Sénégal: l'opposant Sonko réclame des garanties pour assister à son procès

Le leader de l'opposition, Ousmane Sonko, s'adresse à ses partisans lors d'un meeting de l'opposition, deux jours avant son procès, à Dakar, le 14 mars 2023. (Photo, AFP)
Le leader de l'opposition, Ousmane Sonko, s'adresse à ses partisans lors d'un meeting de l'opposition, deux jours avant son procès, à Dakar, le 14 mars 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 20 mai 2023

Sénégal: l'opposant Sonko réclame des garanties pour assister à son procès

  • M. Sonko a un nouveau rendez-vous mardi avec la justice, susceptible de causer de nouvelles tensions dans le pays, après un procès ouvert le 16 mai en son absence puis renvoyé le même jour
  • «Le jour où on me donnera des garanties, je viendrai à Dakar et mardi je serai au tribunal. Si toutes les conditions (de sécurité) sont remplies, je répondrai présent», a-t-il déclaré dans une interview dans la nuit de vendredi à samedi à la télévision

DAKAR: L'opposant sénégalais Ousmane Sonko a réclamé vendredi soir des garanties sur sa sécurité personnelle pour être présent à son procès pour viols présumés, à trois jours d'une nouvelle audience à Dakar.

M. Sonko a un nouveau rendez-vous mardi avec la justice, susceptible de causer de nouvelles tensions dans le pays, après un procès ouvert le 16 mai en son absence puis renvoyé le même jour.

"Le jour où on me donnera des garanties, je viendrai à Dakar et mardi je serai au tribunal. Si toutes les conditions (de sécurité) sont remplies, je répondrai présent", a-t-il déclaré dans une interview dans la nuit de vendredi à samedi à la télévision Walfadjri (privée).

A Dakar, les forces de l'ordre "m'ont fait subir des violences, des brutalités. Ma maison est barricadée et on a tenté de m'assassiner", a-t-il dit en langue ouolof, accusant le pouvoir.

"Je suis pourchassé partout. J'ai été blessé (lors d'une intervention des forces de l'ordre, ndlr). Mes militants reçoivent des bombes lacrymogènes ou sont arrêtés par centaines. L'institution judiciaire ne doit pas être le bras armé de l'exécutif pour éliminer un candidat à la présidentielle" de 2024, a ajouté M. Sonko, candidat à ce scrutin.

Le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, reste muet sur ses intentions.

M. Sonko a en outre affirmé n'avoir reçu de la justice "aucune convocation" pour son procès pour "viols et menaces de mort" présumés. Il a dénoncé un dossier "vide" fait d'accusations proférées par "une fille qui ment" et à laquelle les autorités ont "fait des promesses d'argent et de passeports" pour partir à l'étranger.

"Aucun juge ne peut alléguer ignorer les motifs pertinents qui sont la cause du défaut de comparution de Monsieur Ousmane Sonko. Sa dignité, la sécurité de sa personne, sa vie, sa santé et son intégrité corporelle étant menacées à chaque occasion. Il a l'excuse la plus pertinente et valable qui puisse exister pour un juge", a déclaré un des avocats de M. Sonko, Ciré Clédor Ly, dans un document transmis samedi à l'AFP.

Selon Me Ly, "il appartient à l’Etat de faire respecter la dignité, la sûreté et la sécurité de Monsieur Ousmane Sonko et de faire arrêter toutes les formes de dérives totalitaires, de privation de libertés, de violences" qu'il subit, dit-il dans ce document.

M. Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes et troisième de la présidentielle en 2019, est poursuivi par une femme d'une vingtaine d'années, une employée d'un salon de beauté à Dakar où il allait, selon lui, se faire masser pour soulager son mal de dos.

La ville de Ziguinchor (sud), dont M. Sonko est le maire et où il s'est retiré depuis quelques jours, a été en proie lundi et mardi à des affrontements entre les forces de l'ordre et de jeunes supporteurs de l'élu.

Les jeunes protestaient contre le procès de M. Sonko audiencé le 16 mai à Dakar et entendaient faire barrage autour de son domicile à une éventuelle intervention policière pour l'amener de force devant le tribunal.

Des troubles ont également eu lieu à Dakar et ailleurs. Les autorités ont fait état de trois morts, sans que le rapport avec les heurts soit toutefois clairement établi.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.