Espagne: le chef de la droite brigue le poste de Premier ministre... sans la majorité nécessaire

Le président du Parti populaire (PP), Alberto Nunez Feijoo, prononce un discours lors d'une manifestation convoquée par les partis d'opposition de droite pour protester contre une éventuelle loi d'amnistie réclamée par les indépendantistes catalans, à Madrid le 24 septembre 2023. (AFP)
Le président du Parti populaire (PP), Alberto Nunez Feijoo, prononce un discours lors d'une manifestation convoquée par les partis d'opposition de droite pour protester contre une éventuelle loi d'amnistie réclamée par les indépendantistes catalans, à Madrid le 24 septembre 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 24 septembre 2023

Espagne: le chef de la droite brigue le poste de Premier ministre... sans la majorité nécessaire

  • Comptant l'extrême droite de Vox pour principal soutien, M. Feijóo, arrivé en tête des législatives du 23 juillet, n'a pas réussi à obtenir les quatre votes le séparant de la majorité à la Chambre des députés
  • Il aurait dû pour cela convaincre des partis régionalistes, faiseurs de rois dans un Parlement très fragmenté, mais ceux-ci refusent de lui accorder leur soutien en raison de son alliance avec Vox

MADRID: Le conservateur espagnol Alberto Núñez Feijóo présente à partir de mardi sa candidature au poste de Premier ministre devant le Parlement. Une tentative vouée, sauf coup de théâtre, à l'échec alors qu'il ne dispose pas des appuis nécessaires.

Comptant l'extrême droite de Vox pour principal soutien, M. Feijóo, arrivé en tête des législatives du 23 juillet, n'a pas réussi à obtenir les quatre votes le séparant de la majorité à la Chambre des députés depuis que le roi Felipe VI l'a chargé de former un gouvernement.

Il aurait dû pour cela convaincre des partis régionalistes, faiseurs de rois dans un Parlement très fragmenté, mais ceux-ci refusent de lui accorder leur soutien en raison de son alliance avec Vox.

En dépit de cet échec annoncé, le chef du Parti Populaire (PP) compte profiter de ces deux jours à la tribune du Parlement pour attaquer en règle son rival, le Premier ministre socialiste sortant Pedro Sánchez, qui négocie parallèlement le soutien des indépendantistes catalans pour se maintenir au pouvoir.

"Si j'acceptais" les exigences des indépendantistes, "je serais Premier ministre la semaine prochaine. Mais je ne compte pas céder à ce chantage (...), je ne gouvernerai pas à n'importe quel prix", a assuré M. Feijóo lundi dans le quotidien El Mundo.

Il reste toutefois persuadé que ce vote d'investiture sera "la première pierre" de la formation dans un avenir plus ou moins proche d'un gouvernement de droite, avait-il dit quelques jours plus tôt.

Selon Astrid Barrio, professeure de sciences politiques à l'université de Valence, le conservateur cherche en effet, lors de ce débat au Parlement, à "se présenter (...) comme une alternative très claire à Sánchez" qu'il accuse de multiplier les concessions aux indépendantistes.

Dans la même optique, le PP organise dimanche à la mi-journée un grand rassemblement de ses militants dans le centre de Madrid autour de M. Feijóo.

Espagne: manifestation à Madrid en faveur du chef de la droite

Des dizaines de milliers de sympathisants de la droite espagnole ont manifesté dimanche à Madrid pour en soutenir le chef et dénoncer les exigences des partis indépendantistes catalans, dont le soutien parlementaire est crucial pour former un gouvernement.

Avec des drapeaux espagnols et le slogan "Non à l'amnistie!", environ 40.000 personnes, selon les organisateurs et les autorités de Madrid, se sont rassemblées à deux jours du débat sur la candidature au poste de Premier ministre du chef du Parti Populaire (PP), Alberto Núñez Feijóo, qui pour l'heure ne dispose pas de la majorité.

"Pour moi c'est évident, je me dois exclusivement au peuple espagnol dans son ensemble, je suis là pour lui, rien de plus, je peux ou non devenir président du gouvernement (titre officiel du Premier ministre, ndlr), maintenant ou bientôt, mais en ce qui me concerne, ce qui compte pour l'Espagne c'est la liberté, l'égalité et la dignité", a déclaré M. Feijóo devant un public qui a scandé "président, président!".

Après les législatives du 23 juillet qui ont porté le PP en tête, il lui manque quatre voix à la Chambre des députés pour atteindre la majorité.

