Liban: Opération de forage amorcée, pétrole et gaz espérés

Le navire de recherche maritime Janus II, amarré au port de Beyrouth le 17 février 2023 (Photo, AFP).
Le navire de recherche maritime Janus II, amarré au port de Beyrouth le 17 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 17 août 2023

Liban: Opération de forage amorcée, pétrole et gaz espérés

  • TotalEnergies est à la tête d'un consortium qui comprend le géant pétrolier italien ENI et l'entreprise publique QatarEnergy
  • Sans une gestion efficace le Liban risque de gaspiller les bénéfices de toute découverte énergétique, avertit une experte

BEYROUTH: L'exploration pétrolière et gazière offshore dans les eaux libanaises devrait commencer dans les semaines à venir, suite à l'arrivée d'une plate-forme de forage sur le site du projet mercredi.

Le Transocean Barents commencera son activité dans le courant du mois, a annoncé le groupe français TotalEnergies.

La société dirige un consortium sur le projet qui comprend le géant pétrolier italien ENI et l'entreprise publique QatarEnergy.

Pour les équipes, un hélicoptère assurera la navette entre Beyrouth et le site de forage, situé à environ 120 km de la capitale.

Le début du forage fait suite à un accord historique conclu l'année dernière, qui a fixé pour la première fois une frontière maritime entre le Liban et Israël.

Le Liban espère que la découverte de pétrole et de gaz contribuera à inverser une crise économique qui a fait chuter sa monnaie, provoqué des coupures d'électricité dans les villes et entraîné une pénurie de produits de première nécessité et de médicaments.

L'arrivée de la plate-forme de forage a coïncidé avec l'approbation par le gouvernement d'un rapport sur son impact environnemental, mercredi.

Nasser Yassin, ministre de l'Environnement par intérim, a déclaré qu'il avait demandé au ministère de l'Énergie de veiller à ce que «les sociétés d'exploitation respectent les observations du ministère de l'Environnement».

En février, le navire Janus II a effectué une étude d'une semaine sur le site du projet, surveillant la vie marine dans la région.

Walid Fayad, le ministre intérimaire de l'Énergie, a confirmé mercredi que «les licences de forage ont été délivrées et que l'infrastructure nécessaire a été préparée».

«Nous sommes dans les temps pour déterminer le résultat après deux ou trois mois, en fonction de la durée du forage. Nos perspectives sont positives, car les responsables de TotalEnergies sont optimistes quant à l'existence d'un gisement potentiel, en particulier dans le bloc 9»,a-t-il précisé.

«Le Liban doit réglementer ses affaires internes»

Pour Diana Qaisi, spécialiste libanaise de la gouvernance énergétique, le pays «doit être clair sur le fait que sans une gestion efficace, nos richesses seront gaspillées».

Les dispositions législatives concernant le processus d'exploration dépendent d'un projet de loi au Parlement sur un fonds souverain pour la gestion et l'investissement des ressources pétrolières.

«Jusqu'à ce que l'existence des réservoirs soit vérifiée et que la présence de quantités commerciales soit confirmée, le Liban doit réglementer ses affaires internes», a poursuivi la spécialiste. 

«L'organe de régulation du secteur pétrolier reste incomplet, avec des postes vacants à pourvoir, et il n'a pas été inclus dans le projet de budget. Si cet organe, chargé de superviser les opérations des compagnies, reste dans son état actuel, nous serons certainement confrontés à des obstacles, car les compagnies d'extraction pétrolière ne sont pas des anges», a-t-elle ajouté.

«Il doit y avoir une interaction transparente entre les ministères et les institutions concernées, notamment les ministères de l'Énergie, des Finances, des Travaux publics et des Affaires étrangères, ainsi que l'armée et le Parlement.

«Cependant, la situation actuelle semble indiquer le contraire. Deux députés ont demandé au ministère de l'Énergie des rapports concernant le bloc 9, mais le ministère a répondu qu'il s'agissait d'une question de sécurité nationale. Cela nuit à la fluidité des échanges. Quel message transmettons-nous aux entreprises? Nous devons être clairs sur le fait que sans gestion efficace, nos richesses seront gaspillées.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.