Norvège: Greta Thunberg et des militants samis protestent contre des éoliennes «illégales»

 Greta Thunberg, entourée d'autres militants de la cause environnementale lors d'une grève pour exiger des mesures contre le changement climatique devant la Maison Blanche, le 13 septembre 2019 à Washington, DC. (Photo, AFP)
Greta Thunberg, entourée d'autres militants de la cause environnementale lors d'une grève pour exiger des mesures contre le changement climatique devant la Maison Blanche, le 13 septembre 2019 à Washington, DC. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 27 février 2023

Norvège: Greta Thunberg et des militants samis protestent contre des éoliennes «illégales»

  • «Nous ne pouvons pas utiliser la soi-disant transition climatique comme couverture pour du colonialisme», a déclaré la jeune Suédoise
  • Les représentants de la minorité samie (anciennement Lapons), seul peuple autochtone d'Europe vivant en Norvège, Suède, Finlande et dans le nord-ouest de la Russie, réclament la démolition des turbines

OSLO: Greta Thunberg et des dizaines de militants samis en costume traditionnel ont bloqué l'entrée du ministère norvégien de l'Energie lundi pour protester contre des éoliennes toujours en place malgré une décision de justice.

"Nous ne pouvons pas utiliser la soi-disant transition climatique comme couverture pour du colonialisme", a déclaré la jeune Suédoise, chaudement emmitouflée, alors qu'elle bloquait les portes du ministère à Oslo.

"Une transition climatique qui viole les droits de l'Homme n'est pas une transition climatique digne de ce nom et on doit donc se dresser contre les violations des droits de l'Homme qui se produisent ici", a-t-elle dit au micro de la chaîne TV2.

Les militants protestent contre le maintien en exploitation d'éoliennes dans la région de Fosen, dans l'ouest de la Norvège, plus de 500 jours après une décision retentissante de la Cour suprême norvégienne qui avait conclu que le projet bafouait le droit de familles samies à pratiquer leur culture, à savoir l'élevage de rennes.

Dans leur verdict rendu en octobre 2021, les onze magistrats de la plus haute instance judiciaire du pays avaient à l'unanimité jugé invalides les autorisations d'expropriation et d'exploitation accordées pour la construction des 151 turbines, mais ils n'avaient en revanche rien dit sur le sort à leur accorder.

"Si nos droits fondamentaux ne sont pas respectés, alors je ne sais pas dans quel Etat on doit avoir confiance", a protesté Ella Marie Haetta Isaksen, musicienne et militante samie, auprès de TV2.

Dans la nuit de dimanche à lundi, la police norvégienne avait évacué de force une douzaine de militants qui occupaient depuis plusieurs jours le hall d'entrée du ministère du Pétrole et de l'Energie. Dimanche, ils avaient reçu le soutien de Greta Thunberg.

Les représentants de la minorité samie (anciennement Lapons), seul peuple autochtone d'Europe vivant en Norvège, Suède, Finlande et dans le nord-ouest de la Russie, réclament la démolition des turbines.

Les autorités norvégiennes ont jusqu'ici temporisé en ordonnant des expertises complémentaires.

"Nous comprenons que cette affaire est un lourd fardeau pour les éleveurs de rennes samis de Fosen, mais même si la Cour suprême a estimé que les permis accordés violent la protection juridique des éleveurs de rennes, elle n'a pas pris de décision sur ce qu'il adviendra" des éoliennes, a commenté le ministre Terje Aasland lundi.

"C'est ce que nous cherchons maintenant à déterminer. Changer les permis à Fosen exige que la question soit suffisamment étudiée et une actualisation des données est nécessaire", a-t-il affirmé dans un courriel envoyé par ses services à l'AFP.

Le bâtiment bloqué abritant plusieurs services, les fonctionnaires de six ministères ont été conviés à rester en télétravail lundi.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.