La France octroie une aide à la Tunisie pour renforcer le contrôle de l'immigration irrégulière

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'exprime aux côtés de son homologue allemande, Nancy Faeser, lors d'une conférence de presse à Tunis le 19 juin 2023, suite à leur rencontre avec le président. (Photo, AFP)
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'exprime aux côtés de son homologue allemande, Nancy Faeser, lors d'une conférence de presse à Tunis le 19 juin 2023, suite à leur rencontre avec le président. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 30 août 2023

La France octroie une aide à la Tunisie pour renforcer le contrôle de l'immigration irrégulière

  • De nombreux migrants originaires d'Afrique subsaharienne arrivent en Tunisie pour tenter ensuite d'immigrer clandestinement par la mer vers l'Europe
  • Le don français devra servir «à contenir le flux irrégulier de migrants et à favoriser leur retour dans de bonnes conditions», a précisé M. Darmanin

TUNIS: Le ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin a annoncé lundi à Tunis l'octroi par la France de près de 26 millions d'euros à la Tunisie pour l'aider à lutter contre l'immigration irrégulière.

Cette "aide bilatérale de 25,8 millions dédiée aux questions migratoires" va permettre à la Tunisie d'"acquérir des équipements nécessaires et organiser les formations utiles, notamment des policiers et garde-frontières tunisiens".

Elle s'ajoutera à une enveloppe de 105 millions d'euros annoncée il y a une semaine par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour soutenir la Tunisie dans la lutte "contre l'immigration irrégulière".

Le don français devra servir "à contenir le flux irrégulier de migrants et à favoriser leur retour dans de bonnes conditions", a précisé M. Darmanin.

Après avoir rencontré, avec son homologue allemande Nancy Faeser, le président Kais Saied, il a repris une formule utilisée récemment par ce dernier, selon laquelle "la Tunisie n'est pas le garde-frontière de l'Europe".

"Ce n'est pas la vocation de la Tunisie' d'être le garde-frontière de l'Europe, a-t-il ajouté, estimant qu'il revenait aux pays d'origine des migrants d'Afrique subsaharienne transitant par la Tunisie "de faire en sorte qu'il y ait un minimum de départs".

De nombreux migrants originaires d'Afrique subsaharienne arrivent en Tunisie pour tenter ensuite d'immigrer clandestinement par la mer vers l'Europe, certaines portions du littoral tunisien se trouvant à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa.

"La Tunisie est la première victime de cette immigration irrégulière et nous voulons l'assurer de toute notre solidarité", a-t-il dit.

Il a défendu "une approche européenne face au défi migratoire ainsi qu'avec les pays d'Afrique", afin "de lutter contre les réseaux de passeurs" et "accompagner le retour et la réinstallation (des migrants, ndlr) dans leurs pays d'origine".

Evoquant le récent naufrage d'un bateau de migrants en Grèce, il a estimé que "trop de personnes prennent des risques inconsidérés, souvent exploitées par des passeurs qui sont de véritables criminels que nous devons combattre". Mme Faeser a pour sa part estimé indispensable de "mettre fin à ces terribles morts en mer".

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 2.406 migrants sont morts ou ont disparu en Méditerranée --orientale, centrale et occidentale-- en 2022 (+16,7% sur un an). Depuis début 2023, 1.166 décès ou disparitions ont déjà été répertoriés.


Les dirigeants saoudiens et libanais réaffirment leur attachement aux accords de Taëf et à la souveraineté du Liban

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  • Les dirigeants ont insisté sur le soutien à l'armée libanaise et sur le retrait israélien des territoires libanais
  • Les discussions ont porté sur la reprise des exportations et la facilitation des voyages des Saoudiens au Liban

RIYAD: Les dirigeants de l'Arabie saoudite et du Liban ont souligné l'importance de renforcer la coopération arabe et de coordonner les positions sur les questions régionales et internationales, a rapporté mardi l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Les deux parties ont réaffirmé la nécessité de mettre pleinement en œuvre l'accord de Taëf. Cet accord, qui a mis fin à la guerre civile au Liban, a été négocié en Arabie saoudite en 1989.

Elles ont également souligné l'importance de garantir la souveraineté du Liban sur tous ses territoires, de limiter les armes à l'État libanais et de soutenir le rôle national de l'armée libanaise, en appelant au retrait des forces d'occupation israéliennes de tous les territoires libanais.

Ces points ont été soulignés dans une déclaration commune publiée à la suite de la visite officielle du président libanais, Joseph Aoun, en Arabie saoudite.

Le président a été accueilli lundi au palais Al-Yamamah à Riyad, où les discussions ont porté sur le renforcement des relations bilatérales.

Au cours de leurs entretiens, les deux dirigeants sont convenus d'étudier les obstacles à la reprise des exportations du Liban vers l'Arabie saoudite et les procédures visant à faciliter les voyages des Saoudiens au Liban. Ils ont également réaffirmé leur engagement en faveur du redressement économique du Liban et de la mise en œuvre de réformes conformes aux normes internationales.

Le président Aoun a exprimé sa gratitude pour l'hospitalité chaleureuse des dirigeants saoudiens et a invité le prince héritier Mohammed ben Salmane à se rendre au Liban.

Une cérémonie de réception officielle a été organisée au palais Al-Yamamah à Riyad pour M. Aoun, qui effectue sa première visite au Royaume en tant que chef d'État libanais.

De hauts responsables saoudiens et libanais ont assisté à la réunion.

Auparavant, M. Aoun avait déclaré que sa visite en Arabie saoudite représentait une occasion de réaffirmer la profondeur des relations entre les deux nations.

