Salvador: le football «en deuil» après la mort de 12 spectateurs dans une bousculade

Le président du Salvador a déclaré que les autorités allaient enquêter sur l'incident et que les responsables seraient punis. (AFP)
Le président du Salvador a déclaré que les autorités allaient enquêter sur l'incident et que les responsables seraient punis. (AFP)
Une femme pleure à la suite d'une bousculade lors d'un match de football entre Alianza et FAS au stade Cuscatlan à San Salvador, le 20 mai 2023 (Photo, AFP).
Une femme pleure à la suite d'une bousculade lors d'un match de football entre Alianza et FAS au stade Cuscatlan à San Salvador, le 20 mai 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 22 mai 2023

Salvador: le football «en deuil» après la mort de 12 spectateurs dans une bousculade

  • Neuf personnes ont succombé dans le stade, trois autres sont mortes à l'hôpital tandis qu'au moins deux autres sont dans un état critique
  • La Fédération salvadorienne de football (Fesfut) a décrété la suspension de tous les matches prévus pour la journée de dimanche

SAN SALVADOR: "Le football salvadorien est en deuil" après une bousculade qui a fait douze morts samedi soir dans un stade de la capitale, a déclaré dans la nuit le chef de la police salvadorienne Mauricio Arriaza.

Neuf personnes ont succombé dans le stade, trois autres sont mortes à l'hôpital tandis qu'au moins deux autres sont dans un "état critique", selon un bilan provisoire de la police.

La Fédération salvadorienne de football (Fesfut) a décrété la suspension de tous les matches prévus pour la journée de dimanche.

Le drame est survenu quand des supporters "ont essayé d'entrer" dans le secteur sud du stade Cuscatlan, le plus populaire, avant un match de première division entre l'équipe locale d'Alianza et le CD FAS, à San Salvador.

Le président de la Fédération internationale (Fifa) Gianni Infantino a présenté dimanche, dans un communiqué, "ses plus sincères condoléances aux familles et aux amis des victimes".

Ce drame intervient six mois après la tragédie du stade de Malang, dans l'île de Java en Indonésie, qui avait coûté la vie à 135 personnes dans une bousculade géante provoquée par des tirs de gaz lacrymogène de la police. Il s'agit d'une des pires catastrophes de l'histoire du sport.

Quand l'incident est survenu dans le stade salvadorien, la rencontre a été interrompue et des centaines d'agents des forces de l'ordre ainsi que des militaires ont coordonné l'évacuation des spectateurs.

Selon un porte-parole des secours, Carlos Fuentes, plus de 500 personnes ont dû être prises en charge à l'intérieur de l'enceinte de quelque 35.000 places, l'une des plus grandes d'Amérique centrale. Les 100 personnes les plus touchées ont été conduites vers des établissements de santé, a-t-il poursuivi, précisant que certaines présentaient des symptômes d'asphyxie et d'autres types de "traumatismes".

Hurlement des ambulances

Les joueurs des deux équipes se sont joints aux opérations de secours des blessés à l'intérieur du stade et sur la pelouse tandis que les ambulances affluaient dans le hurlement des sirènes.

"Je suis traumatisé d'avoir vu les gens au sol, morts, blessés, leur visage couvert d'ecchymoses car ils avaient été piétinés", a témoigné auprès de l'AFP Fredy Alexander Ruiz, survivant à 28 ans de la bousculade.

"J'avais comme cinq (personnes) sur moi qui m'étouffaient", dit-il : "Grâce à Dieu j'ai pu attraper le pied d'un policier et ils m'ont tiré, moi et un ami".

Sandra Guzmán, 40 ans, a elle été admise à l'hôpital national Rosales de la capitale : "Je ne pouvais même pas respirer, ils m'étouffaient", a-t-elle également déclaré à l'AFP tôt dimanche matin, alors qu'elle quittait l'hôpital.

Devant la grille, "les gens me poussaient pour entrer (dans le stade), ils ne m'ont pas laissé la possibilité de reculer, j'ai eu une crise, il y avait beaucoup de gens sur moi. Je me suis évanouie et quand je me suis réveillée, j'étais à l'hôpital", explique-t-elle.

"C'est la première fois qu'une telle chose m'arrive... et aussi la dernière", ajoute-t-elle, en promettant de ne plus jamais revenir dans un stade.

'Les coupables seront punis'

Le chef de l'Etat, Nayib Bukele, a annoncé qu'une enquête était ouverte. "Tous seront concernés: équipes, directions, Etat, billetterie, ligue, fédération, etc.", a-t-il écrit sur Twitter. "Quels que soient les coupables, ils ne resteront pas impunis", a-t-il prévenu.

La Confédération de footbal d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) a déclaré dans un communiqué être "choquée" par la catastrophe et a promis "d'apporter son plein soutien pour faire la lumière sur cet évènement et pour mettre en oeuvre les mesures qui permettent d'éviter ce genre d'incident à l'avenir".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.