ALGER: L'émissaire de l'Onu pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura s'est entretenu dimanche avec le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, a Tindouf en Algérie, dans le cadre de sa deuxième tournée régionale, a indiqué l'agence de presse algérienne APS.
L'entretien a eu lieu dans un camp de réfugiés sahraouis lors d'une réunion à "huis clos" entre M. de Mistura et le chef du mouvement indépendantiste, en présence du représentant du Polisario à l'Onu, Omar Sidi Mohamed, a précisé cette source.
L'émissaire de l'Onu s'était déjà entretenu samedi avec le chef de la délégation des négociateurs du Polisario Khatri Addouh et M. Sidi Mohamed.
Le Polisario "est engagé en faveur d'une paix juste (et) s'engage à défendre, par tous les moyens, le droit du peuple sahraoui à atteindre ses objectifs légitimes pour l'autodétermination et l'indépendance", a déclaré M. Sidi Mohamed à la presse à l'issue de cet entretien.
Le mouvement est "prêt à coopérer" avec l'Onu ainsi qu'avec son émissaire dans ce but, a-t-il ajouté.
Nommé en novembre 2021, Staffan de Mistura avait effectué en janvier sa première tournée dans la région, qui l'avait conduit à Rabat, en Mauritanie, à Alger et à Tindouf.
Début juillet, il s'était rendu à Rabat pour rencontrer des responsables marocains mais avait renoncé à une visite au Sahara occidental, espérant pouvoir le faire à une date ultérieure.
La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un "territoire non autonome" par l'Onu, oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario, soutenu par Alger.
Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'Onu, prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le feu mais jamais concrétisé.
L'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021 en raison de profonds désaccords sur le Sahara occidental et du rapprochement sécuritaire entre Rabat et Israël.