En Algérie, le ministre saoudien des Affaires étrangères plaide pour une solution pacifique en Libye

La présidence algérienne a estimé que « cette rencontre a également été une opportunité pour nous concerter et échanger nos points de vue sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, avec, en tête, la crise libyenne. » (Photo APS)
La présidence algérienne a estimé que « cette rencontre a également été une opportunité pour nous concerter et échanger nos points de vue sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, avec, en tête, la crise libyenne. » (Photo APS)
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Publié le Mercredi 29 juillet 2020

En Algérie, le ministre saoudien des Affaires étrangères plaide pour une solution pacifique en Libye

  • Dans le cadre de sa tournée en Afrique du Nord, le prince Fayçal ben Farhane ben Abdallah a rencontré le président algérien pour évoquer le conflit libyen et les relations bilatérales entre les deux pays
  • « Nous nous engageons à nous coordonner avec l’Algérie et nous allons tenter avec les pays de la région de parvenir à un règlement qui préserve la Libye et lui permette de retrouver sa stabilité », a déclaré le chef de la diplomatie saoudienne

L’Arabie saoudite semble bien décidée à peser de tout son poids en faveur d’une solution pacifique et régionale en Libye. Arrivé lundi soir à Alger en provenance du Caire, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane ben Abdallah a fait part de l’engagement de son pays à travailler avec l’Algérie afin de parvenir à un règlement pacifique de la crise libyenne.

« Nous nous engageons à nous coordonner avec l’Algérie et nous allons tenter avec les pays de la région de parvenir à un règlement qui préserve la Libye et lui permette de retrouver sa stabilité », a-t-il déclaré à la presse, le 28 juillet, après sa visite au président algérien, Abdelmadjid Tebboune.

Le chef de la diplomatie saoudienne — il s’agit là de sa deuxième visite en Algérie, la première ayant eu lieu en février dernier –, a particulièrement insisté sur « le rôle important et central des pays voisins de la Libye, dans le règlement pacifique du conflit en cours, afin de protéger ce pays frère contre le terrorisme et les ingérences étrangères ». Il a souhaité que la Libye puisse « recouvrer sa  sécurité et sa stabilité ». Il a aussi fait part d’« une convergence de vues entre l’Arabie saoudite et l’Algérie face aux défis auxquels est confrontée la région ». Autrement dit, les deux pays sont sur la même ligne pour privilégier une solution politique dans le dossier libyen.

Pour sa part, la présidence algérienne a indiqué, dans un communiqué repris par l’agence officielle APS, que « les deux parties ont procédé à une évaluation de leur coopération bilatérale, examiné ce qui serait à même de l’approfondir et de la diversifier, notamment en ce qui concerne les projets de développement et d'investissement marquant le partenariat entre les deux pays frères ». La présidence a aussi ajouté que « cette rencontre a également été une opportunité pour nous concerter et échanger nos points de vue sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, avec, en tête, la crise libyenne. » 

Lors de son séjour algérois, le chef de la diplomatie saoudienne a également rencontré le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui, le 21 juillet dernier, a effectué une visite en Russie à l’invitation de son homologue russe. « Les chars et les canons ne peuvent être une solution à la crise libyenne ; il faut plutôt favoriser le dialogue et un retour à la table des négociations », a-t-il soutenu, le lendemain, lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie russe.

Il faut dire que l’Algérie et l’Arabie saoudite ont depuis toujours eu des relations très cordiales, empreintes de respect mutuel. Pour preuve, le président Tebboune a réservé sa première visite d’État dans un pays arabe à l’Arabie saoudite, le 26 février dernier. Une rencontre au cours de laquelle il s’est entretenu avec le roi Salmane ben Abdelaziz, le prince héritier Mohammed ben Salmane et d’autres responsables saoudiens.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.