Le destin émouvant de Steve Kerr

C’était amusant de faire du sport avec des gens différents de notre culture… et de bâtir des ponts. (Photo, AFP)
C’était amusant de faire du sport avec des gens différents de notre culture… et de bâtir des ponts. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 28 juillet 2020

Le destin émouvant de Steve Kerr

  • L’ascension fulgurante de Steve Kerr dans le monde du basketball a été présentée dans un docu-drame sur les Chicago Bulls et Michael Jordan, sur la chaîne ESPN
  • L’entraîneur principal des Golden State Warriors se souvient de l’influence de son père, assassiné à Beyrouth en 1984 par l’Organisation du Jihad islamique

CHICAGO: Steve Kerr, huit fois champion NBA avec les Chicago Bulls et les San Antonio Spurs - aujourd’hui entraîneur principal des Golden Warriors - est revenu sur le devant de la scène à l’occasion de la sortie d’un docu-drame sur les Chicago Bulls et Michael Jordan, sur la chaîne ESPN. Il s’est confié avec émotion à Arab News lors d’un entretien exclusif via Zoom sur le destin de son père, ancien président de l’AUB assassiné à Beyrouth.
« Ma femme, mes enfants et moi avons pris plaisir à regarder cet excellent documentaire. Il nous a rappelé à quoi ressemblait notre vie, et combien cette équipe et cette époque étaient exceptionnelles », commence par rappeler Steve, qui a joué avec les Chicago Bulls entre 1993 et 1998, années durant lesquelles l’équipe a remporté quatre des sept championnats auxquels elle avait participé.
« Le simple fait de jouer à Chicago et de faire partie d'une équipe historique était assez incroyable quand j’y repense». L’homme, né en 1965 à Beyrouth, raconte que sa passion pour le basketball a commencé lorsqu’il allait voir des matchs avec son père. « Le premier match auquel j’ai assisté était celui de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) au Pauley Pavilion. Mon père avait quelques billets pour la saison vu qu’il était professeur là-bas », raconte Steve, dont le père était président du département de sciences politiques à UCLA, spécialisé dans l’étude du Moyen-Orient et du Liban à l’époque.
« Je n’oublierai jamais le moment où je suis entré au Pauley Pavilion, à l’âge de 5 ou 6 ans. La salle était pleine à craquer et Bill Walton jouait pour UCLA. Ils n’avaient pas perdu depuis environ trois ans. C’était la folie dans la salle», ajoute-t-il.
Perdre un parent
« Je me souviens de mon amour pour ce sport toujours plus fort après chaque match. Je n'aurais pas pu me trouver dans une meilleure situation en tant qu'enfant, celle de me retrouver sur le terrain de John Wooden (entraîneur principal d’UCLA), d’observer ces équipes et d’apprendre sur le basketball durant l’une des plus belles époques de l’histoire du sport américain. » 
Après que son père, qui a étudié avec l’historien arabe Albert Hourani, ait quitté UCLA pour accepter un poste à l’université américaine de Beyrouth (AUB), Steve a étudié à l’université de l’Arizona où il a commencé à jouer au basketball.
« Ma mère et mon frère cadet Andrew vivaient avec lui là-bas, sur le campus. Il a été assassiné devant son bureau, en sortant de l’ascenseur. Il a été abattu par un tireur. Cet acte terroriste a dévasté notre famille », déplore Steve, avec émotion. 
« Nous sommes allés de l’avant et toute la famille a réussi à le faire. Je voudrais rendre hommage à ma mère qui a été forte et qui a continué sa vie de manière très productive et positive durant cette période. Notre pensons à notre père tous les jours », poursuit-il.
« Lorsque vous perdez un parent alors que vous êtes encore jeune, vous pensez à tout – mon père aurait tellement aimé me voir mener une carrière de basketball professionnelle. C’était une chose dont nous n’aurions même pas osé rêver. »
« Mon père adorait jouer au basketball et il adorait me voir jouer. Nous jouions dans le garage avec mon frère aîné John. Nous regardions des matchs d’UCLA ensemble et encouragions l’équipe», se souvient-il.
 « J’ai eu une enfance formidable. Je pense toujours combien il aurait été merveilleux de partager mon métier avec lui et ma famille, et combien j’aurais aimé qu’il soit le grand-père de mes enfants et que ma femme le connaisse. Ce sont ces choses-là que l’on regrette. La perte est si profonde qu’elle vous affecte de bien des façons. Vous pensez à tout cela lorsque vous perdez quelqu’un à cet âge. » 
Steve étudiait dans une école au Caire lorsque son père enseignait à l’Université américaine là-bas.
« Je jouais (au basketball) au Caire lorsque j’étais en seconde et en première. Je jouais pour les Cairo American College Eagles et nous avons affronté toutes les équipes égyptiennes locales », dit-il. 
« Puis, à la fin de chaque saison, nous allions à Athènes pour jouer contre les autres écoles américaines en Méditerranée. C’était une expérience extraordinaire que de réaliser cela à 14 ou 15 ans », ajoute-t-il. 
 « Je me souviens avoir joué aussi au football contre les enfants égyptiens de notre école, et ils étaient bien meilleurs que les enfants américains parce qu’ils ont grandi avec ce sport. Mais nous avions grandi avec le basketball et nous avions l’avantage. C’était amusant de faire du sport avec des gens différents de notre culture… et de bâtir des ponts. »
Humble et brillant
« Nous n’avions pas de salle de sport à l’école. Ils en ont construit une quelques années après mon départ. Tous nos matchs avaient lieu en plein air. Au Caire, les matchs de rue entre les clubs se jouaient sur de la terre battue… sur un terrain de tennis en terre battue, avec des paniers aux deux extrémités, par exemple, ou quelquefois la nuit sous une guirlande d’ampoules. Vous ne pouvez pas vous imaginer… »
Steve souligne que sa vie au Moyen-Orient et son père l’ont aidé à poursuivre un métier de basketteur et d’entraîneur.
« Je pense simplement que mon père était une personne très humble. C’était un homme brillant. Dans son domaine mais aussi dans sa conscience sociale et son intelligence émotionnelle », affirme Steve.
« Il était très patient et je crois qu’il savait très bien discuter avec des personnes venant de milieux et avec des points de vue différents. Cela m’a beaucoup appris. J’ai appris l’importance d’être humble et d’écouter. Je pense beaucoup à cela car notre pays souffre de nombreux problèmes. À bien des égards, nous sommes un magnifique pays, mais nous avons aussi d’énormes problèmes auxquels nous devons vraiment remédier. »
Steve reste encore aujourd’hui très fier de ce que son père a accompli et de l’influence qu’il a eue sur sa vie. « J’ai tenté de perpétuer sa mémoire dans la manière dont j’a entraîné mon équipe. Mais j’aurais souhaité qu’il soit là pour m’aider à évaluer les dernières saisons… ce que je fais tout le temps », poursuit Steve.
« Je crois que tout ce que j’ai vécu et tout ce que j’ai appris de mes parents dans mon enfance m’ont préparé à devenir un entraîneur et une célébrité. J’ai eu beaucoup de chance… »


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).