G7: Zelensky attendu en personne au Japon, nouvelles sanctions contre la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky apparaît à l'écran pour prendre la parole à l'ouverture du 4e Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Conseil de l'Europe, à la salle de concert Harpa à Reykjavik, Islande, le 16 mai 2023 (Photo, AFP).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky apparaît à l'écran pour prendre la parole à l'ouverture du 4e Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Conseil de l'Europe, à la salle de concert Harpa à Reykjavik, Islande, le 16 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 19 mai 2023

G7: Zelensky attendu en personne au Japon, nouvelles sanctions contre la Russie

  • Dans cette ville victime du premier bombardement atomique de l'histoire en 1945, les dirigeants des principales démocraties industrialisées comptent encore durcir leurs sanctions contre la Russie
  • Volodymyr Zelensky vient d'achever une tournée dans plusieurs pays européens, et le programme officiel du sommet de Hiroshima prévoyait initialement son intervention dimanche par vidéoconférence

HIROSHIMA: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu en personne au sommet du G7 qui se tient de vendredi à dimanche à Hiroshima, au Japon, et dont les dirigeants ont d'ores et déjà annoncé de nouvelles sanctions pour enrayer la "machine de guerre" russe.

Le déplacement dans la ville japonaise symbole mondial de la paix du chef d'Etat devenu depuis quinze mois chef de guerre a été confirmée à l'AFP par une source proche du dossier à Hiroshima, qui n'a pas précisé quand il arriverait.

"Des choses très importantes seront décidées sur place, et donc la présence, la présence en personne de notre président est absolument essentielle pour défendre nos intérêts", a dit le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov.

Volodymyr Zelensky vient d'achever une tournée dans plusieurs pays européens, et le programme officiel du sommet de Hiroshima prévoyait initialement son intervention dimanche par vidéoconférence.

Au Japon, il pourra réitérer sa demande d'avions de combat pour mieux s'opposer aux troupes russes, alors que des pays européens commencent à évoquer la possible livraison de F-16 de fabrication américaine tout en renvoyant la balle à Washington.

Dans cette ville victime du premier bombardement atomique de l'histoire en 1945, les dirigeants des principales démocraties industrialisées comptent encore durcir leurs sanctions contre la Russie et adopter une attitude commune vis-à-vis de la Chine.

Les Etats-Unis ont donné le ton en annonçant dès vendredi matin de nouvelles sanctions contre Moscou pour "restreindre de manière importante l'accès de la Russie à des produits nécessaires à ses capacités de combat", selon un haut responsable de l'administration du président Joe Biden.

Les diamants russes «pas éternels»

Le Royaume-Uni a suivi en annonçant de nouvelles mesures ciblant le secteur minier russe, dont sa lucrative industrie du diamant, qui rapporte chaque année plusieurs milliards de dollars à Moscou.

Ces sanctions montrent que "le G7 reste uni face à la menace de la Russie et ferme dans son soutien à l'Ukraine", a déclaré le Premier ministre britannique Rishi Sunak.

"Les diamants russes ne sont pas éternels", a ironisé de son côté le président du Conseil européen Charles Michel, annonçant que l'Union européenne allait aussi en limiter le commerce.

Hommage aux victimes de Hiroshima

Avant d'entamer leurs discussions vendredi après-midi, les dirigeants du G7 ont été accueillis un par un au Parc du mémorial de la paix par le Premier ministre japonais Fumio Kishida, dont les racines familiales et politiques sont à Hiroshima.

Ils ont rendu ensemble hommage aux quelque 140 000 victimes de la bombe atomique américaine du 6 août 1945.

M. Biden était seulement le deuxième président américain en exercice à se rendre à Hiroshima, après Barack Obama en 2016.

Cependant le rêve de M. Kishida de profiter de l'occasion du sommet du G7 pour lancer ensemble un message fort pour le désarmement nucléaire a toutes les chances de rester un voeu pieux.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France possèdent en effet des milliers d'ogives nucléaires, et les autres membres du G7, y compris le Japon, sont couverts par le "parapluie nucléaire" américain.

Outre la Russie et l'Ukraine, l'agenda sera aussi dominé par la Chine et la diversification des chaînes d'approvisionnement des pays du G7 pour se prémunir contre le risque de "coercition économique" de Pékin.

"Nous voulons organiser les relations d'approvisionnement, de commerce et d'investissement à l'échelle mondiale de manière à ce que les risques ne soient pas accrus par la dépendance à l'égard de certains pays", a déclaré jeudi le chancelier Olaf Scholz, sans citer la Chine.

La France a toutefois assuré que ce ne serait "pas un G7 de la confrontation" mais "un G7 de la coopération et de l'exigence à l'égard de la Chine".


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.