Un DJ saoudien saisit la beauté pittoresque de l’Arabie saoudite

Du cratère d'Al-Wahba aux monts Fayfa, DJ BQR s'attache à mettre en valeur la diversité de la culture, du peuple et de la géographie de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Du cratère d'Al-Wahba aux monts Fayfa, DJ BQR s'attache à mettre en valeur la diversité de la culture, du peuple et de la géographie de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Du cratère d'Al-Wahba aux monts Fayfa, DJ BQR s'attache à mettre en valeur la diversité de la culture, du peuple et de la géographie de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Du cratère d'Al-Wahba aux monts Fayfa, DJ BQR s'attache à mettre en valeur la diversité de la culture, du peuple et de la géographie de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Du cratère d'Al-Wahba aux monts Fayfa, DJ BQR s'attache à mettre en valeur la diversité de la culture, du peuple et de la géographie de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Du cratère d'Al-Wahba aux monts Fayfa, DJ BQR s'attache à mettre en valeur la diversité de la culture, du peuple et de la géographie de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Du cratère d'Al-Wahba aux monts Fayfa, DJ BQR s'attache à mettre en valeur la diversité de la culture, du peuple et de la géographie de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Du cratère d'Al-Wahba aux monts Fayfa, DJ BQR s'attache à mettre en valeur la diversité de la culture, du peuple et de la géographie de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Du cratère d'Al-Wahba aux monts Fayfa, DJ BQR s'attache à mettre en valeur la diversité de la culture, du peuple et de la géographie de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Du cratère d'Al-Wahba aux monts Fayfa, DJ BQR s'attache à mettre en valeur la diversité de la culture, du peuple et de la géographie de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 06 novembre 2023

Un DJ saoudien saisit la beauté pittoresque de l’Arabie saoudite

  • Les vidéos de DJ BRQ associent musique et images pour une véritable immersion saoudienne électrisante
  • «Mon objectif est de saisir l'essence de ces lieux cachés, des oasis mystérieuses du désert aux chaînes de montagnes impressionnantes. Je veux que la musique donne vie à ces lieux», assure le DJ

RIYAD: Un DJ saoudien passionné de musique et des paysages époustouflants du Royaume espère unir ces deux mondes et les faire découvrir à de nouveaux publics, plus nombreux.

Les paysages à couper le souffle de l'Arabie saoudite sont souvent mis en scène dans les vidéos musicales de DJ BRQ, qui est toujours à la recherche d'occasions pour en faire d'autres. Du cratère Al-Wahba aux montagnes Fayfa, le DJ s'attache à mettre en valeur la diversité de la culture, de la population et de la géographie de la région.

Arab News l’a interrogé sur ce qui l'inspire dans son travail de production musicale. «La fusion entre la musique et la nature est vraiment magique. Lorsque je suis en train de faire le DJ et de jouer mes morceaux, c'est comme si la nature prenait vie. Les mélodies se fondent parfaitement dans le bruissement des feuilles et le rythme se synchronise avec les battements de cœur des montagnes. C'est une expérience que les mots ne peuvent pas vraiment exprimer», explique-t-il.

Après avoir achevé une tournée estivale dans le sud du pays, il se prépare maintenant à une tournée d'hiver dans le nord, en commençant par AlUla, un endroit qu'il décrit comme «proche de son cœur». 

EN BREF

  • La tournée d'été de DJ BQR a inclu Al-Soudah, Al-Namas, Tanomah et Abha.
  • Ses vidéos musicales ont recueilli plus de 2 millions de vues sur sa chaîne YouTube.
  • Sa tournée d'hiver englobera les régions du nord de l'Arabie saoudite.
  • Après AlUla, il se rendra à Bajdah, Taima, Haql, Neom, Djeddah et Diriyah, à Riyad.

«J'ai eu l'incroyable opportunité d'explorer les paysages envoûtants du sud de l'Arabie saoudite. Cela a été un voyage inoubliable au cours duquel je me suis immergé dans la beauté époustouflante de la région et j'ai également eu la chance de créer et de partager cinq vidéos musicales», déclare-t-il.

