Plus de 8.000 cadres supérieurs, 4.000 ingénieurs, 2.300 enseignants-chercheurs, 1.000 médecins et pharmaciens et 450 informaticiens ont quitté le pays depuis, d’après l’Office des Tunisiens à l’étranger.
Tout constat fait, il y a péril en la demeure. La marche entamée par le pays durant plus d’une décennie est suicidaire, à bien des égards. Et les chiffres sont têtus : plus de 8.000 cadres supérieurs, 4.000 ingénieurs, 2.300 enseignants-chercheurs, 1.000 médecins et pharmaciens et 450 informaticiens ont quitté le pays depuis, d’après l’Office des Tunisiens à l’étranger.
Selon l’Organisation de coopération et de développement économique, la Tunisie était classée en 2020 à la deuxième place en matière de fuite des cerveaux, après la Syrie. Et le fléau va crescendo. S’attardant sur l’origine du mal, l’Association tunisienne des grandes écoles (Atuge) fait état des conditions de vie précaires en Tunisie. Les personnes interrogées citent corruption, bureaucratie, instabilité politique et taux d’inflation exorbitant en Tunisie contre meilleures opportunités professionnelles et financières à l’étranger (un salaire souvent multiplié par dix) comme principal mobile derrière ces mouvements migratoires à n’en pas finir.
Dans le secteur informatique tout particulièrement, l’exode des compétences est de plus en plus phénoménal. Et les chiffres sont effrayants, puisque l’on parle de milliers de cerveaux perdus. En payent le lourd tribut les entreprises et notre économie, somme toute le pays.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.