BEYROUTH: Une frappe aérienne israélienne a visé dans la nuit de mercredi à jeudi une position militaire du régime dans le sud de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), quelques jours après une frappe contre l'aéroport d'Alep (nord).
"Des bruits d'explosions ont retenti dans la province de Qouneitra après une frappe israélienne contre une position de l'armée syrienne", a indiqué l'ONG, basée au Royaume- Uni, mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre. Des bruits d'explosions ont également retenti dans le plateau du Golan (sud), a indiqué l'OSDH, sans préciser l'origine des tirs.
La frappe dans la province de Qouneitra a fait des dégâts matériels selon l'OSDH et n'a pour l'heure pas été mentionnée par les médias officiels syriens.
Le raid contre la province de Qouneitra et les bruits d'explosions dans le Golan coïncident avec le communiqué de l'armée israélienne publié sur X (anciennement Twitter), de frappes contre des "positions terroristes" du Hezbollah - allié du régime syrien et bête noire d'Israël - au Liban, frontalier du Golan.
Depuis le début de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas islamiste palestinien en Israël le 7 octobre, les affrontements entre le puissant Hezbollah, son allié, et Israël à la frontière israélo-libanaise ont fait une vingtaine de morts côté libanais, en majorité des combattants mais aussi un journaliste de l'agence Reuters et deux civils. Côté israélien, au moins trois personnes ont été tuées.
Le 10 octobre, pour la première fois après l'attaque surprise du Hamas, l'armée israélienne avait annoncé avoir tiré des obus sur la Syrie à partir du plateau du Golan en riposte à des "tirs" de projectiles sur ce territoire occupé par Israël depuis 1967.
Et dans la nuit de samedi à dimanche, une frappe aérienne israélienne avait visé l'aéroport d'Alep, faisant cinq blessés et mettant l'aéroport hors service, quelques heures après sa réouverture.
Des raids israéliens avaient déjà visé le 12 octobre les aéroports de la capitale syrienne Damas et d'Alep, deux villes contrôlées par le gouvernement syrien, les mettant hors service, selon les médias officiels.
Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011.
Son aviation a notamment visé les forces soutenues par l'Iran et le Hezbollah, alliés de Damas et ennemis jurés d'Israël, ainsi que l'armée syrienne.
Israël commente rarement les frappes en Syrie mais dit vouloir empêcher l'Iran de s'implanter à ses portes.