Deux travailleurs humanitaires étrangers enlevés dans le centre du Yémen

MSF a indiqué à Arab News qu’elle avait perdu contact avec les deux travailleurs, l’un originaire d’Allemagne et l’autre du Myanmar, mais a refusé de fournir des informations supplémentaires pour des raisons de sécurité. (Photo, Reuters)
MSF a indiqué à Arab News qu’elle avait perdu contact avec les deux travailleurs, l’un originaire d’Allemagne et l’autre du Myanmar, mais a refusé de fournir des informations supplémentaires pour des raisons de sécurité. (Photo, Reuters)
Short Url
Publié le Lundi 28 août 2023

Deux travailleurs humanitaires étrangers enlevés dans le centre du Yémen

  • MSF a indiqué à Arab News qu’elle avait perdu contact avec les deux travailleurs, l’un originaire d’Allemagne et l’autre du Myanmar
  • Des hommes armés avaient déjà enlevé en mars 2022 un Allemand et un Mexicain, employés de MSF

AL-MOUKALLA: Deux étrangers travaillant pour l’organisation caritative internationale Médecins sans frontières (MSF) auraient été enlevés par des hommes armés dans la province centrale de Marib.

Lundi, l’organisation a déclaré que les deux employés étrangers avaient été portés disparus, tandis que les autorités de sécurité locales ont confirmé que deux travailleurs avaient été enlevés par des hommes armés.

MSF a indiqué à Arab News qu’elle avait perdu contact avec les deux travailleurs, l’un originaire d’Allemagne et l’autre du Myanmar, mais a refusé de fournir des informations supplémentaires pour des raisons de sécurité.

Des hommes armés ont enlevé un Allemand et un Mexicain, employés de la même organisation, alors qu’ils se rendaient de la ville de Say’oun, dans la province du Hadramaout, à la ville de Marib en mars 2022.

Le 11 août, des agents liés à Al-Qaïda ont libéré cinq membres du personnel de l’ONU retenus prisonniers depuis plus d’un an. Les travailleurs et leurs agents de sécurité yéménites ont été kidnappés alors qu’ils rentraient à Aden dans la province d’Abyan, dans le sud du pays.

Toujours à Marib, des dizaines de personnes ont été contraintes de fuir lorsqu’un incendie a causé d’importants dégâts dans un camp de déplacés dimanche. Cet incendie est le dernier d’une série d'incendies qui ont dévasté des sites similaires cette année.

Le bureau de Marib de l’unité exécutive du gouvernement pour les camps de déplacés précise dans un communiqué que 44 familles du camp de personnes déplacées d’Al-Joufena ont perdu leur abri, leur nourriture, leurs vêtements et d’autres biens dans l’incendie.

Il a appelé les organisations humanitaires locales et internationales présentes au Yémen à fournir une aide humanitaire d’urgence à ces personnes-là.

Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent de grands panaches de fumée se propageant dans les abris de bâche, tandis que les pompiers tentent d’éteindre l’incendie. Plus de deux millions de Yéménites qui ont fui leur province d’origine en raison des combats ou de la répression exercée par les Houthis vivent aujourd’hui à Marib.

Depuis le début de l’année, six personnes ont été tuées, 21 blessées et plus de 200 abris ont été détruits par le feu. Les autorités ont exigé à plusieurs reprises la construction de logements permanents et résistants au feu pour les personnes déplacées.

En raison d’un manque de financement de la part des donateurs internationaux, le Programme alimentaire mondial de l’ONU a récemment réduit l’aide alimentaire vitale et d’autres formes d'assistance humanitaire à des milliers de personnes déplacées, aggravant ainsi leur situation.

Les autorités sanitaires locales de Marib ont révélé la semaine dernière qu’elles avaient enregistré 14 961 cas de malnutrition cette année, dont 2 600 cas de malnutrition aiguë et sévère et 7 115 cas de malnutrition aiguë modérée chez les enfants de moins de cinq ans.

Lundi, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a signalé qu’au cours du premier semestre 2023, Marib a accueilli 1 455 familles, soit le plus grand nombre de personnes déplacées, suivie de Taïz avec 572 familles et de Hodeidah avec 416 familles.

L’organisation attribue le déplacement des Yéménites à la violence, aux facteurs économiques et aux catastrophes naturelles.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.