La secrétaire américaine au Trésor va se rendre en Chine

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen (Photo, AFP).
La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 03 juillet 2023

La secrétaire américaine au Trésor va se rendre en Chine

  • Les relations diplomatiques et économiques entre les deux pays se sont progressivement détériorées depuis le mandat de Donald Trump
  • Le gouvernement de Joe Biden souhaite, enfin, «coopérer sur des questions mondiales urgentes»

NEW YORK: La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen va effectuer un déplacement en Chine de jeudi à dimanche pour y rencontrer des officiels chinois, a indiqué dimanche le ministère.

Lors de son séjour à Pékin, la ministre des Finances s'entretiendra avec des membres du gouvernement "de l'importance pour (les deux) pays, en tant que premières économies mondiales, de gérer (leur) relation de manière responsable", selon le département du Trésor.

Mme Yellen entend également insister sur la nécessité de "communiquer directement sur les sujets de préoccupation et de travailler à traiter les défis planétaires".

"Nous n'attendons pas de percée significative (dans les relations entre les deux pays) de ce voyage", a tempéré un officiel du département du Trésor.

"Pour autant, nous espérons avoir des discussions constructives et établir des canaux de communication à plus long terme" avec la Chine, a ajouté le responsable.

En avril, la secrétaire au Trésor avait détaillé les principes guidant les relations économiques des États-Unis avec la Chine.

Le gouvernement américain cherche d'abord à "préserver ses intérêts de sécurité nationale ainsi que ceux de ses alliés".

Il entend également "défendre les droits humains par le biais d'actions ciblées qui ne sont pas destinées à en tirer avantage économiquement".

Les États-Unis veulent aussi établir "des relations économiques saines avec la Chine, qui favorisent la croissance et l'innovation" dans les deux pays.

Coopérer 

Le gouvernement de Joe Biden souhaite, enfin, "coopérer sur des questions mondiales urgentes comme le changement climatique et l'allégement de la dette" des pays en développement.

Les relations diplomatiques et économiques entre les deux pays se sont progressivement détériorées depuis le mandat de Donald Trump.

En novembre, le chef de l'État américain Joe Biden avait rencontré pour la première fois en personne le président chinois Xi Jinping pour tenter d'apaiser les tensions.

Mi-juin, le secrétaire d'État Antony Blinken s'est rendu à Pékin et a été reçu par le chef de l'État chinois, un geste interprété comme une avancée diplomatique.

Mais lors d'une réunion de campagne en Californie, fin juin, Joe Biden a qualifié de "dictateur" Xi Jinping, des propos considérés comme une "provocation" par Pékin.

Le gouvernement Biden a imposé, l'an dernier, des restrictions à l'exportation vers la Chine de semi-conducteurs et composants technologiques américains.

Avant cela, il avait maintenu en place les tarifs douaniers imposés par Donald Trump sur des centaines de milliards de dollars de produits exportés par la Chine vers les États-Unis.

"Lors de ce voyage, nous voulons approfondir et renforcer la fréquence de communication entre nos pays et stabiliser les relations, pour éviter des malentendus et étendre notre collaboration là où c'est possible", a expliqué un officiel du département du Trésor.

Mme Yellen prévoit, par ailleurs, de faire part aux autorités chinoises des "inquiétudes" que suscite la nouvelle loi anti-espionnage entrée en vigueur samedi en Chine, selon le responsable.

Ce texte donne au gouvernement une marge de manoeuvre élargie pour lutter contre les menaces à la sécurité nationale, ce qui suscite des inquiétudes parmi les entreprises étrangères implantées en Chine.

La secrétaire au Trésor et ses équipes souhaitent "avoir une meilleure compréhension de la manière dont cet État (la Chine) envisage d'appliquer cette loi".


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.