BEYROUTH: Le comité scientifique au ministère de la Santé du Liban a émis lundi une recommandation au sujet des vols en provenance de Londres. Ceux-ci seront suspendus pour quelques jours, le temps de recevoir plus d'informations sur la nouvelle variante de Covid-19 identifiée en Grande-Bretagne.
Le comité demande ainsi aux expatriés qui comptent se rendre au Liban pour les vacances via le Royaume Uni de changer d'itinéraire. Les voyageurs sont tenus de s’isoler à domicile pour cinq jours à leur arrivée, et devront passer ensuite un test PCR.
Des mesures prophylactiques sont appliquées lors des délibérés au palais de l'UNESCO, siège de la session législative actuelle. La salle principale, plus spacieuse, permet le respect des mesures de distanciation sociale, et les députés portent des masques en tout temps.
Le Parlement a de plus ratifié une proposition de loi pour lever le secret bancaire de tous ceux qui s'occupent des affaires publiques, à la Banque du Liban, dans les ministères, ainsi que dans les administrations publiques.
Le Parlement, selon le président Nabih Berri, a émis une directive qui soumet tous les organes de l'État, dont la Banque du Liban, les ministères, les départements et les institutions publiques, à un audit juricomptable, et ce en réponse à une lettre adressée par le président Michel Aoun à la Chambre.
Les députés ont préconisé cette décision lors de la session précédente, car «le Parlement ne peut répondre à la requête d'Aoun avec une loi», indique Berri.
Le projet de loi, qui veut récupérer des sommes trafiquées à l'étranger, sera transmis aux comités conjoints, s'il est complété d’ici quinze jours. Le passage par les comités constitue une importante perte d’essor dans la chasse législative à l’argent volé.
La ministre des Déplacés par intérim, Ghada Shreim, a déclaré: «Nous espérions faire adopter le projet de loi pour récupérer l'argent transféré à l'étranger après le 17 octobre, au lieu de le renvoyer aux comités. La récupération de ces fonds est la première étape d’un long parcours».
Le Parlement a par ailleurs adopté pour la première fois une loi qui sanctionne le harcèlement sexuel, en particulier sur les lieux de travail. Une modification de loi a aussi été adoptée, décrite par Claudine Aoun, la présidente de la Commission nationale pour les femmes libanaises, comme un pas positif pour protéger les femmes du harcèlement sexuel et de la violence domestique.
Le ministre intérimaire de la Santé Hamad Hassan souligne de son côté la nécessité de se conformer aux mesures prophylactiques pendant la période des fêtes. Les répercussions seraient tragiques sinon, insiste-t-il.
Le comité scientifique a noté lors de sa réunion de lundi «l'absence de mobilisation publique dans le pays, et une baisse de la vigilance par rapport au port de masques», selon Hassan.
Lundi matin, le nombre total de cas de Covid-19 confirmés au Liban a atteint 158 104, un taux de plus de 1 500 cas par jour. Plus de 2 000 cas par jour ont été enregistrés à une certaine période. Le nombre de morts a atteint 1 281, soit 10 décès par jour.
1 904 cas de Covid-19 ont été enregistrés dans le secteur médical depuis la première infection détectée en février dernier.
Huit des personnes détenues dans la prison de la police militaire à Rihaniya, à la suite de l'explosion du port de Beyrouth, ont par ailleurs contracté la Covid-19 d'un garde de sécurité porteur du virus.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com