RABAT: Dans un communiqué publié ce jeudi 22 juillet, le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé l’annonce de la reconnaissance par Israël de la marocanité du Sahara occidental.
Pour Alger, «cet acte, qui émane d’une autorité d’occupation au registre noir en matière de violation de la législation et de la légalité internationales, constitue une autre étape dans la série de manœuvres et de la politique de fuite en avant adoptée par l’occupant marocain».
Le ministère estime que cette reconnaissance est une «violation flagrante des lois internationales, des décisions du Conseil de sécurité et des résolutions de l’Assemblée générale des Nations-Unies concernant la question du Sahara occidental», rapporte le communiqué.
Et d’ajouter, «l’harmonie des politiques des deux occupants et leur complicité dans la violation de la légalité internationale et l’empiètement du droit légitime du peuple palestinien à établir son Etat indépendant avec Al Qods comme capitale, et du droit du peuple sahraoui à exercer son droit à l’autodétermination entier».
Le même jour, à la suite de cette reconnaissance, le roi Mohammed VI a invité Benyamin Netanyahou en visite au Maroc.
«Vous êtes le bienvenu pour effectuer une visite au Maroc, à des dates à notre meilleure convenance mutuelle, à définir par la voie diplomatique», a annoncé le monarque, pour qui cette reconnaissance «s'inscrit dans la dynamique internationale irréversible qui voit de nombreux pays (...) favoriser une solution politique définitive à ce différend régional anachronique, sur la base de l'initiative marocaine d'autonomie pour la région du Sahara et dans le cadre de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Royaume».
Alors que le Maroc considère le Sahara occidental comme une partie intégrante de son territoire, l'Algérie soutient le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Un différent qui alimente les tensions entre les deux pays voisins du Maghreb.