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Du cratère Al-Wahba aux montagnes Fayfa, DJ BQR est impatient de mettre en lumière la diversité de la culture, de la population et de la géographie de l'Arabie saoudite.(Photo fournie)

Au cours de sa tournée d'été, il a exploré Al-Soudah, Al-Namas, Tanomah et Abha, réalisant des vidéos qui sont devenues virales et ont recueilli le nombre impressionnant de 2 millions de vues sur sa chaîne YouTube.

«La symbiose entre la musique et la nature est vraiment magique. Quand je suis là, à faire le DJ et à jouer mes morceaux, c'est comme si l'environnement prenait vie.»

DJ saoudien BRQ

Sa tournée d'hiver englobera les régions septentrionales de l'Arabie saoudite. Après AlUla, il se rendra à Bajdah, Taima, Haql, Neom, Djeddah et Diriyah à Riyad.

«Je suis impatient de me lancer dans une nouvelle aventure... J'ai hâte de découvrir les paysages fascinants, de me plonger dans le riche patrimoine culturel et de découvrir les trésors cachés qui se trouvent dans le nord du pays. Je suis impatient d'apporter ma musique dans ces nouveaux lieux, de saisir l'essence de la région et de la partager avec mon public de plus en plus nombreux. »

DJ BRQ est un musicien à plein temps qui voyage fréquemment pour trouver la toile de fond idéale pour ses vidéos. Il visite généralement dix endroits différents avant de choisir celui qui correspond le mieux à sa vision. S’expliquant sur ce qui motive sa créativité, il ajoute: «J’aime créer de la musique unique et inoubliable, j’ai une formation en musique de danse électronique, house et techno, je me suis donc donné pour mission de fusionner la pleine conscience, la musique et la nature comme jamais auparavant.»

Le DJ a pris un risque en 2022 en perçant sur la scène de la musique house après avoir commencé comme fan en 2017.

En cours de route, il a été encouragé par des amis et des membres de sa famille qui ont reconnu son talent et son amour de la musique. Leur foi inébranlable en lui a stimulé son ambition et l'a motivé à saisir de nouvelles chances.

Il estime que la diversité culturelle et la beauté naturelle du Royaume sont sous-représentées et  pas assez appréciées: «Mon objectif est de saisir l'essence de ces lieux cachés, des oasis mystérieuses du désert aux chaînes de montagnes impressionnantes. Je veux que la musique donne vie à ces lieux», assure-t-il.

Il ajoute que la Commission de la musique du ministère de la Culture a accompli un travail considérable pour soutenir et promouvoir les musiciens et les DJ locaux, notamment en mettant en place des programmes pour les aider à se développer, à pratiquer leur art et à se faire entendre.

Pour suivre le DJ, rendez-vous sur son Instagram @brq.house.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


«Pire que le Covid»: les salles de concert s'éteignent en masse au Royaume-Uni

Des personnes attendent le début d'un spectacle au EartH Theatre de Londres, le 3 mai 2024. Les salles de concert au Royaume-Uni sont confrontées à une tempête parfaite, avec une hausse des coûts - notamment de l'électricité et du loyer - coïncidant avec une baisse du pouvoir d'achat des clients. (Photo Benjamin Cremel AFP)
Des personnes attendent le début d'un spectacle au EartH Theatre de Londres, le 3 mai 2024. Les salles de concert au Royaume-Uni sont confrontées à une tempête parfaite, avec une hausse des coûts - notamment de l'électricité et du loyer - coïncidant avec une baisse du pouvoir d'achat des clients. (Photo Benjamin Cremel AFP)
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  • Les salles de concert au Royaume-Uni sont confrontées à une flambée tous azimuts de leur coûts, notamment de l'électricité et des loyers. En parallèle, leurs clients ont moins de pouvoir d'achat
  • «Ce n'est plus possible de faire des bénéfices dans ce secteur», va jusqu'à affirmer Jack Henry, directeur des opérations de Studio Spaces, une salle de spectacle et d’événements dans le sud de Londres

LONDRES : Les lumières s'allument et le chanteur Cosmo Sheldrake emporte aussitôt son public de ses compositions électroniques et vocales. La salle est pleine, mais c'est loin d'être le cas des caisses d'Earth Hackney, le centre d'art londonien où a lieu le concert.

