Le chancelier allemand promet son soutien aux Juifs lors de l'inauguration d'une synagogue

Le rabbin Daniel Fabian place le rouleau de la Torah dans l'arc de la Torah lors de l'inauguration de la synagogue Weill à Dessau-Rosslau, dans l'est de l'Allemagne, le 22 octobre 2023. (AFP).
Le rabbin Daniel Fabian place le rouleau de la Torah dans l'arc de la Torah lors de l'inauguration de la synagogue Weill à Dessau-Rosslau, dans l'est de l'Allemagne, le 22 octobre 2023. (AFP).
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Publié le Dimanche 22 octobre 2023

Le chancelier allemand promet son soutien aux Juifs lors de l'inauguration d'une synagogue

  • "Il doit y avoir une tolérance zéro à l'égard de l'antisémitisme en Allemagne", a déclaré Scholz lors de l'inauguration de la synagogue de Dessau
  • L'Allemagne "défendra et protégera" les vies des Juifs, a-t-il affirmé

DESSEAU : Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est engagé dimanche à éradiquer l'antisémitisme dans son pays, à l'occasion de l'inauguration d'une nouvelle synagogue dans l'est du pays, dans un contexte de recrudescence des incidents anti-juifs à la suite du conflit Israël-Hamas.

"Il doit y avoir une tolérance zéro à l'égard de l'antisémitisme en Allemagne", a déclaré Scholz lors de l'inauguration de la synagogue de Dessau.

L'Allemagne "défendra et protégera" les vies des Juifs, a-t-il affirmé, exprimant son choc face à la propagation de l'antisémitisme "dans le monde entier et, honteusement, aussi ici en Allemagne" depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre.

L'Allemagne a connu une vague d'incidents antisémites depuis les attaques menées par le Hamas et la campagne de bombardements de représailles d'Israël. Des maisons habités par des Juifs ont été marquées de l'étoile de David à Berlin et des assaillants ont lancé la semaine dernière deux cocktails Molotov sur une synagogue de la capitale.

Il ne faut pas fermer les yeux "lorsque les Juifs ne sont pas en sécurité dans les rues d'Allemagne, lorsque des étoiles de David sont placardées sur les maisons, lorsque des bombes incendiaires sont lancées sur les synagogues", a déclaré Scholz.

L'ouverture de la synagogue de Dessau survient 85 ans après la destruction d'une synagogue de la ville lors du pogrom anti-juif plus connu sous le nom de "Nuit de Cristal".

Le 9 novembre 1938, incitées par les nazis, des foules ont incendié et saccagé des synagogues et des entreprises appartenant à des Juifs dans toute l'Allemagne, un épisode largement considéré comme le début de la campagne du Troisième Reich visant à éliminer les Juifs.

Souvenirs douloureux

Le nouveau bâtiment a été baptisé Synagogue Weill en l'honneur du compositeur germano-américain Kurt Weill, dont le père était chantre dans la communauté juive de Dessau.

Dessau est située à seulement 50 kilomètres de Halle, où un homme armé a tué deux personnes après avoir échoué à prendre d'assaut une synagogue lors de la fête religieuse de Yom Kippour en octobre 2019.

L'Allemagne compte la troisième plus grande communauté juive d'Europe, selon le ministère de l'Intérieur. Le Conseil central des Juifs d'Allemagne estime le nombre de Juifs pratiquants dans le pays à environ 100 000 et le nombre de synagogues à une centaine.

Les actes antisémites ont fortement augmenté dans le pays avec les derniers troubles au Moyen-Orient, selon l'Association fédérale des centres de recherche et d'information sur l'antisémitisme (RIAS).

Entre le 7 et le 15 octobre, le RIAS a recensé 202 "incidents" antisémites, contre seulement 59 au cours de la même semaine en 2022.

Sigmount Koenigsberg, qui recense les actes antisémites, a déclaré dimanche au journal Rheinische Post que la multiplication des incidents anti-juifs ravivent des souvenirs douloureux: "C'est la première fois depuis le régime nazi que cela se reproduit en Allemagne. Cela rappelle beaucoup à ma communauté cette période terrible".


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.