Il a exprimé sa gratitude pour le rôle joué par le Royaume dans le soutien à la stabilité, à la sécurité et au fonctionnement des institutions libanaises, ainsi que pour les diverses formes d'assistance fournies par Riyad.

Le président et sa délégation doivent se rendre au Caire mardi pour participer au sommet arabe extraordinaire.

M. Aoun, ancien chef de l'armée libanaise, a été élu 14e président du pays en janvier, mettant fin à une vacance du pouvoir de plus de deux ans.

Les Libanais espèrent que le nouveau président pourra s'attaquer à la crise économique du pays et aux conséquences dévastatrices de la guerre de 14 mois entre le Hezbollah et Israël, qui a laissé de vastes régions du Liban en ruines et fait plus de 4 000 morts.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ryad et Beyrouth étudient une levée des restrictions sur le commerce et les voyages.

Cette photo fournie par le bureau de presse de la présidence libanaise montre le président libanais Joseph Aoun (G) rencontrant l'émir adjoint de Riyad, le prince Mohammed bin Abdulrahman, à son arrivée à Riyad, le 3 mars 2025. (Photo de la présidence libanaise / AFP)
Cette photo fournie par le bureau de presse de la présidence libanaise montre le président libanais Joseph Aoun (G) rencontrant l'émir adjoint de Riyad, le prince Mohammed bin Abdulrahman, à son arrivée à Riyad, le 3 mars 2025. (Photo de la présidence libanaise / AFP)
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  • L'annonce a été faite dans un communiqué conjoint publié au lendemain de la rencontre à Ryad entre le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le président libanais, Joseph Aoun.
  • Selon un rapport du gouvernement libanais publié en 2020, le royaume était la première destination des produits agricoles exportés par le pays en 2019, représentant 22,1 % de ces exportations.

RIYAD : L'Arabie saoudite et le Liban ont affirmé mardi qu'ils allaient étudier les moyens de lever les restrictions sur les exportations agricoles libanaises vers le royaume et les voyages des Saoudiens au Liban, après des années de tensions.

L'annonce a été faite dans un communiqué conjoint publié au lendemain de la rencontre à Ryad entre le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le président libanais, Joseph Aoun. Cette rencontre était la première visite à l'étranger du président depuis son élection en janvier.

Elle témoigne du réchauffement des relations entre les deux pays après des années de tensions liées à l'influence du Hezbollah sur la vie politique libanaise. Ce mouvement armé, soutenu par l'Iran, a été fortement affaibli par sa guerre avec Israël et le renversement de son allié Bachar el-Assad en Syrie, ce qui a rendu possible l’élection de M. Aoun, candidat soutenu par Riyad et Washington.

« Les deux parties ont convenu de commencer à étudier les obstacles auxquels se heurte la reprise des exportations (...). ainsi que les mesures nécessaires pour permettre aux citoyens saoudiens de se rendre au Liban », indique le communiqué publié par l'agence officielle saoudienne SPA.

En avril 2021, l'Arabie saoudite avait suspendu ses importations de fruits et légumes en provenance du Liban, affirmant que les cargaisons étaient utilisées pour la contrebande de drogue et accusant Beyrouth d'inaction.

Selon un rapport du gouvernement libanais publié en 2020, le royaume était la première destination des produits agricoles exportés par le pays en 2019, représentant 22,1 % de ces exportations.

Depuis 2021, les Saoudiens doivent également obtenir l'autorisation de leur gouvernement avant de se rendre au Liban.

Ryad et Beyrouth ont par ailleurs convenu de l'importance d'« étendre la souveraineté de l'État sur l'ensemble du territoire libanais et de limiter la possession d'armes à l'État libanais », soulignant le rôle national de l'armée libanaise et l'importance de la soutenir », selon le communiqué.

En 2016, Ryad a suspendu une aide militaire de 3 milliards de dollars à l'armée libanaise, invoquant l'influence politique du Hezbollah. Vendredi, M. Aoun a déclaré au journal saoudien Asharq Al-Awsat qu'il « chercherait, si possible, à réactiver l'aide militaire » lors de sa visite à Ryad.

Les deux parties ont également souligné « la nécessité du retrait de l'armée d'occupation israélienne » du territoire libanais, dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu conclu en novembre.


Gaza: l'aide humanitaire est devenue «la première source de revenu du Hamas», affirme Israël

L'aide humanitaire est devenue "la première source de revenu" du Hamas dans la bande de Gaza, a affirmé lundi le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar, en justifiant la décision de son pays de couper l'entrée de toute marchandise ou équipement à destination du territoire palestinien.
L'aide humanitaire est devenue "la première source de revenu" du Hamas dans la bande de Gaza, a affirmé lundi le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar, en justifiant la décision de son pays de couper l'entrée de toute marchandise ou équipement à destination du territoire palestinien.
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  • L'aide humanitaire est devenue "la première source de revenu" du Hamas dans la bande de Gaza, a affirmé lundi le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar
  • "C'est devenu la première source de revenu, recette budgétaire, du Hamas à Gaza", a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse à Jérusalem

JERUSALEM: L'aide humanitaire est devenue "la première source de revenu" du Hamas dans la bande de Gaza, a affirmé lundi le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar, en justifiant la décision de son pays de couper l'entrée de toute marchandise ou équipement à destination du territoire palestinien.

"C'est devenu la première source de revenu, recette budgétaire, du Hamas à Gaza", a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse à Jérusalem. "Ils s'en servent comme d'un moteur pour continuer la guerre contre Israël", a-t-il ajouté. "Cela ne peut pas continuer et cela ne va pas continuer."