«C'est paradoxal d'avoir des concerts à guichet fermé et de pouvoir malgré tout perdre de l'argent» remarque Auro Foxcroft, fondateur et directeur d'Earth et de la salle proche Village Underground, interrogé par l'AFP.

Les salles de concert au Royaume-Uni sont confrontées à une flambée tous azimuts de leur coûts, notamment de l'électricité et des loyers. En parallèle, leurs clients ont moins de pouvoir d'achat.

«Tout coûte 15% de plus en moyenne qu'avant la pandémie, et (...) les ventes sont en baisse de 20%», ajoute Auro Foxcroft.

«Ce n'est plus possible de faire des bénéfices dans ce secteur», va jusqu'à affirmer Jack Henry, directeur des opérations de Studio Spaces, une salle de spectacle et d’événements dans le sud de Londres.

L'an dernier, 125 salles indépendantes ont fermé dans le pays, soit 38%, dont de véritables institutions comme Moles, où se sont produits Oasis, The Cure ou Eurythmics.

«C'est la pire situation qu'ait jamais connue l'économie du monde de la nuit. Le Covid-19 était massif, mais c'est bien pire maintenant» assène Jack Henry.

Pendant la pandémie, les salles de concert, boîtes de nuit et bars avaient dû fermer pendant des mois, mais n'avaient pas de coûts de fonctionnement et ont reçu des aides gouvernementales substantielles, rappelle-t-il.

Les difficultés du secteur avaient déjà commencé il y a près de 15 ans avec la crise financière et la montée de la musique numérique qui a bouleversé l'écosystème musical.

La situation est telle qu'«on finit par prendre des décisions artistiques sur la base de combien de bières on espère pouvoir vendre», soupire M. Foxcroft.

- Pintes trop chères -

D'autant que les jeunes boivent moins que leurs aînés, par manque de moyens, mais aussi par souci d'un style de vie plus sain, comme en témoigne le succès de phénomènes comme le Dry January, opération incitant à ne pas boire d'alcool pendant le mois de janvier.

«Personnellement j'ai tendance à ne pas consommer d'alcool. C'est généralement l'une des choses qui coûtent le plus cher et les gens de mon âge ont tendance à moins boire», dit à l'AFP Indy Firth, étudiante en réalisation de film de 21 ans, qui assiste avec une amie au concert de Cosmo Sheldrake.

Si les consommations déclinent dans les salles de concert, les ventes de tickets, en volume, se portent bien. Mais difficile de faire monter trop les tarifs, au risque de faire fuir la clientèle, surtout la jeune, celle qu'il faut fidéliser.

«Les gens ne commencent pas à courir les concerts à la quarantaine», relève Auro Foxcroft.

Si l'association sectorielle NTIA demande à Downing Street une baisse de TVA pour soutenir les dépenses des consommateurs, Mark Davyd, directeur de l'association Music Venues Trust, milite pour que chaque ticket d'un concert de stade ou grandes arènes comprenne une modeste contribution à un fonds de redistribution pour aider le secteur des salles indépendantes à survivre.

M. Davyd souligne que tous les grands noms que compte la musique britannique, d'Adele à Coldplay en passant par les Rolling Stones, ont «commencé dans des petites salles et y ont fait leurs armes pendant des années» avant de connaitre le succès.

Les professionnels britanniques citent en exemple la France, où environ 3,5% sont prélevés sur les tickets de concert et redistribués sous forme d'aides et où les salles de concert se portent beaucoup mieux.

 


Une exposition à Riyad dévoile l’avenir du divertissement familial

Daniel Hudson, responsable mondial du développement commercial et des affaires chez Embed, avec son équipe, lors de l’exposition SEA, à Riyad. (Photo fournie)
Daniel Hudson, responsable mondial du développement commercial et des affaires chez Embed, avec son équipe, lors de l’exposition SEA, à Riyad. (Photo fournie)
L’exposition SEA 2024, qui a eu lieu au centre d’exposition Riyadh Front. (Photo fournie)
L’exposition SEA 2024, qui a eu lieu au centre d’exposition Riyadh Front. (Photo fournie)
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  • Des entreprises de plus de quarante pays présentent des produits révolutionnaires lors de l’exposition SEA
  • Selon M. Hudson, l’engagement d’Embed en faveur de la Vision 2030, ainsi que l’engagement de de ses partenaires locaux, témoigne de la qualité de sa présence dans le Royaume

RIYAD: L’Arabie saoudite a donné un aperçu de l’avenir du divertissement familial, l’exposition Saudi Entertainment and Amusement (SEA) révélant les plus grands changements dans le secteur et montrant comment la technologie façonnera l’évolution de ce marché en pleine croissance.