Alberto Núñez Feijóo, chargé par le roi Felipe VI de former un gouvernement, aurait dû pour cela convaincre des partis régionalistes, faiseurs de rois dans un Parlement très fragmenté, mais ceux-ci refusent de lui accorder leur soutien en raison de son alliance avec le parti d'extrême droite Vox.

Pour leur soutien, les partis catalans exigent, entre autres revendications, l'amnistie des indépendantistes poursuivis depuis la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.

M. Feijóo a déclaré qu'il n'accepterait pas ce "chantage inadmissible", estimant l'amnistie "illégale".

"Même si ça me coûte la présidence du gouvernement, je vais défendre le fait que l'Espagne est un ensemble de citoyens libres et égaux, quoi qu'il nous en coûte", a-t-il ajouté.

Les manifestants ont critiqué le fait que Pedro Sánchez, le Premier ministre socialiste sortant, puisse accepter l'amnistie afin de se maintenir au pouvoir.

«Chantage» des séparatistes

Au coeur des attaques des conservateurs: l'amnistie des indépendantistes, poursuivis depuis la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, exigée par les indépendantistes en échange de leur soutien à la reconduction de M. Sánchez.

L'amnistie "est anticonstitutionnelle", a dénoncé jeudi M. Feijóo sur "X", anciennement Twitter, "c'est une attaque injuste et immorale contre les lois et la séparation des pouvoirs".

Si Pedro Sánchez cède à ce "chantage", il aura "sacrifié l'égalité des Espagnols sur l'autel" de son maintien au pouvoir, a encore estimé le chef de la droite.

Concrètement, le débat sur l'investiture de M. Feijóo commencera mardi à 10H00 GMT et sera suivi du vote le lendemain.

Pour être investi lors de ce premier vote, il doit recueillir une majorité absolue de 176 voix sur 350. Lors du deuxième vote, 48 heures plus tard, une majorité simple suffit mais, sauf coup de théâtre, il ne l'obtiendra pas non plus.

Un compte à rebours de deux mois sera alors lancé, à l'issue duquel seront convoquées de nouvelles élections législatives, probablement pour la mi-janvier. Sauf si Pedro Sánchez parvient à être reconduit avant par le Parlement.

La très polémique amnistie

Le socialiste pense pouvoir obtenir les voix des indépendantistes catalans, qui ont déjà accordé leur soutien mi-août à l'élection de sa candidate à la présidence de la Chambre des députés en échange de l'autorisation de s'exprimer en langue régionale dans l'hémicycle.

Mais une amnistie - qui bénéficierait notamment au leader indépendantiste Carles Puigdemont, installé en Belgique depuis 2017 pour fuir les poursuites - est un exercice beaucoup plus périlleux.

Rejetée par la droite, cette mesure suscite également des remous au sein du Parti socialiste, l'ancien Premier ministre Felipe González ayant notamment appelé à ne "pas céder au chantage".

Sánchez, qui a déjà gracié en 2021 les indépendantistes condamnés à la prison pour les évènements de 2017, n'a rien dit publiquement sur une telle amnistie mais a promis qu'il serait "cohérent avec la politique de retour à la normale" en Catalogne qu'il a appliquée depuis son arrivée au pouvoir en 2018.


L'Allemagne aux urnes, sous pression de l'extrême droite et de Trump

Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
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  • Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.
  • Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

BERLIN : Alors qu'elle est déstabilisée par les crises, l'Allemagne vote dimanche pour des élections législatives où l'opposition conservatrice part largement favorite après une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et l'essor de l'extrême droite.

Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.

« Nous traversons une période très incertaine », constatait Daniel Hofmann, rencontré à la sortie d'un bureau de vote à Berlin.

Selon cet urbaniste de 62 ans, qui se dit préoccupé par la « sécurité européenne » sur fond de guerre en Ukraine, le pays a besoin d'un « changement, une transformation ».

Récession économique, menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du « parapluie » américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité : c'est le « destin » de l'Allemagne qui est en jeu, a déclaré samedi le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.

Ce dernier semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l'ère du social-démocrate Olaf Scholz. D'après les derniers sondages, il recueillerait environ 30 % des intentions de vote.

Visiblement détendu, souriant et serrant de nombreuses mains, le conservateur de 69 ans a voté à Arnsberg, dans sa commune du Haut-Sauerland, à l'ouest.

Son rival social-démocrate, visage plus fermé, a lui aussi glissé son bulletin dans l'urne, à Potsdam, à l'est de Berlin.

