Piers Morgan: «Israël est l'État islamique», affirme Bassem Youssef lors d'une interview

Lors de son émission Piers Morgan Uncensored lundi soir, Piers Morgan a suggéré qu'il serait difficile d'éradiquer le Hamas, comme l'ont promis les autorités israéliennes, «sans causer des dommages massifs et colossaux qui entraîneraient de nombreuses morts dans la population innocente de Gaza». (Photo YouTube)
Lors de son émission Piers Morgan Uncensored lundi soir, Piers Morgan a suggéré qu'il serait difficile d'éradiquer le Hamas, comme l'ont promis les autorités israéliennes, «sans causer des dommages massifs et colossaux qui entraîneraient de nombreuses morts dans la population innocente de Gaza». (Photo YouTube)
Short Url
Publié le Jeudi 19 octobre 2023

Piers Morgan: «Israël est l'État islamique», affirme Bassem Youssef lors d'une interview

  • «Vous venez de comparer Israël à l'État islamique», déclare Bassem Youssef à Piers Morgan, utilisant un autre terme pour le groupe terroriste Daech
  • Piers Morgan a rejeté l'idée que ses paroles puissent être interprétées de façon à aboutir à une telle comparaison

LONDRES: Les commentaires formulés par le satiriste égyptien Bassem Youssef lors d'une interview à l'émission télévisée de Piers Morgan, dans laquelle il accusait M. Morgan de comparer Israël à Daech, ont fait le tour des réseaux sociaux au cours des deux jours qui ont suivi leur diffusion.

Lors de son émission Piers Morgan Uncensored lundi soir, Piers Morgan a suggéré qu'il serait difficile d'éradiquer le Hamas, comme l'ont promis les autorités israéliennes, «sans causer des dommages massifs et colossaux qui entraîneraient de nombreuses morts dans la population innocente de Gaza».

M. Youssef a répondu: «Donc, si je comprends bien, Israël fait cela pour exercer une pression sur la communauté palestinienne de Gaza afin qu'elle se retourne contre le Hamas, c'est bien cela? C'est exactement ce que font les organisations terroristes.»

Il ajoute: «Les organisations terroristes n'auraient aucune chance de battre toute une nation en guerre. Alors, elles terrorisent et tuent les civils pour répandre la peur et la terreur, de sorte que ces civils puissent se retourner contre leur gouvernement pour changer leur politique ou démissionner.»

«Vous venez de comparer Israël à l'État islamique», a-t-il déclaré à M. Morgan, utilisant un autre terme pour le groupe terroriste Daech.

Piers Morgan a rejeté l'idée que ses paroles puissent être interprétées de façon à aboutir à une telle comparaison. Cependant, Bassem Youssef a persisté, affirmant que les gros titres des journaux le lendemain seraient: Piers Morgan: «Israël est l'État islamique.»

M. Youssef a ensuite partagé un extrait édité de l'interview sur X, mais M. Morgan a répondu en demandant: «Pourquoi as-tu coupé la fin où je dis que la comparaison correcte est entre le Hamas et l'État islamique?»

Dans l'interview complète, téléchargée sur la chaîne YouTube de Piers Morgan, le présentateur britannique affirme effectivement à son invité que le Hamas peut être comparé à l'État islamique, en précisant: «Ce sont tous deux des nihilistes, déterminés à tuer autant de juifs et d'autres personnes qu'ils le peuvent.»

Au cours de la même interview, Bassem Youssef a tourné en dérision Israël pour avoir prétendu être «la seule force militaire au monde à avertir les civils avant de les bombarder». Il se basait sur une déclaration de Ron DeSantis, le gouverneur de Floride et candidat républicain à la présidence des États-Unis.

Décrivant sarcastiquement cette démarche comme «mignonne», M. Youssef s'est demandé comment une telle approche pourrait affecter la guerre de la Russie en Ukraine.

«Avec cette logique, si les troupes russes commençaient à avertir les Ukrainiens avant de bombarder leurs maisons, nous serions d'accord avec M. Poutine, n'est-ce pas?», demande-t-il. «D'accord, Habibi, tu les as prévenus, va envahir. Tout va bien. Tu as fait ton travail.»

En représailles à une attaque surprise du Hamas le 7 octobre, Israël a lancé des frappes aériennes sur Gaza, tuant au moins trois mille trois cents Palestiniens. L'incident le plus meurtrier pour le moment a été une frappe sur l'hôpital Al-Ahli à Gaza mardi, qui aurait tué plus de cinq cents personnes, suscitant une condamnation mondiale.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.