Immigration: Borne prévient qu'il faudra «garder l'unité de la majorité»

La Première ministre française Elisabeth Borne à Suresnes, en région parisienne, le 18 juin 2023.(AFP).
La Première ministre française Elisabeth Borne à Suresnes, en région parisienne, le 18 juin 2023.(AFP).
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Publié le Mardi 20 juin 2023

Immigration: Borne prévient qu'il faudra «garder l'unité de la majorité»

  • «En novembre, vous aurez à débattre du texte sur l'immigration, sur lequel Gérald (Darmanin) poursuit aujourd'hui ses consultations», a déclaré la cheffe du gouvernement devant les députés de la majorité
  • «La rentrée ne sera sans doute pas de tout repos» et «abordons les échéances à venir avec lucidité» mais aussi «sang-froid et sérénité», a ajouté Mme Borne, issue de la gauche

PARIS : La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé mardi que les députés auraient à examiner le projet de loi sur l'immigration en novembre, "un enjeu sur lequel il faudra garder l'unité de la majorité, cela ne va pas de soi".

Le contenu de ce projet de loi doit être précisé en juillet, après des concertations pour tenter de trouver un compromis avec la droite.

"En novembre, vous aurez à débattre du texte sur l'immigration, sur lequel Gérald (Darmanin) poursuit aujourd'hui ses consultations", a déclaré la cheffe du gouvernement devant les députés de la majorité (Renaissance, MoDem, Horizons) réunis pour marquer le premier anniversaire de leur élection.

Sur ce sujet, "l'unité de la majorité" ne "va pas de soi", a-t-elle reconnu, alors qu'un accord avec le parti Les Républicains (LR) pourrait rebuter l'aile gauche.

"La rentrée ne sera sans doute pas de tout repos" et "abordons les échéances à venir avec lucidité" mais aussi "sang-froid et sérénité", a ajouté Mme Borne, issue de la gauche, sous les applaudissements.

"Pour moi le capital le plus précieux, c'est l'unité de la majorité. C'est ce qui permet de faire face aux outrances, à l'obstruction de La France insoumise. C'est ce qui permet aussi de dénoncer le silence et les faux-semblants du Rassemblement national", a poursuivi la locataire de Matignon, en faisant le bilan de l'année écoulée.

Et de lancer dans un sourire: "je pense qu'on peut se dire que quand on a surmonté les retraites, nous devons pouvoir résister à tout".

Alors que les rumeurs d'un remaniement vont bon train, y compris concernant son poste, Mme Borne a affirmé que "pendant les commentaires et les spéculations, les travaux continuent et les Français le voient".

Devant la presse ensuite, les patrons des groupes du camp présidentiel se sont aussi félicités d'avoir fait "la démonstration de l'unité" tout au long de cette première année de législature. "Cette majorité relative nous oblige à être plus solidaires" et "cela fonctionne de mieux en mieux", a estimé Jean-Paul Mattei (MoDem).

Faut-il chercher à élargir la majorité pour la conforter, en particulier à droite? "Il faut éviter un jeu à somme nulle", a averti Aurore Bergé (Renaissance), c'est-à-dire en gagnant des voix d'un côté, à droite, mais en en perdant de l'autre, à l'aile gauche. Son parti organise une réunion stratégique mercredi sur ce thème.

"L'objectif premier est que le bloc central soit consolidé", a abondé Laurent Marcangeli (Horizons).

Le président de son parti, Edouard Philippe, a défendu à plusieurs reprises le principe d'une coalition avec LR. Mais actuellement, "cela me semble difficile", LR n'étant pas prêt "à la moindre concession" sur l'immigration, a relevé M. Marcangeli.


La suspension de l'aide à l'Ukraine par Washington éloigne la paix, selon un ministre français

En amont de ce sommet extraordinaire, le chef de l'État Emmanuel Macron a réuni mardi matin à l'Élysée le premier ministre François Bayrou et plusieurs ministres sur les questions de défense et l'Ukraine, dont Benjamin Haddad, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu (Armées) et Éric Lombard (Economie et Finances), a-t-on appris auprès de la présidence. (AFP)
En amont de ce sommet extraordinaire, le chef de l'État Emmanuel Macron a réuni mardi matin à l'Élysée le premier ministre François Bayrou et plusieurs ministres sur les questions de défense et l'Ukraine, dont Benjamin Haddad, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu (Armées) et Éric Lombard (Economie et Finances), a-t-on appris auprès de la présidence. (AFP)
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  • Le président américain a ordonné lundi une "pause" dans l'aide militaire des États-Unis à l'Ukraine, après avoir reproché au dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky de s'être montré irrespectueux et de manquer de gratitude envers le gouvernement américain
  • "Si on veut mettre fin à cette guerre (...)" avec "notre objectif d'obtenir une paix durable avec des garanties de sécurité solides et bien, il faut mettre la pression sur l'agresseur qui est la Russie et non pas sur l'Ukraine"

PARIS: La décision de Donald Trump de suspendre l'aide militaire des États-Unis à l'Ukraine, en guerre contre la Russie, éloigne la paix entre les deux pays, a estimé mardi le ministre français chargé de l'Europe Benjamin Haddad sur la chaîne de télévision France 2.

"Une décision de suspension des armes à l'Ukraine, est-ce qu'elle renforce la paix ou est-ce qu'elle l'éloigne?", a-t-il interrogé. "Elle l'éloigne parce qu'elle ne ferait que renforcer la main de l'agresseur sur le terrain qui est la Russie", a-t-il ajouté.

