WASHINGTON: Le Premier ministre israélien a déclaré lundi que son pays aurait la "responsabilité globale de la sécurité" de la bande de Gaza pour une durée indéterminée, une fois que la guerre avec le Hamas aura pris fin, rejetant à nouveau la possibilité d'un cessez-le-feu.
Interrogé sur la chaîne ABC News sur qui devrait gouverner après la guerre, Benjamin Netanyahou a répondu: ceux qui ne veulent pas continuer sur la voie du Hamas".
"Israël assumera, pour une durée indéterminée, la responsabilité générale de la sécurité" dans le territoire palestinien, a-t-il ajouté. "Car nous avons vu ce qui se passe lorsque nous ne l'avons pas. Lorsque nous n'avons pas cette responsabilité en matière de sécurité, nous assistons à l'éruption de la terreur du Hamas à une échelle que nous ne pouvions pas imaginer", a-t-il dit.
Lors de cet entretien télévisé, M. Netanyahou a une nouvelle fois rejeté l'idée d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, sans libération des otages enlevés par le mouvement islamiste palestinien lors de son attaque contre Israël le 7 octobre qui a déclenché le conflit.
"Il n'y aura pas de cessez-le-feu, de cessez-le-feu général, à Gaza, sans la libération de nos otages", a-t-il dit, alors que le chef de l'ONU Antonio Guterres a appelé lundi à mettre fin "au cauchemar humanitaire à Gaza" devenu "un cimetière pour les enfants".
"En ce qui concerne les petites pauses tactiques - une heure par-ci, une heure par-là - nous les avons déjà eues", a ajouté M. Netanyahou dans son interview.
Le Premier ministre israélien faisait référence à une déclaration de la Maison Blanche, selon laquelle que le président américain Joe Biden avait évoqué la "possibilité de pauses tactiques" avec M. Netanyahou "pour fournir aux civils des opportunités de quitter en sécurité les zones de combats, s'assurer que l'aide parvient aux civils dans le besoin et permettre la potentielle libération d'otages".
"Je suppose que nous allons examiner les circonstances pour permettre aux biens - aux biens humanitaires - d'entrer ou à nos otages de partir. Mais je ne pense pas qu'il y aura un cessez-le-feu général", a répété M. Netanyahou. "Cela entraverait nos efforts pour faire sortir nos otages, car la seule chose qui fonctionne sur ces criminels et sur le Hamas, c'est la pression militaire que nous exerçons", a-t-il encore dit.
Interrogé sur sa responsabilité dans l'attaque du 7 octobre, M. Netanyahou a répondu: "Bien sûr". "Cela ne fait pas de doute et ce doit être résolu après la guerre", a-t-il déclaré, ajoutant que son gouvernement n'avait "clairement" pas respecté son obligation de protéger son peuple.
Depuis le 7 octobre, plus de 1.400 personnes ont péri en Israël d'après les autorités, majoritairement des civils tués le jour de l'attaque du Hamas, la plus meurtrière de l'histoire d'Israël. Le Hamas a également fait plus de 240 otages, emmenés à Gaza.
Les bombardements israéliens en représailles sur la bande de Gaza, où le Hamas est au pouvoir depuis 2007, ont fait 10.022 morts, en majorité des civils dont plus de 4.000 enfants, selon le bilan du ministère de la Santé du Hamas lundi.