Liban: un émissaire américain appelle au «retour au calme» à la frontière avec Israël

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, rencontre l'envoyé spécial américain Amos Hochstein à Beyrouth, le 7 novembre 2023, dans un contexte de tensions persistantes à la frontière israélo-libanaise. (AFP)
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, rencontre l'envoyé spécial américain Amos Hochstein à Beyrouth, le 7 novembre 2023, dans un contexte de tensions persistantes à la frontière israélo-libanaise. (AFP)
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Publié le Mardi 07 novembre 2023

Liban: un émissaire américain appelle au «retour au calme» à la frontière avec Israël

  • «Les États-Unis ne veulent pas voir le conflit à Gaza s’intensifier et s’étendre au Liban», a déclaré M. Hochstein à l'issue d'une rencontre avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri
  • La zone frontalière est le théâtre d'échanges de tirs quotidiens entre l'armée israélienne d'une part et le Hezbollah pro-iranien et ses alliés de l'autre, depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre

BEYROUTH : Un émissaire américain, Amos Hochstein, a appelé mardi à Beyrouth à un "retour au calme" à la frontière sud du Liban, théâtre depuis un mois de violences continues entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas palestinien.

"Les États-Unis ne veulent pas voir le conflit à Gaza s’intensifier et s’étendre au Liban", a déclaré M. Hochstein à l'issue d'une rencontre avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri.

"Le rétablissement du calme à la frontière sud est de la plus haute importance pour les États-Unis et devrait être la priorité absolue tant pour le Liban que pour Israël", a-t-il ajouté lors d'une visite impromptue au Liban.

La zone frontalière est le théâtre d'échanges de tirs quotidiens entre l'armée israélienne d'une part et le Hezbollah pro-iranien et ses alliés de l'autre, depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

Le Hezbollah vise notamment des positions israéliennes à la frontière. Le Hamas et le Jihad islamique palestiniens ont mené des opérations d'infiltration et lancé plusieurs roquettes depuis le Liban.

Israël répond par des bombardements sur le sud du Liban.

Depuis le 7 octobre, 83 personnes ont péri du côté libanais et huit du côté israélien.

Parmi les morts du côté libanais figurent 61 combattants du Hezbollah et au moins 11 civils, dont une femme et ses trois petites-filles âgées de 10 à 14 ans, tuées dimanche dans une frappe qui a visé leur voiture, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, six soldats et deux civils ont été tués selon les autorités.

Mardi, des centaines d'habitants du village de Blida au Liban sud ont participé aux funérailles des quatre victimes, membres de la famille d'un journaliste qui les précédait dans sa propre voiture et a été blessé.

M. Hochstein a souligné la nécessité de mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée après la guerre ayant opposé en 2006 Israël au Hezbollah et qui demande au gouvernement libanais d'étendre son autorité sur tout le territoire national, ainsi que le désarmement du parti chiite.

Dans son premier discours depuis le début du conflit, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait estimé vendredi que "toutes les options" étaient sur la table et que l'éventualité "d'une guerre totale" était "réaliste".

Il avait aussi mis en garde Israël contre la "bêtise" que représenterait une attaque contre le Liban, ajoutant que l'arrêt de "l'agression contre Gaza" empêcherait un conflit régional.

La guerre, entrée dans son deuxième mois mardi, a déjà fait plus de 10 000 morts à Gaza pilonnée par l'armée israélienne, selon le Hamas.

Depuis le 7 octobre et l'attaque du Hamas sur le sol israélien qui a déclenché cette guerre, plus de 1 400 personnes sont mortes, en majorité des civils tués ce jour-là, selon les autorités israéliennes. Plus de 240 otages ont été enlevés, selon Israël.


Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de «larges zones» pour créer des zones de sécurité

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
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  • Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
  • "N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.