"Il ne faut jamais l'oublier: il y a un agresseur dans cette guerre qui est la Russie et l'Ukraine se défend courageusement depuis trois ans", a-t-il également déclaré.

Le président américain a ordonné lundi une "pause" dans l'aide militaire des États-Unis à l'Ukraine, après avoir reproché au dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky de s'être montré irrespectueux et de manquer de gratitude envers le gouvernement américain pour ses efforts visant à mettre fin au conflit entre l'Ukraine et la Russie.

"Si on veut mettre fin à cette guerre (...)" avec "notre objectif d'obtenir une paix durable avec des garanties de sécurité solides et bien, il faut mettre la pression sur l'agresseur qui est la Russie et non pas sur l'Ukraine comme on a l'air de le voir depuis déjà quelques semaines", a également réagi Benjamin Haddad, en référence à l'altercation entre le président américain et son homologue ukrainien vendredi dernier.

Il a en outre estimé que dans un contexte où les États-Unis se désintéressent de l'Ukraine, "c'est un moment de responsabilité pour les Européens".

"Nous aurons cette semaine, jeudi à Bruxelles, un conseil" des chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne qui "sera historique et décisif", a poursuivi le ministre.

Ce conseil "va nous permettre à la fois d'annoncer des mesures financières pour renforcer notre défense européenne" et "bien sûr pour continuer à soutenir les Ukrainiens, pour les mettre dans le rapport de force le plus favorable possible" pour "aborder la négociation et obtenir une paix durable", a-t-il assuré.

En amont de ce sommet extraordinaire, le chef de l'État Emmanuel Macron a réuni mardi matin à l'Élysée le premier ministre François Bayrou et plusieurs ministres sur les questions de défense et l'Ukraine, dont Benjamin Haddad, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu (Armées) et Éric Lombard (Economie et Finances), a-t-on appris auprès de la présidence.


Un homme mis en examen pour l'agression d'un élu en Seine-Saint-Denis

D'après la municipalité de Stains, les faits ont eu lieu devant son épouse et ses enfants. Le maire communiste Azzédine Taïbi a condamné cette "lâche et violente agression". (AFP)
D'après la municipalité de Stains, les faits ont eu lieu devant son épouse et ses enfants. Le maire communiste Azzédine Taïbi a condamné cette "lâche et violente agression". (AFP)
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  • Lundi, une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires sur une personne chargée d'une mission de service public, a indiqué le parquet de Bobigny. Les circonstances aggravantes de la préméditation, de la réunion ont aussi été retenues
  • Il a également été mis en examen pour destruction d'un bien par un moyen dangereux. Son frère a été libéré sans poursuites

BOBIGNY: L'un des deux frères interpellés après l'agression vendredi soir d'un élu municipal de Stains (Seine-Saint-Denis) a été mis en examen lundi, a appris l'AFP mardi du parquet de Bobigny.

Il a été incarcéré en attendant le débat sur son éventuel placement en détention provisoire la semaine prochaine.

Lundi, une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires sur une personne chargée d'une mission de service public, a indiqué le parquet de Bobigny. Les circonstances aggravantes de la préméditation, de la réunion ont aussi été retenues.

Il a également été mis en examen pour destruction d'un bien par un moyen dangereux. Son frère a été libéré sans poursuites.

Nés en 1996 et 2001, ils avaient été interpellés samedi dans le cadre de l'enquête menée par la sûreté territoriale.

La veille, vers 21H00, Faouzy Guellil, conseiller municipal de Dugny et directeur général des services de la ville voisine de Stains, dans le nord de la Seine-Saint-Denis, a été agressé devant son domicile. Son véhicule a également été incendié.

D'après la municipalité de Stains, les faits ont eu lieu devant son épouse et ses enfants. Le maire communiste Azzédine Taïbi a condamné cette "lâche et violente agression".

Un rassemblement de soutien à l'élu aura lieu devant la mairie ce mardi à 12H00.

En mars dernier, le Parlement a adopté une loi visant à mieux protéger les représentants locaux contre les violences, faisant suite à plusieurs épisodes marquants comme l'incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) et l'attaque à la voiture-bélier du domicile de celui de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).

L'une des mesures-phares du texte est l'alignement des sanctions sur celles prévues pour des violences à l'encontre de dépositaires de l'autorité publique, comme les policiers.


Mort de Nahel: le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier auteur du tir

Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières et à l'origine de plusieurs nuits d'émeutes à travers la France, a annoncé le ministère public mardi dans un communiqué. (AFP)
Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières et à l'origine de plusieurs nuits d'émeutes à travers la France, a annoncé le ministère public mardi dans un communiqué. (AFP)
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  • Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières
  • Le parquet "a requis le 3 mars 2025 le renvoi du policier mis en examen (...) du chef de meurtre, et le non-lieu du chef de complicité de meurtre pour le second policier présent lors des faits"

NANTERRE: Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières et à l'origine de plusieurs nuits d'émeutes à travers la France, a annoncé le ministère public mardi dans un communiqué.

Le parquet "a requis le 3 mars 2025 le renvoi du policier mis en examen (...) du chef de meurtre, et le non-lieu du chef de complicité de meurtre pour le second policier présent lors des faits", détaille la même source.