Macron veut faire de la France un champion de l'avion vert

Le président français Emmanuel Macron (C), le ministre junior de l'Industrie Roland Lescure (en haut à droite) et la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher (en bas à droite) écoutent Olivier Andries (à gauche), directeur général et administrateur de Safran, faire visiter le site de Safran Aircraft Engine à Villaroche, près de Paris, le 16 juin 2023. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron (C), le ministre junior de l'Industrie Roland Lescure (en haut à droite) et la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher (en bas à droite) écoutent Olivier Andries (à gauche), directeur général et administrateur de Safran, faire visiter le site de Safran Aircraft Engine à Villaroche, près de Paris, le 16 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 16 juin 2023

Macron veut faire de la France un champion de l'avion vert

  • Un avion commercial sur deux vendu dans le monde est conçu par Airbus, notamment en France, et la concurrence s'annonce féroce entre Européens, Américains et Chinois pour arriver les premiers sur le marché de la décarbonation
  • Pour y répondre, l'Etat va «tripler son effort sur la période 2024-2030», soit «300 millions d’euros par an», en faveur de la conception de moteurs et designs d'avions plus économes en carburant, a annoncé le président

VILLAROCHE: Emmanuel Macron a présenté vendredi un plan de 2,2 milliards d'euros pour encourager le développement d'un avion "zéro émission" en France et y préserver ainsi une puissante filière aéronautique face aux enjeux de la décarbonation.

"Nous, Français, on doit être les champions de l'avion ultrasobre (..) On a les moyens de l'être et de le produire", a lancé le président, en visite sur le site du motoriste aéronautique Safran à Villaroche, près de Paris, à trois jours de l'ouverture du Salon du Bourget, grand rendez-vous mondial du secteur.

Un avion commercial sur deux vendu dans le monde est conçu par Airbus, notamment en France, et la concurrence s'annonce féroce entre Européens, Américains et Chinois pour arriver les premiers sur le marché de la décarbonation.

Pour y répondre, l'Etat va "tripler son effort sur la période 2024-2030", soit "300 millions d’euros par an", en faveur de la conception de moteurs et designs d'avions plus économes en carburant, a annoncé le président.

Cela suppose notamment d'alléger les avions par des nouveaux matériaux composites ainsi que des nouvelles architectures d'appareils.

Parallèlement, l'Etat va investir 200 millions d'euros dans le développement de biocarburants aériens en France, avec l'objectif d'en produire 500 000 tonnes par an à l'horizon 2030.

Kérosène et biomasse

Une usine de carburants aériens durables va notamment s'implanter à Lacq, dans le sud-ouest de la France, "dans une région qui connaît bien l'énergie", a précisé le chef de l'Etat, en référence au célèbre gisement de gaz de Lacq.

Porté par Elyse Energy - une PME industrielle pionnière des molécules bas-carbone - et un consortium associant notamment TotalEnergies et l'allemand ThyssenKrupp, ce projet BioTJet représente un investissement d’1 milliard d’euros, ont précisé les entreprises partenaires.

L'usine, qui doit entrer en service en 2028, produira du biokérosène avancé à partir de biomasse composée de résidus issus majoritairement de la sylviculture locale et de déchets de bois.

Elle permettra de fournir 75 000 tonnes de kérosène durable aux compagnies aériennes, soit 15% de la production française à l'horizon 2030.

Produits à partir d'huiles usagées, résidus de bois ou algues, les carburants durables (SAF) sont utilisables en complément du kérosène.

Les unités de production déjà existantes en France utilisent uniquement pour l’heure des huiles de cuisson et graisses animales usagées.

Start-up et carburant hybride 

En 2022, la production totale de SAF dans le monde était de 250 000 tonnes, soit moins de 0,1% des plus de 300 millions de tonnes de kérosène utilisées par l'aviation. L'Union européenne souhaite porter cette part à 6% en 2030 et 75% en 2050.

Emmanuel Macron a également annoncé une enveloppe de 50 millions d'euros pour des start-up travaillant sur des projets de petits avions de tourisme hybrides, électriques ou à hydrogène.

Le chef de l'Etat, bien déterminé à relancer son quinquennat après la crise des retraites, a multiplié ces dernières semaines les annonces sur la réindustrialisation et la souveraineté technologique de la France.

L'industrie aéronautique représente près de 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Elle est de nouveau en plein boom après un effondrement de son activité durant la pandémie de Covid-19.

Le transport aérien devrait retrouver cette année son niveau d'activité d'avant la crise du Covid -  4,5 milliards de passagers transportés en 2019 - et pourrait le doubler à l'horizon 2050.

Selon Airbus, la flotte mondiale d'avions devrait doubler dans les prochaines années, pour atteindre 46 000 appareils en 2042.

Après avoir divisé par deux la consommation énergétique par passager en 20 ans, le transport aérien devra tendre vers la neutralité carbone d'ici 2050 en cohérence avec les politiques européennes.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.