Les électeurs ont jusqu'à 18 heures (17 heures GMT) pour voter. Les premiers sondages sortie des urnes seront publiés dans la foulée.

Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

Le parti anti-migrant et pro-russe a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers perpétrés par des étrangers sur le territoire allemand.

L'AfD a également bénéficié du soutien appuyé de l'entourage de Donald Trump pendant des semaines.

Son conseiller Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, n'a cessé de promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.

« AfD ! » a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, accompagnant son message de drapeaux allemands.
Les élections législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, un événement particulièrement marquant en Allemagne.

Le conflit a mis fin à l'approvisionnement en gaz russe du pays, qui a accueilli plus d'un million d'Ukrainiens. La perspective d'une paix négociée « dans le dos » de Kiev et des Européens inquiète tout autant.

Interrogé sur ces élections allemandes, le président américain a répondu avec désinvolture qu'il souhaitait « bonne chance » à l'allié historique des États-Unis, qui ont leurs « propres problèmes ».

Le discours de son vice-président JD Vance à Munich, dans lequel il exhortait les partis traditionnels allemands à mettre fin à leur refus de gouverner avec l'extrême droite, a creusé un peu plus le fossé entre Washington et Berlin.

Friedrich Merz souhaite que l'Allemagne puisse « assumer un rôle de leader » en Europe.

Dans le système parlementaire allemand, il pourrait s'écouler des semaines, voire des mois, avant qu'un nouveau gouvernement ne soit constitué.

Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU devrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD), excluant ainsi toute alliance avec l'AfD, avec laquelle il a entretenu des relations tendues durant la campagne, notamment sur les questions d'immigration.

Les sondages lui attribuent 15 % des voix. Ce score serait son pire résultat depuis l'après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d'Olaf Scholz. Mais auparavant, le chancelier devra assurer la transition.

« J'espère que la formation du gouvernement sera achevée d'ici Pâques », soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz.

Un objectif difficile à atteindre si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints, faute de majorité de députés à eux deux, de devoir trouver un troisième partenaire.

La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5 % des suffrages pour entrer au Bundestag.


Sécurité européenne, Ukraine : réunion des ministres européens de la Défense lundi

Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
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  • Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien
  • Cette réunion des ministres de la Défense s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

PARIS : Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien et de renforcer la sécurité du Vieux continent, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à l'initiative de l'Estonie et de la France, rassemblera également les ministres de la Défense de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon cette source.

À cette occasion, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra à Tallinn aux côtés de son homologue estonien Hanno Pevkur, après avoir participé aux célébrations de la fête nationale estonienne.

La France déploie environ 350 militaires en Estonie dans le cadre d'un bataillon multinational de l'OTAN.

Cette réunion des ministres de la Défense, trois ans jour pour jour après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernement européens avaient été conviés à Paris par le président Emmanuel Macron. D'après un résumé obtenu de sources parlementaires, ils se seraient accordés sur la nécessité d'un « accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et auraient exprimé leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense.

Plusieurs pays membres avaient en revanche exprimé des réticences quant à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l'hypothèse d'un accord mettant fin aux hostilités.


Le ministre russe des Affaires étrangères effectue une visite en Turquie lundi

Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
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  • La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

ISTAMBUL : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est attendu en Turquie lundi, jour du troisième anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques turques.

M. Lavrov doit s'entretenir à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ont indiqué ces mêmes sources, précisant que les deux hommes discuteraient notamment d'une solution au conflit ukrainien.

Dimanche, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a confirmé à l'agence Tass qu'une délégation menée par Sergueï Lavrov devait se rendre prochainement en Turquie pour y discuter d'« un large éventail de sujets ».

La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.

Mardi, en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

Toutefois, ces dernières semaines, Moscou et Washington ont entamé un dialogue direct, alors que les relations se réchauffent entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Mardi, Russes et Américains se sont rencontrés en Arabie saoudite pour entamer le rétablissement de leurs relations, une réunion dénoncée par Volodymyr Zelensky qui redoute un accord sur l'Ukraine à leur insu.

M. Lavrov, dont la dernière visite en Turquie remonte à octobre, doit se rendre dans la foulée en Iran, un allié de la Russie.

La Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev, fournit des drones de combat aux Ukrainiens mais n'a pas participé aux sanctions occidentales contre la Russie.

Ankara défend parallèlement l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclame la restitution de la Crimée du Sud, occupée par la Russie depuis 2014, au nom de la protection de la minorité tatare turcophone de cette péninsule.