Jeudi, à l’issue de l’exposition, le responsable mondial du développement commercial et des affaires chez Embed, Daniel Hudson, a déclaré à Arab News: «C’est une période intéressante pour le secteur du divertissement et des centres de divertissement familial en Arabie saoudite et au Moyen-Orient. Le marché saoudien est si dynamique que nous assistons à la fois à l’émergence d’offres de divertissement autonomes et de grands projets, les centres de divertissement familial constituant l’offre de divertissement principale.»

Un centre de divertissement familial, également appelé «parc d’attractions couvert», «centre d’amusement familial» ou simplement «centre d’amusement», est un petit parc de loisirs, souvent entièrement couvert, destiné aux familles avec de jeunes enfants et des adolescents.

«Dans le cadre de la Vision 2030, la mise en œuvre du Programme Qualité de vie de l’Arabie saoudite, par le biais d’expériences dynamiques dans le tourisme, l’hôtellerie et les divertissements familiaux, nous place dans une position stratégique pour contribuer à la réalisation de l’objectif grâce à nos solutions sans espèces. Le marché saoudien est si vaste qu’il y a de la place à la fois pour le développement continu des centres de divertissement familial et pour l’émergence de parcs à thème. Le secteur restera important, et c’est en fait l’une des raisons pour lesquelles ces centres de la région évoluent», a souligné M. Hudson.

En ce qui concerne les clients et le travail d’Embed en Arabie saoudite, il a indiqué : «Nous avons l’avantage d’avoir été parmi les premiers fournisseurs de systèmes sans numéraire dans le Royaume. Nous avons un client de longue date auquel nous fournissons ce système depuis plus de dix ans.»

Selon M. Hudson, l’engagement d’Embed en faveur de la Vision 2030, ainsi que l’engagement de de ses partenaires locaux, témoigne de la qualité de sa présence dans le Royaume.

«Nous avons de nombreux clients estimés en Arabie saoudite, notamment Sala Entertainment, qui possède plus de quarante parcs utilisant le système Embed», a-t-il précisé.

L’exposition de trois jours au Riyadh Front a rassemblé des centaines de marques de divertissement du monde entier. Au cours de cet événement, des entreprises de plus de quarante pays ont présenté leurs produits révolutionnaires.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Israël en finale de l'Eurovision, dissonnances en Europe

A l'intérieur de la salle, l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, a comme à l'accoutumée interdit tout drapeau autre que ceux des participants et toute bannière à message politique. (AFP).
A l'intérieur de la salle, l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, a comme à l'accoutumée interdit tout drapeau autre que ceux des participants et toute bannière à message politique. (AFP).
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  • Joost Klein, le représentant des Pays-Bas, qui avait marqué son désaccord jeudi soir d'être placé à côté de la candidate israélienne Eden Golan, a lui été privé de répétition générale
  • Près de 12 000 personnes, dont la militante pour le climat Greta Thunberg, ont manifesté jeudi contre la participation d'Israël à Malmö, où un nouveau rassemblement est prévu samedi

MALMÖ : La qualification d'Israël pour la finale samedi de l'Eurovision de la chanson en Suède a suscité vendredi des dissonances en Europe, un parti représenté au gouvernement espagnol réclamant l'exclusion de la candidate israélienne tandis que Berlin et Paris fustigent les protestations contre la participation du pays.

Joost Klein, le représentant des Pays-Bas, qui avait  marqué son désaccord jeudi soir d'être placé à côté de la candidate israélienne Eden Golan, a lui été privé de répétition générale, l'organisation évoquant un "incident" sans plus de détails.

