Zelensky honoré en Allemagne, avant une visite surprise à Paris

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier (à droite) et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se serrent la main avant que ce dernier ne signe le livre d'or lors de sa visite le 14 mai 2023 au palais présidentiel de Bellevue à Berlin. (AFP).
Le président allemand Frank-Walter Steinmeier (à droite) et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se serrent la main avant que ce dernier ne signe le livre d'or lors de sa visite le 14 mai 2023 au palais présidentiel de Bellevue à Berlin. (AFP).
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Publié le Dimanche 14 mai 2023

Zelensky honoré en Allemagne, avant une visite surprise à Paris

  • Le président ukrainien, qui était à Rome et au Vatican samedi, est ensuite attendu à Paris dimanche en fin de journée
  • Avant la visite surprise à Paris, l'étape allemande de M. Zelensky a marqué un net réchauffement des relations entre Berlin et Kiev

AIX-LA-CHAPELLE, Allemagne : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky reçoit dimanche après-midi à Aix-la-Chapelle (Allemagne) le prix Charlemagne pour sa contribution à l'unité européenne, avant une visite surprise à Paris.

Après une étape à Berlin, où il a été reçu par le chancelier allemand, M. Zelensky a gagné avec Olaf Scholz Aix-la-Chapelle (ouest) pour s'y voir décerner, avec le peuple ukrainien, une distinction récompensant un engagement en faveur de l'unification européenne.

Le président ukrainien, qui était à Rome et au Vatican samedi, est ensuite attendu à Paris dimanche en fin de journée où il sera reçu par son homologue français Emmanuel Macron.

Avant la visite surprise à Paris, l'étape allemande de M. Zelensky a marqué un net réchauffement des relations entre Berlin et Kiev, un temps crispées par les atermoiements du chancelier à livrer les armes réclamées par l'Ukraine.

"Je tiens à vous remercier sincèrement, Olaf, ainsi que l'ensemble du peuple allemand, pour chaque vie ukrainienne sauvée grâce à votre soutien", a ainsi lancé le dirigeant ukrainien, en sweat noir et pantalon kaki, à M. Scholz lors d'une conférence de presse conjointe.

«Aussi longtemps que nécessaire»

Celui-ci lui a en retour assuré que Berlin le "soutiendrait aussi longtemps que nécessaire", soulignant que l'engagement de Berlin en faveur de Kiev, armement compris, s'élevait jusqu'ici à 17 milliards d'euros. Soit la contribution alliée la plus importante après les Etats-Unis, selon M. Zelensky.

M. Zelensky mobilise ses soutiens en Europe au moment où son armée prépare une contre-offensive dans l'Est du pays face aux forces russes.

A Berlin, le dirigeant ukrainien a assuré ne "pas attaquer le territoire russe" et se concentrer sur la libération des territoires occupés. Il aussi demandé au chancelier de soutenir la livraison d'avions de combat, ce que ce dernier a jusqu'ici refusé.

Il s'est aussi montré ouvert à des "discussions" de paix mais "seulement" aux conditions de Kiev.

Accueilli plus tôt par le chef de l'Etat Franz-Walter Steinmeier, le dirigeant ukrainien avait déjà salué le rôle moteur de l'Allemagne.

"Dans la période la plus difficile de l'histoire moderne de l'Ukraine, l'Allemagne s'est révélée être notre véritable amie et notre alliée fiable", a noté le dirigeant dans le livre d'or de la présidence allemande.

A l'occasion de sa venue, le gouvernement allemand a annoncé préparer un nouveau plan d'aide militaire à l'Ukraine de 2,7 milliards d'euros, un montant record depuis le début du conflit selon l'hebdomadaire Der Spiegel.

Le nouveau paquet inclut notamment des dizaines de chars, blindés, drones de surveillance et quatre nouveaux systèmes de défense antiaériens Iris-T.

Toutefois, le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrij Melnyk, a estimé qu'il n'allait pas assez loin.

«Tabou»

"Il est dommage que la plupart des systèmes de défense promis soient anciens, a regretté l'ancien ambassadeur ukrainien en Allemagne, sur la chaîne de télévision Welt TV, appelant à briser le "tabou" de la livraison d'avions de combat.

Jeudi sur la BBC, M. Zelensky avait expliqué avoir "encore besoin d'un peu de temps supplémentaire" pour l'offensive attendue de l'armée ukrainienne.

"La question des avions de combat est une priorité pour l'Ukraine (...). Nous avons besoin de F-16", des avions de combat modernes, pour défendre le ciel ukrainien, a insisté dimanche le chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky, Andreï Yermak.

Il s'agit pour Kiev de tenter de reprendre du terrain dans les régions de Donetsk et de Lougansk (est) ainsi que de Kherson et de Zaporijjia (sud) dont Moscou a revendiqué l'annexion.

Dimanche, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a une nouvelle fois pointé du doigt l'inaction de l'armée régulière russe autour de Bakhmout, épicentre des combats.

M. Prigojine, en conflit ouvert avec la hiérarchie russe, a accusé "les forces aéroportées" de ne pas appuyer ses hommes comme le ministère de la Défense le prétend.

Moscou assure continuer sa progression dans la ville déjà majoritairement sous son contrôle et aujourd'hui largement ravagée.

Et le ministère russe de la Défense a affirmé dimanche avoir "touché" à Ternopil (ouest) et Petropavlivka (centre-est) en Ukraine des sites abritant notamment des armes occidentales livrées à Kiev.

Moscou a cependant annoncé dimanche la mort de deux responsables militaires russes sur le front, une communication rare de la part de la hiérarchie militaire depuis le début de l'offensive militaire chez son voisin il y a près de 15 mois.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.