WASHINGTON: Les forces américaines ont été prises pour cible en Irak et en Syrie au moins 13 fois par des drones ou des tirs de roquettes durant la semaine écoulée, a indiqué mardi le Pentagone.
"Entre le 17 et le 24 octobre, les forces américaines et de la coalition internationale (antijihadistes NDLR) ont été attaquées au moins dix fois en Irak et trois fois en Syrie", a affirmé le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, précisant qu'il s'agissait d'un bilan préliminaire.
Ces attaques ont été menées à la fois par des drones et des roquettes, a-t-il ajouté.
Des groupes armés proches de l'Iran ont menacé d'attaquer les bases américaines en raison du soutien de Washington à Israël, en guerre avec le Hamas depuis l'offensive sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.
Plus de 1.400 personnes ont été tuées côté israélien, essentiellement des civils tués par le Hamas ce jour-là, selon les derniers chiffres des autorités israéliennes.
Au moins 5.791 Palestiniens, majoritairement des civils aussi, ont été tués depuis le début des bombardements incessants menés par l’armée israélienne sur la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Sans identifier les responsables des offensives sur les forces américaines, Pat Ryder a souligné qu'elles avaient été orchestrées par des groupes "soutenus par les Gardiens de la révolution et le régime iranien".
Certaines de ces attaques ont notamment été revendiquées par le groupe nommé "Résistance islamique en Irak" sur des chaînes Telegram affiliées aux factions chiites fidèles à l'Iran, ennemi juré d'Israël.
"Ce que nous observons, c'est la perspective d'une forte escalade contre les forces et soldats américains à travers la région à court terme par des forces proches de l'Iran, et au bout du compte par l'Iran", a soutenu le général Ryder.
Washington compte environ 900 soldats en Syrie et près de 2.500 en Irak qui combattent l'organisation Etat Islamique et mènent fréquemment des attaques ciblant les jihadistes.
Les Etats-Unis ont annoncé dimanche le renforcement de leur dispositif militaire dans la région et ont mis en garde l'Iran et des organisations armées alliées contre tout élargissement du conflit au Proche-Orient.