Le président Zelensky à Rome, Berlin annonce une importante aide militaire

La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, accueille le président ukrainien Volodymyr Zelensky à son arrivée pour leur rencontre le 13 mai 2023 au Palazzo Chigi à Rome. (AFP).
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, accueille le président ukrainien Volodymyr Zelensky à son arrivée pour leur rencontre le 13 mai 2023 au Palazzo Chigi à Rome. (AFP).
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Publié le Samedi 13 mai 2023

Le président Zelensky à Rome, Berlin annonce une importante aide militaire

  • «Aujourd'hui à Rome. Je rencontre le président de l'Italie Sergio Mattarella, le Premier ministre d'Italie Giorgia Meloni et le pape. Une visite importante pour se rapprocher de la victoire de l'Ukraine», a écrit M. Zelensky
  • Selon des fuites dans les médias allemands, M. Zelensky pourrait se rendre en Allemagne, après son étape italienne, pour rencontrer dimanche les dirigeants du pays, et y recevoir le Prix européen Charlemagne

ROME : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontre samedi à Rome, pour sa première visite en Italie depuis l'invasion russe, la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni et le pape François, tandis que Berlin a annoncé une aide militaire de 2,7 milliards d'euros à Kiev.

"Aujourd'hui à Rome. Je rencontre le président de l'Italie Sergio Mattarella, le Premier ministre d'Italie Giorgia Meloni et le pape. Une visite importante pour se rapprocher de la victoire de l'Ukraine", a écrit M. Zelensky sur Twitter.

Selon des fuites dans les médias allemands, M. Zelensky pourrait se rendre en Allemagne, après son étape italienne, pour rencontrer dimanche les dirigeants du pays, et y recevoir le Prix européen Charlemagne au moment où Berlin, qui n'a pas confirmé officiellement cette visite, a annoncé une importante aide militaire à Kiev.

Le gouvernement allemand a indiqué un peu plus tôt samedi préparer un nouveau plan d'aide militaire à l'Ukraine de 2,7 milliards d'euros, incluant la livraison de nombreux chars, blindés et systèmes de défense anti-aérienne.

"Nous souhaitons tous la fin rapide de cette guerre atroce de la Russie contre le peuple ukrainien (...). C'est pourquoi l'Allemagne apportera toute l'aide qu'elle pourra, aussi longtemps que nécessaire", a expliqué le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius dans un communiqué.

Les livraisons en préparation incluent notamment 30 chars Leopard-1 A5 supplémentaires, 20 nouveaux véhicules blindés de type Marder et plus d'une centaine d'autres véhicules blindés de plus petite taille, 200 drones de surveillance, 4 nouveaux systèmes de défense antiaériens Iris-T et leurs plateformes de lancement, de nombreux missiles pour la défense anti-aérienne, 18 canons de type Howitzer et des munitions.

Cette aide "montre directement que (...) la Russie est condamnée à perdre", s'est félicité sur Twitter le conseiller à la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak, en se réjouissant du soutien "démonstratif" des alliés occidentaux à Kiev après près de 15 mois de guerre.

Les pays occidentaux ont multiplié ces derniers jours leurs annonces d'aide militaire à l'Ukraine, provoquant la colère de Moscou.

La Russie a qualifié vendredi la décision prise la veille par le Royaume-Uni de fournir des missiles à longue portée à Kiev de mesure "extrêmement hostile", accusant Londres de chercher une "aggravation sérieuse" du conflit.

Visite sous haute sécurité

"L'Italie souhaite la bienvenue au président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky. Nous renouvelons notre engagement aux côtés du peuple ukrainien, en défense de la liberté et de la démocratie", a tweeté le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.

La visite du président ukrainien se déroule sous haute sécurité, de nombreuses patrouilles de police circulant dans Rome tandis que des motards des forces de l'ordre attendent garés à des angles de rues stratégiques, a constaté l'AFP.

Des tireurs d'élite ont également été déployés sur les toits et une interdiction de survol de la ville, y compris pour des drones non autorisées, a été décrétée.

Le pape, âgé de 86 ans, qui a déjà accueilli M. Zelensky au Vatican en février 2020, a appelé à de très nombreuses reprises à la paix en Ukraine et prie pour ses victimes presque chaque semaine lors de son audience générale.

Le mois dernier, il a rencontré le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, qui l'a invité en Ukraine et lui a demandé son aide pour le retour des enfants emmenés de force en Russie.

Ce samedi, en recevant des ambassadeurs au Vatican, le pape a de nouveau rappelé "la guerre en Ukraine qui porte des souffrances et des morts indicibles".

Le président ukrainien rencontrera en milieu de journée Giorgia Meloni qui s'était rendue en février à Kiev pour confirmer le soutien de l'Italie à l'Ukraine, en dépit des liens étroits que la péninsule entretenait avec la Russie avant son invasion du territoire ukrainien en février 2022.

"J'ai voulu (venir à Kiev) pour réitérer le soutien total de l'Italie à l'Ukraine face à l'agression russe, et réaffirmer que l'Italie n'a pas l'intention de faiblir", avait alors déclaré Mme Meloni durant une conférence de presse avec M. Zelensky.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.