Vingt-trois morts dans une attaque houthie au sud du Yémen

Ce combattant houthi occupe la tourelle d’un véhicule technique blindé. (AFP)
Ce combattant houthi occupe la tourelle d’un véhicule technique blindé. (AFP)
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Publié le Lundi 28 août 2023

Vingt-trois morts dans une attaque houthie au sud du Yémen

  • Les Houthis ont lancé une attaque contre les troupes gouvernementales dans la région de Yafa, à Lahij, ce qui a provoqué de violents combats
  • Ces derniers ont causé la mort de quinze Houthis et de huit soldats progouvernementaux

AL-MOUKALLA: Au moins vingt-trois personnes ont été tuées dimanche dans des combats acharnés entre les troupes gouvernementales yéménites et les Houthis dans la province méridionale de Lahij; le gouvernement yéménite a critiqué la milice pour avoir rejeté les efforts de paix qui visent à mettre fin à la guerre.

Les Houthis ont lancé une attaque contre les troupes gouvernementales dans la région de Yafa, à Lahij, ce qui a provoqué de violents combats. Ces derniers ont causé la mort de quinze Houthis et de huit soldats progouvernementaux. Au moins dix autres auraient été blessés.

Mohammed al-Naqib, porte-parole des forces indépendantistes du Sud, qui contrôlent Yafa, a décrit les attaques des Houthis contre Yafa comme l’attaque «la plus importante et la plus sanglante» menée par la milice ces derniers mois. Il a ajouté que leurs forces ont été capables de repousser les Houthis et qu’elles les ont forcés à battre en retraite après avoir subi de lourdes pertes.

«L’assaut de la milice houthie contre Yafa est une réponse à toutes les concessions offertes par le gouvernement légitime et aux initiatives de paix», a déclaré M. Al-Naqib dans un entretien accordé à Arab News.

Depuis le début de l’année dernière, lorsque lma trêve négociée par l’ONU est entrée en vigueur, les hostilités ont considérablement diminué, principalement en dehors de la ville de Marib, contrôlée par le gouvernement.

Cependant, les responsables du gouvernement yéménite ont affirmé que les Houthis avaient poursuivi leurs attaques meurtrières contre des quartiers résidentiels et des cibles militaires à Lahij, Marib et Taïz.

Selon la presse locale, qui cite les médias houthis, les Houthis auraient enterré plus de 4 000 combattants tués sur le champ de bataille depuis le début de cette année.

L’attaque des Houthis contre Yafa a eu lieu le lendemain d’une accusation portée par un membre du Conseil présidentiel, Sultan al-Aradah. Ce dernier a reproché aux Houthis d’entraver les efforts de paix qui visent à mettre fin à la guerre. Il a réitéré la menace du gouvernement de riposter militairement aux attaques des Houthis contre les installations pétrolières.

L'envoyé de l'ONU au Yémen

Lors d’un rassemblement de responsables gouvernementaux à Marib, M. Al-Aradah a signalé samedi que les Houthis tentaient d’assiéger les zones contrôlées par le gouvernement en stoppant les expéditions de pétrole et en forçant les commerçants locaux à abandonner les ports. Il a fait savoir que les Houthis se désintégraient de l’intérieur et qu’ils étaient en proie à des problèmes internes majeurs alors que les Yéménites, en particulier ceux qui vivent dans les zones placées sous leur contrôle, rejettent leur régime répressif et leurs idéologies radicales.

«Nous vous assurons, au nom des dirigeants politiques, que nous restaurerons notre État, soit par la paix grâce aux Nations unies, ce que nous recherchons, soit par la valeur des forces armées, la sécurité et la résistance populaire», soutient M. Al-Aradah.

Entre-temps, l’envoyé de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg, a indiqué dimanche s’être entretenu virtuellement avec Ali Asghar Khaji, conseiller du ministre iranien des Affaires étrangères. Ils ont discuté de l’obtention d’un soutien international pour parvenir à la paix au Yémen.

«Ils ont évoqué les progrès de la médiation menée par l’ONU ainsi que les moyens pour renforcer le soutien régional et international concerté afin de reprendre un processus politique inclusif sous les auspices de l’ONU», peut-on lire dans un communiqué publié par le bureau de M. Grundberg.

