Le vice-président taïwanais va faire étape aux Etats-Unis malgré l'opposition chinoise

William Lai, vice-président de Taïwan et président du Parti démocrate progressiste (DPP), fait un geste lors de son discours au siège du DPP à Taipei, le 12 avril 2023. Lai s'envolera pour les États-Unis le 12 août 2023 dans le cadre d'un voyage délicat qui a suscité la colère des autorités chinoises. (AFP).
William Lai, vice-président de Taïwan et président du Parti démocrate progressiste (DPP), fait un geste lors de son discours au siège du DPP à Taipei, le 12 avril 2023. Lai s'envolera pour les États-Unis le 12 août 2023 dans le cadre d'un voyage délicat qui a suscité la colère des autorités chinoises. (AFP).
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Publié le Samedi 12 août 2023

Le vice-président taïwanais va faire étape aux Etats-Unis malgré l'opposition chinoise

  • Pékin considère en effet Taïwan comme l'une de ses provinces à réunifier un jour avec le reste de son territoire, par la force si nécessaire
  • La Chine s'oppose à tout contact diplomatique entre l'île et les pays étrangers, et condamne fermement chacune des rencontres entre Taipei et d'autres gouvernements

TAIPEI: Le vice-président de Taïwan William Lai est en route vers les Etats-Unis samedi, officiellement pour y transiter avant de se rendre au Paraguay, malgré l'opposition de la Chine à tout contact formel entre Taipei et l'étranger.

Pékin considère en effet Taïwan comme l'une de ses provinces à réunifier un jour avec le reste de son territoire, par la force si nécessaire.

La Chine s'oppose ainsi à tout contact diplomatique entre l'île et les pays étrangers, et condamne fermement chacune des rencontres entre Taipei et d'autres gouvernements.

Officiellement, M. Lai doit simplement "transiter" par les Etats-Unis, comme la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen début avril. Lors de cette étape, elle a rencontré le président de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, et suscité l'ire de Pékin.

"Je vais ... faire connaître à la communauté internationale nos efforts pour maintenir la paix et la stabilité dans la région indo-pacifique", a dit le vice-président taïwanais avant d'embarquer.

"Départ prochain pour #Asuncion", "hâte de rencontrer des #amis américains en transit", a écrit plus tôt William Lai sur X, nouveau nom de Twitter, précisant qu'il se rend au Paraguay pour assister à l'entrée en fonctions du nouveau président, Santiago Peña. Le Paraguay est le seul pays d'Amérique du Sud à reconnaître officiellement Taipei.

En réponse à M. Lai, la présidente de l'Institut américain à Taïwan, qui sert de facto d'ambassade américaine pour Taïwan et est située en Virginie, Laura Rosenberger, lui a répondu sur X: "L'AIT a hâte d'accueillir le vice-président au cours de son transit vers le Paraguay!".

M. Lai doit faire étape à New York à l'aller, puis à San Francisco au retour.

Au nom de son principe d'"Une seule Chine" selon lequel Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois, Pékin a condamné jeudi 3 août ce "transit", appelant les dirigeants américains à "cesser les échanges officiels entre les Etats-Unis et Taïwan".

Sur l'île, le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Jeff Liu a minimisé, affirmant qu'il n'y a "rien de spécial" concernant le passage de M. Lai sur le sol américain. Il a souligné que cela s'était déjà produit 11 fois.

Au cours de la semaine précédant le départ de M. Lai, la présence militaire chinoise autour des eaux et de l'espace aérien de Taïwan a été plus importante que d'habitude.

Mercredi, le ministère de la Défense taïwanais a indiqué avoir localisé 33 avions et six navires de guerre autour de l'île de 06H00 locales ce jour-là (22H00 GMT mardi) jusqu'à vendredi.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.