Devant 9.000 spectateurs, Eden Golan, 20 ans, a décroché son ticket jeudi soir à Malmö, avec "Hurricane", dont la version initiale avait dû être modifiée car elle faisait allusion à l'attaque du Hamas qui a ensanglanté Israël le 7 octobre.

Israël a ainsi intégré les 26 pays qui s'affronteront samedi pour succéder à la Suède comme lauréate de cette compétition suivie en 2023 par 162 millions de téléspectateurs.

Une participation contestée par le parti d'extrême gauche Sumar - dont la dirigeante Yolanda Diaz est numéro trois du gouvernement espagnol - qui a lancé vendredi une pétition pour demander l'exclusion du pays de la finale.

Sumar reproche à l'Union européenne de radio-télévision (UER) d'avoir accepté "la participation d'Israël, au moment où ses troupes exterminent le peuple palestinien et détruisent toute la région". Vendredi après-midi, la pétition était signée par un peu moins de 7.000 personnes.

Honneur et Fierté

"Les appels au boycott contre la participation d'artistes israéliens" à Malmö "comme partout en Europe (...) sont totalement inacceptables", a écrit sur X, à l'opposé, la ministre allemande de la Culture, Claudia Roth.

"La politique n'a pas sa place à l'Eurovision", a également estimé le ministre français chargé de l'Europe, Jean-Noël Barrot, jugeant lui aussi "inacceptables" les "pressions sur les artistes".

"C'est vraiment un honneur d'être ici (...) de nous présenter avec fierté", s'était réjouie jeudi la candidate israélienne. Israël participe depuis 1973 à l'Eurovision, qu'il a remporté pour la quatrième fois en 2018.

Vendredi, le pays figurait parmi les favoris derrière la Croatie, selon le comparateur de sites de paris en ligne Oddschecker.com.

Avant la demi-finale, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait jugé qu'Eden Golan avait "déjà gagné", la saluant dans un message vidéo pour avoir affronté "avec succès une horrible vague d'antisémitisme".

Près de 12.000 personnes, dont la militante pour le climat Greta Thunberg, ont manifesté jeudi contre la participation d'Israël à Malmö, où un nouveau rassemblement est prévu samedi.

Les syndicats de la chaîne de télévision publique flamande VRT ont aussi brièvement interrompu la retransmission jeudi soir pour diffuser un message de soutien aux Palestiniens et de condamnation des "violations des droits de l'homme par l'Etat d'Israël".

La neutralité revendiquée du télé-crochet avait été bousculée mardi par le chanteur suédois Eric Saade, apparu le bras ceint d'un keffieh palestinien.

Un geste regretté par la télévision publique suédoise SVT et par l'UER, qui avait interdit au président ukrainien Volodymyr Zelensky de s'exprimer lors du concours l'an dernier.

Renforts policiers

Cette année, le conflit en Ukraine a été éclipsé par la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien, qui a fait plus de 1.170 morts, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive à Gaza, qui a fait jusqu'à présent 34.904 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

"Les gens doivent exprimer leurs opinions, les gens doivent boycotter", a déclaré Magnus Børmark, candidat pour la Norvège, qui a appelé à un cessez-le-feu durable avec huit autres participants.

Des renforts policiers ont afflué de toute la Suède mais aussi du Danemark et de la Norvège à Malmö, où vit la plus importante communauté d'origine palestinienne de Suède. "Il n'y a pas de menace dirigée contre l'Eurovision", a toutefois assuré un porte-parole de la police.

Pour les fans - la ville en attend jusqu'à 100.000  -, "c'est ce qui est sur scène qui est important: les contributions, les artistes et la musique, et non la politique", estime le professeur d'histoire des idées Andreas Önnerfors, spécialiste de l'Eurovision.

Presque septuagénaire, ce concours est "une démonstration de la tolérance européenne" sans équivalent ailleurs, souligne-t-il.

Au sein de la communauté juive de Malmö, certains comptent quitter la ville pour le week-end. "Le sentiment d'insécurité s'est accru après le 7 octobre, de nombreux juifs sont inquiets", a expliqué un porte-parole, Fredrik Sieradzki.

D'après lui, les nombreuses manifestations propalestiniennes n'ont toutefois pas donné lieu à des appels visant les juifs de la ville.