Le gouvernement algérien «choqué et consterné par la mort brutale et tragique» de Nahel

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf (Photo, AFP).
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf (Photo, AFP).
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Le gouvernement algérien «choqué et consterné par la mort brutale et tragique» de Nahel

  • Le Ministère des Affaires étrangères algérien a réagi avec préoccupation au décès par balle du jeune Nahel à Nanterre
  • «L'Algérie appelle à la protection des ressortissants algériens en France»

ALGER: Le gouvernement algérien a répondu à la mort tragique du jeune Nahel à Nanterre, en région parisienne, par le biais du ministère algérien des Affaires étrangères. Dans un communiqué publié hier en fin de journée, le gouvernement algérien a exprimé son choc et sa consternation face à cette disparition brutale et tragique.

"L'Algérie appelle à la protection des ressortissants algériens en France après le décès tragique de Nahel à Nanterre", peut on lire dans ce communiqué. 

Le Ministère des Affaires étrangères algérien a réagi avec préoccupation au décès par balle du jeune Nahel à Nanterre, en France, et a publié un communiqué exprimant sa confiance envers le gouvernement français pour garantir la protection des ressortissants algériens sur son territoire. 

Le jeune homme, d'origine algérienne et titulaire de la double nationalité, a été la victime d’une mort tragique, suscitant une vive émotion au sein de la communauté algérienne en France et en Algérie. L'Algérie appelle les autorités françaises à mener une enquête approfondie et transparente sur cet incident, afin d'établir les circonstances exactes du décès de Nahel et de faire toute la lumière sur cette affaire.

«L’Algérie a appris avec choc et ressentiment, la mort brutale et tragique du jeune Nahel et les circonstances remarquablement préoccupantes entourant ce décès.» 

Aucune justifications

Il est important de rappeler que le parquet a ouvert deux enquêtes, l'une pour refus d'obtempérer et tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, et l'autre pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique. L'un des policiers a été placé en garde à vue.

Maître Cambla, l'une des avocates du défunt, estime que le deuxième policier devrait également être poursuivi, car une vidéo montre qu'on entend les mots "Shoote-le", sans qu'il soit encore possible de les attribuer formellement à l'un ou l'autre des policiers. Elle souligne également que des infractions au code de la route ne justifient en aucun cas d'être "abattu de sang-froid".

Les autorités algériennes ont également déclaré être« convaincus que le gouvernement français remplira pleinement son devoir de protection par souci du calme et de la sécurité dont doivent jouir nos citoyens dans le pays d’accueil où ils résident». 

Le MAE algérien a également exprimé "son souci constant d’être aux côtés des membres de notre communauté nationale dans les moments d’adversité.“

La vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre qu'un des policiers a pointé son arme sur le conducteur de 17 ans avant de tirer à bout portant. Selon l'avocate, ce geste est totalement illégitime et ne peut être justifié par la légitime défense. Elle décrit la scène où le policier se trouve sur le côté du véhicule à l'arrêt, puis tire en plein thorax de Nahel au moment où la voiture redémarre.

Les premiers éléments de l'enquête révèlent que le conducteur du véhicule avait commis plusieurs infractions au code de la route. Cependant, selon l'avocate, ces infractions restent des contraventions qui ne justifient en aucun cas l'action du policier, qui a abattu Nahel de sang-froid.

Cette affaire suscite l'indignation et la colère, et il est crucial que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de Nahel. Les autorités algériennes ont également déclaré qu’elles continueront à suivre cette affaire avec une grande attention afin d'assurer la justice et la protection des Algériens en France.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.