L’envoyé de l’ONU a intensifié ses efforts diplomatiques dans toute la région dans l’espoir de parvenir à des progrès qui permettraient de reprendre le processus de paix au Yémen, interrompu au mois d’octobre lorsque les Houthis ont refusé de renouveler la trêve négociée par l’ONU.

Par ailleurs, un responsable du gouvernement yéménite a déclaré dimanche à Arab News que les efforts de paix actuels, qu’ils soient menés par l’envoyé de l’ONU ou par des médiateurs omanais, visaient à persuader les Houthis de renouveler la trêve et d’accepter des pourparlers pour mettre fin à la guerre.

«Les médiateurs engagent des discussions avec les Houthis dans le but de les convaincre de certains détails opérationnels et des mesures nécessaires pour renouveler le cessez-le-feu et s’appuyer sur ce dernier afin de lancer un processus politique global», soutient le responsable, qui a demandé l’anonymat.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.


Les Émirats arabes unis inaugurent leur premier avion de combat Rafale de fabrication française à Paris

Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
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  • L'accord entre la France et les Émirats arabes unis représente un accord de défense clé entre les deux alliés
  • Les Émirats arabes unis souhaitent renforcer leurs capacités de défense en modernisant leur flotte aérienne

LONDRES : Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré son premier avion de combat Rafale de fabrication française, marquant ainsi un renforcement significatif des capacités des forces armées émiraties.

Le ministère a déclaré jeudi que cette initiative s'inscrivait dans le cadre d'un accord signé avec l'entreprise aérospatiale française Dassault Aviation, soulignant ainsi le solide partenariat stratégique entre Paris et Abou Dhabi.

Le Rafale, de fabrication française, est considéré comme l'un des avions de combat multirôles les plus avancés au monde.

Les Émirats arabes unis entendent renforcer leurs capacités de défense en modernisant la flotte de l'armée de l'air grâce à l'acquisition d'avions de combat Rafale, afin de relever les défis régionaux et mondiaux en matière de sécurité, a rapporté l'agence de presse Emirates News Agency.

La cérémonie de lancement a eu lieu à Paris en présence de Mohamed bin Mubarak Fadhel Al-Mazrouei, ministre d'État des Émirats arabes unis chargé des affaires de défense, et de Sébastien Lecornu, ministre français de la défense.

M. Al-Mazrouei a déclaré que la "stratégie des Émirats arabes unis est axée sur l'acquisition des armes et des systèmes les plus avancés, qui s'adaptent à la nature évolutive de la guerre moderne et aux progrès technologiques, améliorant ainsi l'efficacité de combat globale de notre système de défense national".

L'accord avec Rafale comprendra un programme de formation pour qualifier les pilotes et les techniciens émiratis, garantissant ainsi le niveau de préparation du personnel national, a ajouté WAM.

Le général de brigade Mohamed Salem Ali Al-Hameli, de l'armée de l'air et de la défense aérienne des Émirats arabes unis, a déclaré que l'avion Rafale était doté de technologies avancées pour la reconnaissance et les attaques précises sur des cibles terrestres et maritimes, ce qui en fait un ajout précieux à l'armée de l'air des Émirats arabes unis.

L'accord de 16,6 milliards d'euros (17,3 milliards de dollars) entre les Émirats arabes unis et Dassault Aviation est un accord de défense clé dans les relations franco-émiraties, qui prévoit la production de 80 avions de combat avancés dotés de technologies de pointe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Algérie : Une experte de l'ONU «profondément déçue» du traitement des défenseurs des droits

 La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
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  • Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques"
  • L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie"

GENEVE: La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati.

Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues, telles que 'porter atteinte à la sécurité nationale'".

L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie".

Elle a mis en exergue le cas de Merzoug Touati "l’un des cas les plus alarmants que j’ai récemment examinés", a souligné Lawlor, qui s'est rendue en Algérie fin 2023.

Selon l'experte, M. Touati a été détenu à trois reprises depuis 2024.

"Lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours. Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération", écrit Mme Lawlor.

Elle juge "tout aussi préoccupante" l’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 Toufik Belala, Soufiane Ouali et Omar Boussag ainsi que Yuba Manguellet.

Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des Familles de Disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées.

Selon l'experte, les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, "auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions".

"Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme", a déclaré la Rapporteure spéciale.

"Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit dans des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respecter", insiste t-elle.