Comme dans la littérature où la nouvelle est souvent vue comme un genre mineur, le court métrage n’est pas toujours considéré comme du cinéma, vu comme un simple ticket d’entrée au cinéma long, plus noble. Pourtant, de célèbres auteurs, comme l’Argentin Borgès, ont écrit des nouvelles toute leur vie et le cinéma court a une place entière en salle.
Artiste peintre reconnu, chef décorateur sur plusieurs films, Arezki Larbi, auteur de deux courts métrages, Winna et La Sirène, insiste sur le fait : «J’aime les nouvelles, et pour moi, le cinéma n’étant qu’un prolongement visuel de la littérature, je continuerai à faire des courts métrages.» Même chose pour Idir Benaïbouche, comédien qui a joué dans 14 courts métrages, dont deux en cours de sortie : «C’est plus dur de faire un court, il faut résumer l’histoire en un temps très court sur un tournage très court, alors que sur un long, on a le temps.» Oui, mais que faire de tous ces films ?
Il y a heureusement des festivals, car il devient relativement facile d’en organiser, les courts étant eux-mêmes plus faciles à réaliser, comme le souligne Abdelmadjid Djabbour, organisateur de la 8e édition du concours de courts -métrages de Tlemcen : «Le court métrage a connu un essor remarquable ces dernières années grâce à l’évolution des techniques et du matériel audiovisuel.» C’est l’objet du Festival international du court métrage de Medghacen qui en est déjà à sa 3e édition et a récompensé cette année Taftafa ou el meqnine (La mobylette et le chardonneret) d’Amir Bensaïfi.
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