PARIS : Les premiers vaccins contre la Covid-19 seront administrés dimanche en France, soit le premier jour du lancement dans l'Union européenne de cette campagne d'une ampleur inédite, ont annoncé lundi Gabriel Attal et Olivier Véran.
«Début de la campagne de vaccination française et européenne dimanche!» après «les premières livraisons (...) cette semaine», a tweeté le ministre de la Santé Olivier Véran, juste après l'avis favorable de l'Agence européenne du médicament au vaccin développé par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech.
«Ce sera un début très progressif», avait-il précisé auparavant sur Europe 1. «Nous ne nous précipitons pas (...) c'est une vaccination qui prend le temps de s'assurer que les conditions sont réunies pour que la confiance soit au rendez-vous», a-t-il insisté.
«Nous pourrons lancer la campagne de vaccination en France avec une coordination européenne à la fin de cette semaine», a précisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, à la sortie du Conseil des ministres.
«Cela débutera notamment par les maisons de retraite», pour le personnel et les pensionnaires, a-t-il détaillé.
La stratégie française prévoit de vacciner en priorité les personnes âgées en Ehpad et les travailleurs de ces résidences présentant des facteurs de risque, soit environ 1 million de personnes.
L'établissement où auront lieu les premières vaccinations «n'est pas encore arrêté», a indiqué le ministère de la Santé à l'AFP.
Après l'autorisation de mise sur le marché, que la Commission européenne devrait désormais accorder dans la foulée, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait indiqué jeudi que la vaccination contre la Covid-19 commencerait à partir du 27 «à travers l'Union européenne».
Mais une incertitude subsistait concernant le coup d'envoi en France, en raison notamment du calendrier de l'avis de la Haute autorité de santé, étape nécessaire avant les premières vaccinations. Cet avis sera donné «soit le 23, soit le 24» décembre, a précisé le ministère à l'AFP.
Egalement sollicité, le Conseil consultatif national d'éthique (CCNE) a lui rendu lundi son avis.
Il invite en particulier à «faire preuve de vigilance dans le processus de recueil du consentement à la vaccination des personnes vulnérables», à «prendre en compte la diversité des points de vue sur la vaccination» et à «réexaminer constamment» les décisions prises «au vu des nouvelles connaissances».