HIROSHIMA: Emmanuel Macron est arrivé vendredi au Japon pour un sommet du G7 qui doit s'accorder sur des nouvelles sanctions contre la Russie et définir la position des puissances occidentales face à la Chine, que la France souhaite "à la fois engageante et exigeante".
Le président français a atterri à Hiroshima en début de matinée, rejoignant les dirigeants japonais, américain, britannique, allemand, canadien et italienne déjà arrivés dans la ville symbole de la paix, frappée par la bombe atomique américaine le 6 août 1945 à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
"Ce sommet intervient dans un contexte de superposition des crises", avec la guerre menée par Moscou en Ukraine mais aussi la "montée des tensions entre la Chine et les États-Unis" ou encore le changement climatique, a souligné l'Élysée.
Paris veut faire entendre sa petite musique sur le positionnement à l'égard de Pékin, appelant les Européens à ne pas s'aligner sur une approche de confrontation caressée par Washington.
"La négociation a été relativement facile. Il n'y a pas eu d'oppositions fortes entre les membres du groupe", a assuré un conseiller d'Emmanuel Macron à des journalistes à Hiroshima.
"Ce G7 ne sera pas un G7 de la confrontation, ce sera un G7 de la coopération et de l'exigence à l'égard de la Chine", a-t-il ajouté.
"Il sera dit au cours de ce G7 que la Chine a un rôle important à jouer, que la Chine a un statut, que la Chine a des responsabilités, que nous souhaitons qu'elle les assume", mais "dans des conditions qui sont soutenables, c'est-à-dire en entrant dans des cadres de coopération répondant à un certain nombre de normes, de standards, de valeurs", a expliqué ce conseiller.
"C'est exactement la manière de voir de la France et de ses partenaires européens", s'est-il félicité.
Selon lui, les leaders seront "d'accord au G7 pour dire que la Chine" doit "exercer son influence auprès de la Russie pour qu'elle mette fin à son agression contre l'Ukraine".
La présidence française a aussi affirmé que la liste de nouvelles entités à sanctionner dans le cadre de la riposte à l'invasion russe de l'Ukraine était "bouclée" côté européen, en coordination avec les autres pays du G7. Il s'agit notamment, cette fois, de "limiter le contournement des sanctions" déjà imposées à Moscou depuis près de 15 mois.
Le Royaume-Uni a annoncé vendredi matin des sanctions visant notamment les diamants et le nickel russe, le conseiller d'Emmanuel Macron a dit que ce sujet était en revanche toujours "en cours de discussion à Bruxelles".
Les États-Unis ont également dévoilé dès vendredi de nouvelles sanctions contre la "machine de guerre russe", comme pour donner le ton de ce G7.