Greta Thunberg condamnée en Suède pour avoir désobéi à la police

La militante suédoise Greta Thunberg participe à une manifestation pour le climat place de la République, en marge du sommet du nouveau pacte financier mondial, à Paris, le 23 juin 2023. (Photo, AFP)
La militante suédoise Greta Thunberg participe à une manifestation pour le climat place de la République, en marge du sommet du nouveau pacte financier mondial, à Paris, le 23 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 24 juillet 2023

Greta Thunberg condamnée en Suède pour avoir désobéi à la police

  • Encourant en théorie six mois de prison, l'activiste a été condamnée à payer une amende de 1 500 couronnes (130 euros) et 1 000 couronnes d'indemnités
  • En plus de Greta Thunberg, cinq militants de l'organisation doivent être jugés pour le premier blocage du port de Malmö

MALMÖ: La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg a été délogée par les forces de l'ordre d'une action de blocage à Malmö en Suède, quelques heures après son premier procès où elle a été condamnée pour avoir désobéi à la police.

Six militants, dont Greta Thunberg, ont été embarqués par la police de Malmö pour "refus d'obtempérer", après avoir de nouveau bloqué le port de la ville, selon la police et un photographe de l'AFP.

Cette opération de police survient quelques heures après la condamnation à une amende de la jeune Suédoise pour des faits identiques.

Le 19 juin, avec d'autres militants, Greta Thunberg avait bloqué les accès au même port pour protester contre l'usage de combustibles fossiles et refusé d'obéir aux injonctions de la police.

"Il est vrai que je me trouvais à cet endroit ce jour-là et que j'ai reçu un ordre que je n'ai pas écouté, mais je tiens à nier" tout délit, a-t-elle plaidé lundi devant le tribunal de Malmö, selon un photographe de l'AFP sur place.

Elle a expliqué avoir agi "par nécessité" face à l'urgence climatique.

"Selon moi, nous sommes dans une situation d'urgence, et pour cette raison, mon action était légitime", a-t-elle justifié en conférence de presse après son procès.

Encourant en théorie six mois de prison - une peine rarement prononcée dans ce genre d'affaires -, l'activiste a été condamnée à payer une amende de 1 500 couronnes (130 euros) et 1 000 couronnes d'indemnités.

Selon la plainte, Greta Thunberg, 20 ans, "a participé à une manifestation qui a perturbé le trafic" et "refusé d'obéir aux ordres de la police de quitter les lieux".

Punition «absurde»

"Nous n'allons certainement pas battre en retraite", a réagi l'activiste après l'annonce du verdict, arguant que les lois devaient être modifiées pour pouvoir protéger la planète.

"Il est absurde que ceux qui agissent conformément aux données scientifiques, ceux qui bloquent l'industrie des combustibles fossiles, soient ceux qui doivent en payer le prix", a-t-elle ajouté.

Du côté de l'organisation environnementale "Ta tillbaka framtiden", avec laquelle Greta Thunberg se mobilisait ce lundi et le 19 juin, la détermination à se battre contre l'industrie des combustibles fossiles reste également intacte.

"Si le tribunal choisit de voir notre action de (perturber le trafic) comme un délit, il peut le faire, mais nous savons que nous avons le droit de vivre, et l'industrie des combustibles fossiles fait barrage à ce droit", a réagi auprès de l'AFP Irma Kjellström de "Ta tillbaka framtiden".

En plus de Greta Thunberg, cinq militants de l'organisation doivent être jugés pour le premier blocage du port de Malmö.

"Nous, les jeunes, n'allons pas attendre, mais allons faire ce que nous pouvons pour arrêter cette industrie qui brûle nos vies", a ajouté Mme Kjellström, revendiquant le mode d'action de désobéissance civile.

Un vendredi d'août 2018, la militante, 15 ans à l'époque et totalement inconnue, s'était assise une première fois devant le Parlement suédois avec sa pancarte "Grève de l'école pour le climat".

En quelques mois, de Berlin à Sydney, de San Francisco à Johannesburg, la jeunesse lui a emboîté le pas et le mouvement "Fridays for Future" est né.

Au-delà de ses manifestations pour le climat, Greta Thunberg attaque régulièrement les responsables politiques et les gouvernements pour leur inaction en matière climatique.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.