La coalition soudanaise FFC s’oppose au décret du chef de l’armée pour créer un nouveau conseil

Le général Abdel Fattah Al-Burhan assiste à un exercice de l’armée à la périphérie de la capitale Khartoum, le 30 octobre 2019 (Photo, AFP).
Le général Abdel Fattah Al-Burhan assiste à un exercice de l’armée à la périphérie de la capitale Khartoum, le 30 octobre 2019 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 06 décembre 2020

La coalition soudanaise FFC s’oppose au décret du chef de l’armée pour créer un nouveau conseil

  • La FFC – une large coalition politique de coalitions civiles et rebelles de groupes soudanais – a rejeté les pouvoirs conférés au Conseil des partenaires de la période de transition (CTP)
  • La coalition a déclaré que les pouvoirs conférés au nouveau conseil n’étaient pas conformes au document constitutionnel de transition amendé

DUBAI: La décision par le chef de l’armée du Soudan de créer un nouvel organe doté de larges pouvoirs a été rejetée samedi par la coalition des Forces de liberté et de changement (FFC), selon le quotidien en ligne Sudan Tribune.

La FFC – une large coalition politique de coalitions civiles et rebelles de groupes soudanais – a rejeté les pouvoirs conférés au Conseil des partenaires de la période de transition (CTP) et a appelé le général Abdel Fattah Al-Burhan à revoir sa décision.

La FFC a déclaré que les pouvoirs conférés au nouveau conseil n’étaient pas conformes au document constitutionnel de transition amendé.

Burhan est à la tête du Conseil souverain du Soudan, un organe militaire et civil établi en août dernier.

Il s’agit de la plus haute autorité exécutive du Soudan et supervise une transition fragile de trois ans vers un régime civil après la destitution en avril 2019 du vétéran fort Omar Al-Bashir.

Cependant, Burhan a affirmé à  Al-Arabiya TV que le CTP était une initiative de la FFC.

« Le Conseil souverain et le Conseil des ministres ont convenu d’approuver le CTP, et il a été formé à l’unanimité, conformément a document constitutionnel en vigueur », a-t-il indiqué.

Un décret récent émis par Burhan a mis en place un « Conseil des partenaires de la période de transition » responsable de mener la période de transition, de résoudre les différends (entre les personnes au pouvoir) et d’avoir toutes les prérogatives nécessaires pour exercer ses pouvoirs » a rapporté l’agence de presse officielle du Soudan (SUNA).

Le décret a été rendu public plus tôt dans la semaine.

Le gouvernement de transition du Premier ministre Abdallah Hamdok a rejeté cette décision, disant que Burhan avait outrepassé ses prérogatives en conférant des pouvoirs excessifs au nouvel organe.

Le porte-parole du gouvernement, Faisal Mohammed Saleh, a indiqué dans un communiqué vendredi que le décret de Burhan n’était pas conforme à la « déclaration constitutionnelle » conclue en août entre les activistes pro-démocratie et les généraux militaires.

« Il est impératif que nous déclarions notre désaccord avec la création du CTP sous sa forme actuelle », a dit Saleh, qui est également ministre de la Culture et de l’Information.

Le gouvernement et le Conseil souverain ont convenu de limiter les tâches du nouvel organe à la « coordination pour résoudre les différends entre les parties à la période de transition », a-t-il ajouté.

Les médias locaux ont rapporté que le premier ministre Hamdok avait informé le groupe de protestation des Forces de liberté et de changement de son désaccord avec les pouvoirs accordés au CTP.

« Son rôle doit être purement consultatif et ne doit en aucun cas interférer dans les activités des organes exécutifs et législatifs, ni dans celles du Conseil souverain » a déclaré Hamdok, selon des médias locaux citant des sources politiques.

Le mouvement des Forces de liberté et de changement était le premier à avoir entraîné des manifestations contre Bashir et joue un rôle clé dans la politique soudanaise.

Il a également exprimé son opposition au décret de Burhan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

(Avec AFP)


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.