Cela fait des semaines que le Liban et sa capitale plongent, à la nuit tombée, dans une terrible obscurité. Comme un symbole de l’état de tout un pays, de tout un peuple. Rationnement de l’électricité fournie par l’État, rationnement de l’électricité fournie par les générateurs, panne dans la centrale de Jiyeh… À chaque nouvelle aube, une défaillance supplémentaire vient assombrir le tableau.
Comme s’il en fallait un autre, un nouveau symbole de la grande dégringolade du pays nous a été donné hier avec l’arrêt d’un générateur d’Ogero – pour cause de suractivité et de manque de financement –, qui a entraîné des coupures des communications téléphoniques et d’internet dans tout le centre-ville de Beyrouth. Le cœur du pays. Tout le monde sait ce qu’il faut faire pour commencer à sortir des ténèbres : des réformes, des réformes, encore des réformes. Problème : le salut du Liban est entre les mains de responsables plongés dans un déni total, prêts à sacrifier tout un pays, tout un peuple, sur l’autel d’intérêts étriqués et obscènes. Mais l’on veut croire, malgré tout, qu’il reste un espoir, comme nous le rappelle cette lueur au cœur de notre nuit.
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