Une guerre de plus contre Gaza pour le gradé Koretzki, la plus décisive

Les combats entre Israël et le Hamas se sont poursuivis mardi à Gaza (Photo, AFP).
Les combats entre Israël et le Hamas se sont poursuivis mardi à Gaza (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 08 novembre 2023

Une guerre de plus contre Gaza pour le gradé Koretzki, la plus décisive

  • Vétéran de l'armée israélienne, Tzvi Koretzki a été de toutes les opérations menées depuis 25 ans contre la bande de Gaza
  • Pour lui, la guerre menée depuis le 7 octobre contre le Hamas est «la plus dure» et il espère qu'elle sera «la dernière»

GAZA: Vétéran de l'armée israélienne, Tzvi Koretzki a été de toutes les opérations menées depuis 25 ans contre la bande de Gaza. Pour lui, la guerre menée depuis le 7 octobre contre le Hamas est "la plus dure" et il espère qu'elle sera "la dernière".

Autour du lieutenant-colonel de 47 ans, des dizaines de jeunes appelés dont beaucoup ont la moitié de son âge et aucune expérience de la guerre. A la frontière avec la bande de Gaza, les canons de leur régiment d'artillerie, pointés sur le territoire palestinien, tirent jour et nuit.

Leurs cibles, de l'autre côté d'un rideau d'arbres qui se détachent dans le ciel immaculé, sont invisibles à l'oeil nu.

Rappelé auprès de son bataillon dès le 7 octobre, le jour des attaques meurtrières du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien, Tzvi Koretzki s'est rapidement douté que ce conflit ne serait pas comme les précédents affrontements.

"C'est une guerre plus dure (...) Au cours de mes 25 années passées dans l'armée, je n'ai rien vu de tel", explique-t-il à l'AFP, bob kaki sur le crâne, lors d'une rencontre organisée par l'armée.

"Mais c'est la première fois que nous prenons les choses au sérieux en voulant détruire le Hamas", ajoute ce gradé réserviste, se félicitant qu'un objectif "clair" ait été fixé.

Depuis le 7 octobre, plus de 1.400 personnes sont mortes côté israélien, en majorité des civils tués le jour même des attaques du mouvement palestinien, selon les autorités israéliennes.

Stress et force

"C'est la 6e ou 7e fois que je tire sur Gaza avec de l'artillerie", dit le lieutenant-colonel Koretzki en énumérant les opérations auxquelles il a participé depuis 2012. "J'espère que ce sera la dernière".

Après un mois de combats, les jeunes soldats qui l'entourent ne se plaignent pas, dit-il: ils ne demandent pas "+combien de temps ça peut prendre ? Quand est-ce que ce sera fini ? C'est trop dur+. Ce n'est pas le genre de questions qu'on nous pose cette fois-ci".

"Je pense que la mission est tellement claire cette fois-ci qu'il n'est pas nécessaire de donner trop d'explications", assure le lieutenant-colonel.

Se projeter dans la durée, "ça peut faire baisser le moral", glisse un jeune caporal de 21 ans prénommé Navad. "C'est dur pour tout le monde, ça nous fait peur, il y a du stress mais on est fort", ajoute ce jeune franco-israélien.

La terre ocre et sableuse sous leurs pieds est striée de traces de véhicules lourds. Sur cette position d'artillerie écrasée de soleil, l'armée israélienne a disposé des obusiers aux puissants canons d'une portée de plusieurs kilomètres.

"On est tout le temps en alerte, la nuit, le jour, on reçoit des positions et dès qu’il faut tirer, on tire sur les cibles terroristes, peu importe l’heure et le moment", décrit Navad. Il est régulièrement interrompu par le bruit des tirs des obusiers qui sature l'air quelques secondes avant que le silence ne revienne.

Kibboutz attaqué

"Soit un observateur avancé vous communique les coordonnées de la cible, soit vous les acquérez vous-mêmes avec un drone, un radar, un système d'observation à longue portée", explique Tzvi Koretzki.

L'armée israélienne utilise l'artillerie, à l'arrière du front, pour appuyer la progression des unités au sol, infanterie et blindés, dans le nord de la bande de Gaza. Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a affirmé mardi soir que les troupes se trouvaient "au coeur de la ville de Gaza".

Dans l'exigu territoire palestinien de 365 km2 au total, plus de 10.300 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées par les bombardements incessants d'Israël depuis un mois, selon le ministère de la Santé du Hamas.

"Jamais on va tirer si on sait que ça va tomber sur des civils, et on les prévient", assure Navad, qui dit ne pas avoir accès aux médias.

Après un mois de guerre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou continue de rejeter la possibilité d'un cessez-le-feu à Gaza ou de pauses humanitaires, faisant de la libération des quelque 240 otages retenus par le Hamas un préalable.

Chef d'une entreprise d'électro-optique dans le civil, Tzvi Koretzki vit dans un kibboutz à moins de deux kilomètres avec Gaza, attaqué par le Hamas le 7 octobre.

"Nos gars les ont combattus, j'ai emmené les blessés à l'hôpital car les ambulances ne pouvaient pas arriver dans le kibboutz", raconte-t-il.

"Dimanche matin, ils ont évacué tout le kibboutz, et je suis allé à l'armée. Le dimanche 8 au matin, nous avions déjà des unités qui tiraient sur Gaza".


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.