LE CAIRE: L’Interpol égyptien a demandé au gouvernement italien de lui remettre d'anciens membres de son ambassade au Caire après que ceux-ci aient été reconnus coupables de contrebande d'objets anciens égyptiens.
L’Interpol a exigé l'extradition de Ladislav Otakar Skakal, ancien consul à Louxor, qui a été condamné à 15 ans d'emprisonnement par contumace et à une amende de 1 million de livres égyptiennes pour la contrebande de près de 22000 objets antiques vers l'Italie de 2016 à 2018 via les conteneurs de la mission diplomatique, avec la participation de Massimiliano Sponzilli, ancien délégué commercial en Égypte.
L'affaire concerne également d'autres accusés, dont le frère de l'ancien ministre des Finances Youssef Botros Ghaly, qui a été condamné en février à 30 ans de prison et à une amende de 6 millions de livres égyptiennes.
Le ministère public égyptien avait ordonné le renvoi de Ghali et d'autres personnes devant la Cour pénale internationale, avec l'arrestation et la convocation rapides du consul italien et son inscription sur la notice rouge de l’Interpol.
L'affaire remonte à mai 2018, quand les médias italiens ont révélé que des antiquités trouvées dans des conteneurs diplomatiques dans le port de Salerne, en Italie, provenaient d’Égypte et que des responsables égyptiens étaient ainsi soupçonnés de les faire passer en contrebande.
Les objets antiques se composaient de plusieurs récipients en poterie de différentes époques, de parties de cercueils et de pièces de monnaie ainsi que de quelques pièces de monnaie appartenant à la civilisation islamique.
Selon le ministère égyptien des Affaires étrangères, l’Italie avait révélé que leurs contacts avec le service des douanes du port d'Alexandrie indiquaient que les antiquités et l'envoi n'étaient pas l’œuvre d'un diplomate égyptien mais plutôt celle d'un citoyen italien qui s'est révélé plus tard être Skakal.
Le parquet a ordonné que tous les accusés, Medhat Michel Gerges Salib, son épouse Sahar Zaki Ragheb et Boutros Raouf Ghali, soient empêchés de se débarrasser de leur argent tout en incluant Skakal sur les listes de surveillance.
L'Égypte a récupéré les pièces de contrebande, qui se composaient de 21 000 pièces de monnaie, 195 objets anciens, 11 récipients en poterie, 5 masques de momie - certains dorés - un cercueil en bois, deux petites enceintes en bois, deux têtes de baldaquin et trois carreaux de céramique colorés de l'ère islamique.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com