BEYROUTH: Au moins 14 combattants d'une zone contrôlée par les factions pro-turques ont été tués lundi par un groupe kurde dans le nord de la Syrie, ont indiqué un chef de faction et une ONG.
Des membres du groupe "Forces de libération d'Afrine" ont profité de combats entre factions qui ont éclaté après minuit dans les environs d'al-Bab, dans la province d'Alep, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Avec l'appui de l'artillerie, le groupe kurde a pénétré dans la zone et lancé une attaque faisant "au moins 14 morts" et plusieurs blessés, tous des combattants pro-turcs, a rapporté le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Les factions étaient en train de se battre autour d'enjeux territoriaux et d'influence lorsque l'embuscade a eu lieu, a ajouté le directeur de l'ONG basée au Royaume-uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.
Le chef de faction a confirmé le bilan des morts mais a déclaré à l'AFP que les combattants appartenaient à une formation ayant fait défection des groupes pro-turcs.
Les "Forces de libération d'Afrine" sont composées de combattants kurdes qui ont été forcés de quitter la région d'Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie, lors d'une offensive turque il y a plusieurs années, et sont désormais principalement présentes dans la province d'Alep (nord).
La Turquie a lancé depuis 2016 trois offensives sur le sol syrien contre les forces kurdes dans le nord, qui lui ont permis de contrôler une bande frontalière de 120 km de longueur côté syrien.
Un accord conclu en 2019 sous l'égide de la Russie a permis aux forces gouvernementales syriennes de se déployer le long de certaines parties de la zone frontalière en échange de l'arrêt par la Turquie d'une offensive qu'elle avait entamée.
Le soulèvement pacifique en Syrie qui a dégénéré en guerre civile a fait plus d'un demi- million de morts. Près de la moitié des Syriens sont désormais des réfugiés ou des déplacés.