ALGER: L'Algérie a exprimé son souhait de couvrir gratuitement les besoins en hydrocarbures de la bande de Gaza pour répondre à ses besoins énergétiques.
Cependant, la proposition d'assistance de l'Algérie en matière de produits hydrocarbures à Gaza est restée sans réponse de la part de l'Égypte. En effet, des responsables égyptiens de haut niveau ont évité de répondre aux interrogations récentes du gouvernement algérien concernant le soutien à Gaza.
Selon les médias algériens, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, «garde l'espoir que son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, acceptera ses propositions» visant à ouvrir la voie à l'Algérie pour fournir une assistance pétrolière gratuite aux habitants de Gaza.
L'Algérie aurait proposé de couvrir tous les besoins pétroliers de Gaza. En effet, Tebboune a personnellement proposé à al-Sissi d'accepter la fourniture d'une assistance pétrolière algérienne, aux frais du Trésor algérien, pour le secteur de Gaza assiégé par les forces israéliennes.
Prise en charge intégrale
Cette proposition aurait inclus la prise en charge de tous les besoins en pétrole et en carburant par l'Algérie, sans que le gouvernement égyptien ne supporte aucun coût.
Les autorités algériennes ont indiqué qu'elles espéraient que le gouvernement égyptien répondrait directement à la proposition ou communiquerait à l'Algérie les raisons pour lesquelles la concrétisation de cette proposition était difficile, d'autant plus qu'elle couvrait tous les coûts sans impliquer le gouvernement égyptien.
Les cercles algériens soulignent que le palais présidentiel a pris ce sujet au sérieux et a préparé un dossier spécial à cet effet. Des instructions ayant été données à l'ambassade algérienne au Caire pour le suivre, mais sans aucun développement jusqu'à présent.
Tebboune a proposé la gestion et la transformation de toutes les quantités de carburant nécessaires au fonctionnement des secteurs vitaux de Gaza, aux frais du gouvernement algérien, sur le modèle de l'aide fournie par le gouvernement qatari. En revanche, l'Égypte s'est abstenue, pour l'instant, de prendre position sur cette question.
Pourquoi non ?
Parmi les raisons de ce silence qui équivalent à un refus, certains analystes politiques évoquent les relations du gouvernement égyptien avec Israël.
Les relations entre l'Égypte et Israël ont évolué depuis les accords de Camp David en 1979, mettant fin à l'état de guerre et établissant des relations diplomatiques. Les deux pays ont coopéré dans la sécurité, l'économie et la diplomatie régionale, bien que l'opinion publique égyptienne reste souvent méfiante envers Israël.
L'Algérie soutient traditionnellement la cause palestinienne et n'a pas établi de relations diplomatiques avec Israël.
Cette aide pourrait donc constituer une source de désaccord entre les deux pays voisins, ce qui expliquerait la réticence du pays Arabe à concéder à la requête de l’Algérie.