Niger: sept soldats tués dans une attaque de jihadistes présumés

Des habitants portent des machettes pour assurer leur sécurité à Banibangou, une ville souvent victime d'attaques djihadistes, le 6 novembre 2021. (Photo Boureima Hama AFP)
Des habitants portent des machettes pour assurer leur sécurité à Banibangou, une ville souvent victime d'attaques djihadistes, le 6 novembre 2021. (Photo Boureima Hama AFP)
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Publié le Vendredi 29 septembre 2023

Niger: sept soldats tués dans une attaque de jihadistes présumés

  • Mi-août, au moins 17 soldats nigériens avaient été tués et 20 blessés dans une attaque de jihadistes présumés perpétrée près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso
  • Jeudi, dans la région de Tillabéri (ouest), «une unité de l'opération Almahaou (antijihadiste) en mission de sécurisation à Kandadji, a été violemment attaquée par plusieurs centaines de terroristes», a annoncé dans un communiqué le ministre de la Défense

NIAMEY, Niger : Sept soldats ont été tués jeudi dans l'ouest du Niger lors d'une attaque de jihadistes présumés et cinq autres sont morts dans un accident de la circulation au cours d'une intervention en réponse à cette attaque, au moment où le pays cherche de nouveaux partenaires militaires.

Jeudi, dans la région de Tillabéri (ouest), «une unité de l'opération Almahaou (antijihadiste) en mission de sécurisation à Kandadji, a été violemment attaquée par plusieurs centaines de terroristes», a annoncé dans un communiqué le ministre de la Défense et général Salifou Mody, nommé par le régime militaire issu d'un coup d'Etat.

Sept soldats sont morts «au combat», a-t-il ajouté.

«Au cours de l'intervention» en réponse à cette attaque, «un tragique accident de circulation a entraîné la perte de cinq de nos valeureux soldats», indique le communiqué.

Selon le document, sept personnes ont été blessées et évacuées dans un centre hospitalier.

Les motos et l'armement des assaillants «ont été détruits dans la zone de Tijiane», à 20 km au nord-est d'Ayorou, dans la même région, a affirmé le ministre.

«Une opération de ratissage est actuellement en cours pour traquer l'ennemi», a-t-il ajouté.

Les généraux au pouvoir sont issus d'un coup d'Etat survenu le 26 juillet. Ils ont renversé le président élu Mohamed Bazoum, justifiant leur acte par la «dégradation de la situation sécuritaire».

Le Niger, dans son sud-est, est confrontée aux violences jihadistes de Boko Haram et de sa branche dissidente Iswap (Etat islamique en Afrique de l'ouest).

Dans l'ouest, où se trouve la région de Tillabéri, le pays est miné par le même type de violences dans la zone dite des «trois frontières» entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Elle est un repaire pour les jihadistes sahéliens affiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique.

- Nouveaux alliés -

Mi-août, au moins 17 soldats nigériens avaient été tués et 20 blessés dans une attaque de jihadistes présumés perpétrée près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso.

Cette attaque était la plus meurtrière connue depuis le coup d'Etat.

Selon l'ONG Acled, le nombre de morts dans des attaques jihadistes au Niger a augmenté depuis le coup d'Etat.

Le régime militaire nigérien a demandé le départ des quelque 1.500 soldats français présents sur son sol dans le cadre de la lutte antijihadiste, qui devraient quitter ce pays sahélien d'ici la fin de l'année, selon Emmanuel Macron.

Le président français a annoncé leur départ la semaine dernière, à l'issue d'un bras de fer entre Paris et Niamey.

Leur retrait doit «être établi dans un cadre négocié», avait répondu le régime nigérien à cette décision.

L'ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, dont l'expulsion avait été ordonnée par le régime militaire et d'abord refusée par la France, est finalement rentré à Paris mercredi.

Les Etats-Unis, qui disposent de 1.100 soldats au Niger, ont indiqué de leur côté évaluer leurs options quant à un éventuel retrait.

Les généraux nigériens cherchent donc des alliés, comme le Mali et le Burkina Faso voisins, également dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d'Etat.

Les trois pays ont créé l'Alliance des Etats du Sahel (AES), une coopération de défense.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.