Le vote des Espagnols de l'étranger prive Sanchez d'un siège et complique son investiture

Le Premier ministre espagnol et candidat du Parti socialiste (PSOE) à la réélection, Pedro Sanchez, célèbre avec ses partisans après les élections générales espagnoles au siège du Parti socialiste espagnol (PSOE) à Madrid, le 23 juillet 2023. (Photo, AFP)
Le Premier ministre espagnol et candidat du Parti socialiste (PSOE) à la réélection, Pedro Sanchez, célèbre avec ses partisans après les élections générales espagnoles au siège du Parti socialiste espagnol (PSOE) à Madrid, le 23 juillet 2023. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 29 juillet 2023

Le vote des Espagnols de l'étranger prive Sanchez d'un siège et complique son investiture

  • Le décompte des voix de l'étranger, qui s'est conclu samedi, a donné au Parti Populaire (PP, conservateurs) un siège pour la circonscription de Madrid initialement attribué aux socialistes, grâce à une différence de 1 749 voix
  • Sur les quelque 2,3 millions d'expatriés inscrits sur les listes électorales, un peu plus de 10% (233 000) ont voté le 23 juillet par correspondance ou en se rendant au consulat d'Espagne dans leur pays de résidence

MADRID: Le dépouillement des votes des Espagnols vivant à l'étranger pour les élections législatives du 23 juillet a privé les socialistes d'un siège de député, nouvel obstacle pour l'investiture du Premier ministre sortant Pedro Sánchez.

Après ces élections qui n'ont pas permis de dégager de majorité au Parlement, Pedro Sanchez ne pourra désormais obtenir l'investiture que si les sept députés du parti indépendantiste catalan, Junts per Catalunya (JxCat), les plus réticents à soutenir un gouvernement national, votent pour lui. Il suffisait juque-là qu'ils s'abstiennent.

Le décompte des voix de l'étranger, qui s'est conclu samedi, a donné au Parti Populaire (PP, conservateurs) un siège pour la circonscription de Madrid initialement attribué aux socialistes, grâce à une différence de 1 749 voix.

Sur les quelque 2,3 millions d'expatriés inscrits sur les listes électorales, un peu plus de 10% (233 000) ont voté le 23 juillet par correspondance ou en se rendant au consulat d'Espagne dans leur pays de résidence.

Les socialistes passent donc de 122 à 121 députés et le PP d'Alberto Núñez Feijóo de 136 à 137.

Si les deux blocs restent loin des 176 sièges nécessaires pour obtenir la majorité absolue au parlement, le vote des Espagnols de l'étranger a modifié le rapport de force qui s'établit désormais à 171 députés pour la gauche et 172 pour la droite.

Peu de partis veulent soutenir M. Núñez Feijóo dont l'investiture dépend des 33 députés du parti d'extrême droite Vox.

La majorité absolue est nécessaire pour être investi au premier tour, mais la majorité simple suffit au second. M. Sánchez pourrait l'obtenir grâce aux sept députés de Carles Puigdemont, le leader indépendantiste catalan réfugié en Belgique.

Le parti de M. Puigdemont "devra décider s'il préfère un gouvernement progressiste ou un(ir) ses voix à celles du PP et de Vox pour un gouvernement de droite avec l'extrême droite", a commenté samedi Patxi López, porte-parole socialiste à la chambre des députés.

Depuis Bruxelles, M. Puigdemont a conditionné son vote en faveur de M. Sánchez à la négociation d'une résolution du "conflit qui oppose la Catalogne à l'Espagne", tout en demandant que les négociations se déroulent sans "pression", avec "discrétion" et "prudence", selon un message posté sur Twitter, rebaptisé X.

Si aucun des deux blocs n'obtient de majorité pour former un gouvernement, l'Espagne devra organiser de nouvelles élections, probablement en fin d'année, comme ça a été le cas en 2016 et 2019.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

Short Url

JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.