A Séoul, un grand rassemblement en hommage aux victimes de la bousculade meurtrière de 2022

Des gens assistent à une veillée à Séoul le 29 octobre 2023 pour marquer le premier anniversaire de la tragique cohue qui a tué 159 personnes lors des célébrations d'Halloween, dans le quartier populaire de la vie nocturne d'Itaewon à Séoul il y a un an (Photo par ANTHONY WALLACE / AFP).
Des gens assistent à une veillée à Séoul le 29 octobre 2023 pour marquer le premier anniversaire de la tragique cohue qui a tué 159 personnes lors des célébrations d'Halloween, dans le quartier populaire de la vie nocturne d'Itaewon à Séoul il y a un an (Photo par ANTHONY WALLACE / AFP).
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Publié le Dimanche 29 octobre 2023

A Séoul, un grand rassemblement en hommage aux victimes de la bousculade meurtrière de 2022

  • Dans la soirée du samedi 29 octobre 2022, des dizaines de milliers de personnes étaient sorties pour profiter des fêtes post-pandémiques à Itaewon, un quartier cosmopolite de la capitale, mais la liesse a rapidement viré au cauchemar
  • Un an plus tard, les proches des victimes réclament toujours des informations précises sur les circonstances du drame

SEOUL: Des milliers de personnes se sont réunis dimanche à Séoul pour marquer le premier anniversaire de la bousculade meurtrière qui a tué près de 160 personnes lors des festivités d'Halloween en Corée du Sud.

Dans la soirée du samedi 29 octobre 2022, des dizaines de milliers de personnes, pour la plupart âgées de 20 à 30 ans, étaient sorties pour profiter des fêtes post-pandémiques à Itaewon, un quartier cosmopolite de la capitale.

Mais la liesse a rapidement viré au cauchemar, lorsqu'un gigantesque flot de personnes s'est déversé dans une ruelle étroite bordée de bars et de clubs. Le poids des corps et l'absence de contrôle efficace de la foule ont entraîné la mort de 159 d'entre elles.

Un an plus tard, les proches des victimes réclament toujours des informations précises sur les circonstances du drame. Ils veulent aussi des condamnations en justice et une révision des procédures de gestion des foules pour éviter qu'un tel désastre ne se reproduise.

"Nous ne voulions pas devenir des familles endeuillées", déclare Lee Jung-min, qui a perdu sa fille lors de la catastrophe de l'année dernière et qui dirige aujourd'hui le groupe de familles, lors du rassemblement à Séoul.

"Pourquoi pensez-vous que les 159 victimes qui ont perdu la vie dans la catastrophe d'Itaewon n'avaient pas d'autre choix que de devenir des étoiles dans le ciel?" demande-t-elle. "J'aimerais savoir si vous pensez que le gouvernement n'est pas responsable."

Une enquête policière a révélé des défaillances massives dans le plan de gestion des foules, ainsi qu'une réaction bâclée et tardive des secours.

Mais elle s'est abstenue d'incriminer les hauts fonctionnaires, et aucun d'entre eux n'a été licencié ou n'a démissionné à la suite du drame.

Lee Ju-hyun, une survivante, dit se rendre régulièrement sur le site de la catastrophe.

"Certains disent que j'ai de la chance, mais est-ce que 159 personnes ont dû mourir parce qu'elles n'avaient pas de chance? S'agissait-il d'une situation où la chance devait déterminer la vie ou la mort?" s'interroge-t-elle devant la foule.

"Je serai toujours là avec eux", dit-elle, avant d'ajouter : "Ce n'est pas parce que certains essaient de l'ignorer que cela ne s'est jamais produit"

"Je me tiendrai toujours ici. Je continuerai à être une survivante".

Le jour le plus triste

Environ 10 000 personnes étaient attendues à la commémoration de dimanche, a indiqué le groupe de familles avant l'événement, y compris les proches des victimes, des survivants, des militants, ainsi que des députés et des représentants du gouvernement.

Bien qu'invité, le président Yoon Suk Yeol n'a pas assisté à l'événement, que son bureau a qualifié de "rassemblement politique" de l'opposition, selon les médias locaux.

Au lieu de cela, M. Yoon a assisté à un service commémorant les victimes dans une église de Séoul et y a exprimé ses condoléances.

"Ce jour de l'année dernière a été le plus triste de ma vie, et je crois que tous les Sud-Coréens ressentent la même chose que moi", a déclaré M. Yoon lors d'un discours prononcé à l'église.

Le président sud-coréen a souligné les efforts déployés par son gouvernement pour construire un pays "sûr" au cours de l'année écoulée et a promis de redoubler d'efforts, ajoutant : "Nous devons nous assurer que les sacrifices des victimes ne seront pas gaspillés."


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.