Biden invite les dirigeants japonais et sud-coréen pour une rencontre trilatérale à Washington

Le président américain Joe Biden s'exprime lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet des dirigeants du G7 à Hiroshima le 21 mai 2023 (Photo, AFP).
Le président américain Joe Biden s'exprime lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet des dirigeants du G7 à Hiroshima le 21 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 21 mai 2023

Biden invite les dirigeants japonais et sud-coréen pour une rencontre trilatérale à Washington

  • Les trois dirigeants se sont brièvement entretenus en marge du G7, auquel le Japon avait invité la Corée du Sud à participer en tant que pays tiers
  • Les relations entre Tokyo et Séoul sont depuis longtemps empoisonnées par des contentieux historiques liés à l'occupation de la péninsule coréenne par l'armée japonaise entre 1910 et 1945

HIROSHIMA: Le président américain Joe Biden, actuellement à Hiroshima au Japon pour le sommet du G7, a invité dimanche le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol à une rencontre trilatérale à Washington, a indiqué un responsable américain.

Les trois dirigeants se sont brièvement entretenus en marge du G7, auquel le Japon avait invité la Corée du Sud à participer en tant que pays tiers, alors que les deux voisins cherchent à resserrer leurs liens face aux menaces croissantes qu'ils perçoivent de la part de la Corée du Nord.

Le responsable américain a déclaré que la date de cette future rencontre trilatérale serait fixée "bientôt" et qu'aucun autre détail n'était disponible dans l'immédiat.

Les dirigeants japonais et sud-coréen réunis à Hiroshima pour une visite historique

Les dirigeants japonais et sud-coréen ont effectué dimanche une visite historique au monument à la mémoire des victimes coréennes de la bombe atomique de Hiroshima (ouest du Japon), sur fond de réchauffement des relations longtemps tendues entre ces deux voisins.

Le Premier ministre nippon Fumio Kishida et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, accompagnés par leurs épouses, ont déposé des bouquets blancs devant ce monument érigé dans le parc du Mémorial de la paix, avant de s'incliner, côte à côte.

Cet hommage commun a eu lieu en marge du sommet des dirigeants du G7, qui se tient jusqu'à dimanche dans la ville japonaise victime du premier bombardement atomique de l'histoire en 1945, et auquel le Japon avait aussi convié les dirigeants de huit pays tiers, dont la Corée du Sud.

C'est la première fois que des dirigeants des deux pays se recueillent ensemble devant ce monument, et avant M. Kishida, seul un autre Premier ministre japonais s'y était rendu jusque-là.

Malgré des critiques et le scepticisme des conservateurs des deux pays face à ce rapprochement, les propos de M. Kishida ont "trouvé un écho important auprès du public" sud-coréen, a déclaré M. Yoon dimanche.

M. Kishida s'est également félicité du resserrement de leurs liens, estimant que l'accélération du rythme de leurs réunions bilatérales "démontre les progrès des relations entre le Japon et la Corée du Sud".

Les relations entre Tokyo et Séoul sont depuis longtemps empoisonnées par des contentieux historiques liés à l'occupation de la péninsule coréenne par l'armée japonaise entre 1910 et 1945.

Mais les dirigeants des deux pays, proches alliés de Washington, ont entrepris de resserrer leurs liens depuis l'annonce début mars d'un plan de Séoul pour indemniser des Sud-Coréens autrefois soumis au travail forcé, et face aux défis régionaux communs que représentent la Corée du Nord et la Chine.

MM. Kishida et Yoon se sont recueillis ensemble dimanche matin au monument à la mémoire des victimes coréennes de la bombe atomique de Hiroshima.

"On se souviendra de cette action courageuse du Premier ministre Kishida, qui ouvre la voie à un avenir pacifique tout en exprimant son chagrin pour les victimes coréennes du bombardement atomique", a déclaré M. Yoon à l'issue d'une réunion bilatérale après leur visite du monument.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.