LONDRES: Des familles d'Israéliens, otages présumés du Hamas à Gaza ont appelé jeudi à la libération de leurs proches lors d'une conférence de presse chargée d'émotion à Londres.
150 otages ont été emmenés à Gaza par des combattants du Hamas lors de l'attaque sanglante qui a déclenché une guerre avec Israël et a fait des milliers de morts - pour la plupart des civils - depuis samedi.
Les proches londoniens de certains de ces disparus ont affiché leurs portraits avec le message "Ramenez-les à la maison". Parmi ces visages, un bébé de six mois et un garçon de trois ans.
"Ils doivent rentrer chez eux dès maintenant", a plaidé Noam Sagi, qui affirme que sa mère Ada Sagi a été enlevée lorsque des combattants ont pris d'assaut le kibboutz Nir Oz, près de la bande de Gaza.
"Nous saignons, nous souffrons", a-t-il ajouté.
Noam Sagi a raconté qu'il aurait dû aller chercher sa mère à l'aéroport d'Heathrow ce jeudi pour célèbrer ensemble son 75ème anniversaire dans la capitale britannique.
"Je ne devrais pas être assis ici", a regretté ce psychothérapeute de 53 ans, qui a grandi dans ce kibboutz et vit désormais à Londres.
"Je suis ici car je dois demander de l'aide pour libérer ces bébés, ces enfants, ces mères et ces personnes âgées", a-t-il poursuivi, qualifiant l'attaque du Hamas de "mal absolu".
L'offensive déclenchée samedi par le Hamas a provoqué la mort d'au moins 1.200 Israéliens et étrangers, tandis que la riposte israélienne dans la bande de Gaza a tué plus de 1.350 personnes.
Les parents de Sharon Lifschitz, des octogénaires militants pour la paix qui vivaient également dans le kibboutz Nir Oz, sont eux aussi otages présumés du Hamas.
Cette artiste et universitaire de 52 se sent "vidée" depuis ces atrocités, mais affirme qu'elle devait "donner une voix" à ces dizaines d'otages.
"Cet endroit n'existe plus, les morts sont morts. Mais quelque part à Gaza, il y a des enfants et des mères, et ceci est notre combat", a-t-elle déclaré en retenant ces larmes.
Israël a riposté en déclarant une guerre pour détruire les capacités du Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza, placée en état de siège, et déployant des dizaines de milliers de soldats autour du territoire.
Sharon Lifschitz a dit espérer que le gouvernement israélien prenait bien en compte la situation des otages "dans l'équation" de sa réponse à l'attaque du Hamas.