A l'Unesco, le drapeau américain flotte à nouveau

Le drapeau américain (C) flotte lors d'une cérémonie pour le retour des Etats-Unis à l'UNESCO après une absence de plus d'une demi-décennie, au siège de l'UNESCO à Paris, le 25 juillet 2023. (Photo, AFP)
Le drapeau américain (C) flotte lors d'une cérémonie pour le retour des Etats-Unis à l'UNESCO après une absence de plus d'une demi-décennie, au siège de l'UNESCO à Paris, le 25 juillet 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 25 juillet 2023

A l'Unesco, le drapeau américain flotte à nouveau

  • Après cinq ans sans présence américaine au sein de l'organisation onusienne pour l'éducation, la science et la culture, Washington a mis les petits plats dans les grands pour incarner son retour
  • Washington s'est engagé à rembourser intégralement ses arriérés, qui atteignent 619 millions de dollars, soit davantage que le budget annuel de l'Unesco, évalué à 534 millions de dollars

PARIS: La bannière étoilée monte progressivement sur le mât, la Tour Eiffel à l'horizon, pendant que résonne l'hymne américain. Les Etats-Unis, conduits par leur Première dame, sont définitivement de retour à l'Unesco, une instance qu'ils avaient quittée sous Donald Trump.

Après cinq ans sans présence américaine au sein de l'organisation onusienne pour l'éducation, la science et la culture, Washington a mis les petits plats dans les grands pour incarner son retour. Jill Biden était présente en personne pour la levée du drapeau américain au siège parisien de l'Unesco, entre ceux du Portugal et du Qatar.

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La première dame des États-Unis, Jill Biden (à gauche), l'acteur et réalisateur américain Forest Whitaker et la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay (à droite), posent avant la cérémonie de lever du drapeau pour le retour des États-Unis à l'UNESCO, au siège de l'Unesco à Paris, le 25 juillet 2023. (Photo, AFP)

"Lorsque nous prenons place au sein de cette coalition, nous pouvons nous battre pour nos valeurs telles que la démocratie, l'égalité et les droits de l'Homme", a expliqué la Première dame lors d'un discours.

"Le président Biden comprend que si nous voulons contribuer à créer un monde meilleur, les États-Unis ne peuvent pas le faire seuls, mais nous devons aider à montrer la voie. C'est pourquoi nous sommes si fiers de rejoindre l'Unesco", s'est-elle félicitée.

"Nous sommes honorés de remettre aujourd'hui la bannière étoilée à sa place", s'est de son côté réjouie la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, heureuse de "célébrer" "un moment rare, un moment heureux dans la vie des nations".

"En ces temps de division, de déchirement (...), nous réaffirmons notre union", a-t-elle loué. "En ce monde désuni où les appétits de puissance ont pu parfois conduire à remettre en cause le multilatéralisme, le retour des États-Unis a une signification qui dépasse l'Unesco."

Arrivée lundi en milieu de matinée en France, Jill Biden est entrée mardi dans le cœur de sa visite officielle en France, la première depuis que son mari Joe a pris la tête de la Maison Blanche.

En fin de matinée, accompagnée de leur fille Ashley, elle a été reçue à l'Elysée par la première dame française Brigitte Macron. Les deux femmes, qui se connaissent, se sont fait une bise chaleureuse sur le perron du palais.

Ashley Biden et Brigitte Macron étaient également présentes à la cérémonie à l'Unesco, tout comme les ministres français de l'Education et de la Culture, Gabriel Attal et Rima Abdul-Malak, mais aussi Judith Pisar, la mère du secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken, par ailleurs figure américaine de la culture.

Opposition de Moscou et Pékin

Mercredi, Jill Biden se rendra au cimetière américain de Bretagne pour "rendre hommage aux soldats américains ayant perdu la vie" durant la Seconde Guerre mondiale.

Elle achèvera son déplacement en France au célèbre Mont-Saint-Michel, un site du patrimoine mondial de l'humanité. Brigitte Macron y sera également présente.

Les Etats-Unis ont récemment rejoint l'Unesco, après un plébiscite en leur faveur le 30 juin des Etats-membres de cette organisation onusienne, et malgré l'opposition de la Russie et de la Chine.

Ils l'avaient quittée sous Donald Trump, en 2017, en dénonçant les "partis pris anti-israéliens persistants" de cette institution. Ce retrait, accompagné de celui d'Israël, était effectif depuis décembre 2018. Dès 2011 et l'admission de la Palestine au sein de l'Unesco, les Etats-Unis, dirigés alors par Barack Obama, avaient stoppé tout financement à l'organisation onusienne.

Leur retour s'inscrit dans un contexte général de rivalité croissante avec la Chine, alors que Pékin souhaite transformer l'ordre multilatéral international mis en place après la Seconde Guerre mondiale, dont l'Unesco est une émanation.

En mars, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait ainsi estimé que l'absence américaine permettait à la Chine de peser davantage que les Etats-Unis sur les règles de l'intelligence artificielle (IA), quand l'Unesco a produit une recommandation sur l'éthique de l'IA dès 2021.

Seuls dix pays se sont opposés fin juin au retour américain, dont l'Iran, la Syrie, la Chine, la Corée du Nord et surtout la Russie, qui avait à dessein considérablement ralenti les débats, à défaut de pouvoir renverser leur issue.

Les Etats-Unis avaient déjà quitté l'Unesco en 1984, sous Ronald Reagan, puis l'avaient réintégrée en octobre 2003.

Leur retour est un soulagement financier pour l'organisation. Washington s'est engagé à rembourser intégralement ses arriérés, qui atteignent 619 millions de dollars, soit davantage que le budget annuel de l'Unesco, évalué à 534 millions de dollars.


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com