Hajj: Le premier vol yéménite en provenance de Sanaa, aux mains des Houthis, atterrit à Djeddah

Un vol en provenance de Sanaa, qui transporte 275 pèlerins yéménites, a atterri à l’aéroport international du roi Abdelaziz, à Djeddah. (SPA)
Un vol en provenance de Sanaa, qui transporte 275 pèlerins yéménites, a atterri à l’aéroport international du roi Abdelaziz, à Djeddah. (SPA)
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Publié le Lundi 19 juin 2023

Hajj: Le premier vol yéménite en provenance de Sanaa, aux mains des Houthis, atterrit à Djeddah

  • Le gouvernement yéménite et la coalition arabe ont accusé les Houthis de faire de la contrebande d’armes et de transformer l’aéroport en base militaire
  • Les responsables du gouvernement yéménite ont déclaré que 19 366 pèlerins yéménites sont arrivés en Arabie saoudite

AL-MOUKALLA: Un avion de Yemenia Airways qui transportait 275 pèlerins yéménites a quitté samedi soir la ville de Sanaa, sous contrôle houthi, à destination de l’Arabie saoudite pour la première fois depuis des années.
La compagnie aérienne nationale yéménite a déclaré que le vol avait atterri à l’aéroport de Djeddah, en Arabie saoudite, samedi soir et que deux vols supplémentaires, prévus lundi et mercredi, permettraient de transporter davantage de pèlerins vers le Royaume.
L’aéroport de Sanaa est fermé aux vols commerciaux depuis le premier jour de l’intervention militaire de la coalition arabe, en mars 2015. À plusieurs reprises, le gouvernement yéménite et la coalition arabe ont accusé les Houthis de se livrer à de la contrebande d’armes et de transformer l’aéroport en base militaire afin de stocker des drones truffés d’explosifs ainsi que des missiles balistiques.
L’aéroport a été ouvert aux vols commerciaux vers Amman l’année dernière au mois de mai dans le cadre de la trêve négociée par l’ONU. Les Houthis ont été priés pour leur part de lever le blocus qu’ils ont imposé à Taïz, mais ils n’ont pas rempli cette condition.
Les efforts déployés par l’Arabie saoudite pour soulager les souffrances des Yéménites tout en œuvrant pour la fin de la guerre ont été salués à la suite des premiers vols commerciaux de la ville de Sanaa, contrôlée par les Houthis, vers l’Arabie saoudite.
La délégation de l’Union européenne (UE) au Yémen s’est félicitée dimanche de la reprise des vols commerciaux entre Sanaa et l’Arabie saoudite; elle a rendu hommage au Royaume pour «les gestes» qui conduiraient à la fin de la guerre.
«Un vol très important a eu lieu hier. Il transportait des pèlerins de Sanaa vers l’Arabie saoudite. C’est le premier depuis des années. Il a permis aux Yéménites de s’acquitter de leurs obligations religieuses. Des gestes comme celui-là sont les bienvenus de la part de l’Arabie saoudite et devraient contribuer à mettre fin au conflit», a déclaré la délégation de l’UE sur Twitter.
Dimanche, l’envoyé de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg, a exhorté les Yéménites à profiter de l’atmosphère spirituelle pendant la saison annuelle du Hajj pour parvenir à un accord visant à assouplir les restrictions sur les mouvements des citoyens et à lancer un processus de paix global. Par ailleurs, il a remercié l’Arabie saoudite pour son aide à faciliter les vols de Sanaa vers le Royaume.
«J’espère que cette étape positive et l’esprit de paix que favorise la saison du Hajj encourageront les parties à prendre davantage de mesures pour assouplir les restrictions à la liberté de mouvement, y compris à l’intérieur du Yémen, à parvenir à un cessez-le-feu sur le plan national et à entamer un dialogue politique inclusif sous les auspices de l’ONU», a indiqué M. Grundberg sur Twitter.
Les États-Unis ont également félicité le Royaume d’avoir facilité les vols pour le Hajj en provenance de la ville de Sanaa, contrôlée par les Houthis, ainsi que d’avoir pris d’autres mesures connexes pour favoriser la paix au Yémen.
«Nous rendons hommage à l’Arabie saoudite pour ses efforts, qui ont pour objectif de soutenir la trêve au cours des derniers mois, en particulier avec les vols historiques du Hajj d’aujourd’hui, qui permettent aux Yéménites de s’acquitter de leurs obligations religieuses, et avec d’autres vols qui auront lieu bientôt», a signalé samedi le Conseil de sécurité nationale des États-Unis dans un communiqué.
«Les États-Unis s’engagent, avec toutes les parties, à consolider les avantages actuels de la trêve en vue de mettre fin à la guerre au moyen d’un processus politique dirigé par les Yéménites.»
De même, les responsables du gouvernement yéménite ont déclaré que 19 366 pèlerins yéménites sont arrivés en Arabie saoudite, et 18 173 pèlerins d’entre eux par le poste frontalier d’Al-Wadea.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.