Eau, pétrole et PKK au menu de la visite du chef de la diplomatie turque en Irak

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan s’entretient avec les médias après une réunion avec le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein, à Bagdad, le 22 août 2023 (Photo, Reuters).
Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan s’entretient avec les médias après une réunion avec le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein, à Bagdad, le 22 août 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 23 août 2023

Eau, pétrole et PKK au menu de la visite du chef de la diplomatie turque en Irak

  • Le séjour d'Hakan Fidan, qui se déroule à Bagdad et au Kurdistan d'Irak jusqu'à jeudi, doit préparer la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan
  • Le dossier de l'eau et des barrages sur le Tigre et l'Euphrate est particulièrement sensible entre les deux voisins

BAGDAD: Le ministre turc des Affaires étrangères a débuté mardi une visite en Irak par des entretiens avec son homologue irakien lors desquels ils ont évoqué la problématique de l'eau, la reprise des exportations du pétrole kurde vers la Turquie et la présence du PKK en Irak.

Le séjour d'Hakan Fidan, qui se déroule à Bagdad et au Kurdistan d'Irak jusqu'à jeudi, doit préparer la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan pour laquelle aucune date n'a encore été avancée.

Le dossier de l'eau et des barrages sur le Tigre et l'Euphrate, deux fleuves qui prennent leur source en Turquie avant d'arroser l'Irak, est particulièrement sensible entre les deux voisins.

L'Irak souffre d'une baisse alarmante du niveau des deux fleuves et accuse la Turquie de réduire considérablement le débit des cours d'eau à cause des barrages en amont.

A l'issue d'entretiens avec son homologue irakien Fouad Hussein, Hakan Fidan a dit en conférence de presse approcher la problématique de la sécheresse qui frappe l'Irak "d'une perspective purement humaine". Il compte miser sur "un mécanisme de dialogue soutenu" avec Bagdad.

Le chef de la diplomatie turque a ainsi proposé la création d'un "comité permanent" pour gérer la question de l'eau, selon Fouad Hussein.

A Bagdad, Hakan Fidan doit aussi s'entretenir avec le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani et le président Abdel Latif Rachid.

Autre sujet brûlant: les combattants kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui disposent de bases arrières dans le nord de l'Irak, région où la Turquie mène régulièrement des opérations militaires contre ce groupe.

«Ennemi commun»

Mettant en garde contre le PKK, "notre ennemi commun qui ne doit pas empoisonner nos relations bilatérales", Hakan Fidan a invité Bagdad a "reconnaître le PKK comme organisation terroriste".

Les deux responsables ont enfin évoqué la reprise prochaine des exportations du pétrole du Kurdistan d'Irak vers la Turquie, gelées en mars par Ankara.

"Nous espérons trouver une solution", a dit Fouad Hussein en conférence de presse.

Après avoir fait cavalier seul des années durant pour exporter du pétrole via la Turquie, le Kurdistan irakien a dû se plier fin mars à une décision d'un tribunal international en faveur de Bagdad quant à la gestion de ce pétrole.

Après ce verdict, la Turquie a cessé le transit sur son territoire via oléoduc du pétrole kurde.

En mai, l'Irak avait dit attendre un "accord final" avec la Turquie avant de pouvoir reprendre les exportations de pétrole, mais des questions financières restent en suspens.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.