Un pétrolier touché par une «attaque terroriste» au large de Djeddah

Le BW Rhine, battant pavillon de Singapour, sur cette photo prise en 2012, a été attaqué par un bateau chargé d'explosifs lors du déchargement de sa cargaison. (Photo : Comrade Foot - Taastrup, région du Grand Copenhague, Danemark, Scandinavie., CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons)
Le BW Rhine, battant pavillon de Singapour, sur cette photo prise en 2012, a été attaqué par un bateau chargé d'explosifs lors du déchargement de sa cargaison. (Photo : Comrade Foot - Taastrup, région du Grand Copenhague, Danemark, Scandinavie., CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons)
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Publié le Mardi 15 décembre 2020

Un pétrolier touché par une «attaque terroriste» au large de Djeddah

  • Le BW Rhine, un pétrolier appartenant à un armateur singapourien, a été touché de l’extérieur alors qu'il déchargeait sa cargaison dans le port de Djeddah
  • «Des preuves détaillées indiquent que ces frappes portent la trace de l'implication directe du régime iranien»

LONDRES: L’explosion sur un pétrolier dans le port de Djeddah, lundi, était une «attaque terroriste», a déclaré lundi un responsable du ministère saoudien de l'Énergie.

Le BW Rhine, battant pavillon de Singapour, a été attaqué par un bateau chargé d'explosifs alors qu'il déchargeait sa cargaison, selon le responsable. «Un navire de transport de carburant, ancré dans le terminal de carburant de Djeddah, a été attaqué par un bateau chargé d'explosifs aux premières heures du matin», a déclaré l'Agence de presse saoudienne, citant le porte-parole du ministère. Ce dernier n'a pas précisé qui se cachait derrière cette agression.

Cette attaque, la quatrième contre l'infrastructure énergétique saoudienne depuis le mois dernier, portes les empreintes pro-iraniennes des Houthis, le groupe terroriste pro-iranien.

L'explosion a provoqué un petit incendie qui a été éteint par les membres d'équipage à bord du navire qui appartient à l’armateur singapourien Hafnia. Aucune victime n'a été signalée. Les installations de déchargement de carburant du port de Djeddah n'ont pas été endommagées à la suite de l'attaque du pétrolier, a déclaré le responsable du ministère saoudien de l'énergie.

«BW Rhine a été touché à environ 00h40, heure locale, le 14 décembre 2020, provoquant une explosion et un incendie à bord», a déclaré l’armateur Hafnia dans un communiqué. «Il est possible que du pétrole se soit échappé du navire, mais cela n'a pas été confirmé, et les instruments de contrôle indiquent actuellement que les niveaux de pétrole à bord sont au même niveau qu'avant l'incident», a également annoncé Hafnia.

Le ministère saoudien de l'Énergie a rappelé que «ces actes terroristes destructifs, dirigés contre une infrastructure essentielle, retentissent au-delà du Royaume et de ses installations vitales. Ils affectent l’économie, la sécurité et la stabilité des approvisionnements énergétiques du monde", a déclaré lundi le ministère saoudien de l'Énergie. Il a exhorté le monde à «s'unir contre ces actes terroristes subversifs et à prendre des mesures de dissuasion pratiques contre les auteurs et ceux qui les permettent».

Le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, M. Yusuf bin Ahmed Al-Othaimeen, a fait écho à ces propos. Il a joute par ailleurs que ces attaques «menacent le trafic maritime, entravent le commerce international, et exposent les côtes et les eaux régionales à des catastrophes environnementales».

Le colonel Turki Al-Maliki, porte-parole de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen, estime que l'explosion de lundi est la continuation des attaques contre d'autres installations pétrolières du Royaume, notamment Abqaiq et Khurais l'année dernière.

«Initialement revendiquées par les Houthis, des preuves détaillées indiquent que ces frappes portent la trace de l'implication directe du régime iranien. Nous avons recueilli des armes conventionnelles avancées de fabrication iranienne, comme par exemple des drones chargés d'explosifs et des missiles de croisière», a-t-il déclaré.

Le Conseil de sécurité de l'ONU avait, à la veille de l’explosion de lundi, condamné les attaques de la milice pro-iranienne contre les installations pétrolières à Djeddah le mois dernier. Il a aussi réaffirmé l’engagement des pays membres en faveur d'un processus politique inclusif, global et dirigé par le Yémen.

L'analyste politique saoudien Hamdan Al-Shehri a cependant affirmé à Arab News que les attaques montrent à quel point les terroristes ne veulent pas de solution politique. «Les cibles sélectionnées indiquent sans équivoque que les Houthis tiennent à devenir un obstacle à la sécurité maritime internationale, comme ils le sont déjà pour l'économie mondiale», a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.