Sa dernière réapparition à l’occasion de la Fête de la musique n’est pas passée inaperçue. Le spectacle prévu initialement aux Andalouses a finalement eu lieu à l’Institut français d’Oran. Avec le temps, le natif de Sidi Bel Abbes, qui a grandi à Oran, a fini par se frayer une place dans le paysage musical local et ce n’est pas seulement grâce à ses anciennes connaissances. Un public jeune le découvre.
Il y a, en effet, les influences des genres ancrés dans la tradition maghrébine en général et algérienne en particulier qui font toujours recette, mais ce sont ses ramifications vers d’autres styles qui font son originalité. Un enrichissement mutuel qui transparait aussi dans le choix des instruments mêlant oud acoustique, percussions africaines, violon, flûte, saxophones, etc.
La tradition s’ingère y compris dans le choix de l’entrée de scène avec les incontournables incantations Laylah illah, toujours respectées notamment dans le sud du pays. L’artiste qui privilégie les deux registres de l’arabe maghrébin et du français s’aventure également dans l’interprétation d’un titre en wolof, un chant inspiré de la tradition sénégalaise, une des influences hors Maghreb de la formation qu’il dirige et qui n’a eu aucune peine à séduire le public présent. Fethi Tabet a tenu à rendre un hommage particulier à Abderrahmane Sekkal (1927-1985), considéré comme étant l’un des maîtres de l’ancienne génération qui ont contribué à la transmission de la musique andalouse mais aussi un pan de la poésie populaire.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.