Pays-Bas: La peinture comme au temps de Vermeer grâce à un moulin séculaire

Le meunier néerlandais Piet Kempenaar montre une pierre bleue Lapis Lazuli au moulin à vent "De Kat" (Photo, AFP).
Le meunier néerlandais Piet Kempenaar montre une pierre bleue Lapis Lazuli au moulin à vent "De Kat" (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 09 mai 2023

Pays-Bas: La peinture comme au temps de Vermeer grâce à un moulin séculaire

  • Deux énormes meules broient une variété de roches dures pendant des heures, les transformant en poussières colorées
  • «Je ne suis pas intéressé par la peinture, mais je suis obsédé par les pigments»

ZAANDAM, Pays-Bas: Chaque matin depuis 42 ans, Piet Kempenaar scrute le ciel néerlandais, ajuste les voiles à la force du vent avant de lâcher le frein et de manœuvrer les pales géantes de son moulin séculaire.

"De Kat" est le dernier moulin à vent au monde à utiliser l'énergie éolienne pour transformer des roches en pigments de peinture, comme cela se faisait il y a près de 400 ans.

Entraînées par un système d'engrenages en bois, de cordes et de poulies, deux énormes meules pesant dix tonnes au total broient une variété de roches dures pendant des heures, les transformant en poussières colorées.

S'il a laissé la plupart des tâches du moulin à son fils Robert, l'homme de 73 ans a toujours la silhouette noueuse et l'allure d'un meunier néerlandais, avec sa veste d'ouvrier bleue striée de poussière de pigments, un bonnet de pêcheur et une pipe à la bouche.

"Je ne suis pas intéressé par la peinture, mais je suis obsédé par les pigments", souligne-t-il.

"De Kat" (le chat, en français), situé sur le pittoresque, mais très touristique village de Zaanse Schans au nord d'Amsterdam, a commencé à transformer des roches en pigments en 1646, explique-t-il.

Le moulin d'origine a brûlé en 1782, et a au fil des siècles été plusieurs fois reconstruit et réaménagé pour différentes utilisations, avant de reprendre ses fonctions de concassage de roches en 1960.

Depuis 1981, M. Kempenaar loue "De Kat" à l'association locale des moulins pour son entreprise de fabrication de pigments, qui attire chaque année des milliers d'acheteurs.

Le moulin est aujourd'hui le dernier lien avec la méthode originale de fabrication de la peinture, avant que le processus ne soit industrialisé vers 1850, selon les experts.

«Roi du bleu»

"Ici, nous avons le roi du bleu. C'est un demi-diamant du Chili ou d'Afghanistan", explique M. Kempenaar en montrant un bloc d'un bleu saisissant.

"Il s'agit ici du lapis-lazuli, utilisé par Johannes Vermeer", ajoute-t-il.

Des dizaines d'autres types de pigments broyés par "De Kat" sont soigneusement empilés sur des étagères : Terre verte de Vérone, Terre d'ombre de Chypre foncée ou encore rouge carmin, un colorant qui provient du broyage des cochenilles femelles des îles Canaries, entre autres.

"Nous broyons les pigments à l'ancienne ici. C'est pourquoi des gens du monde entier se fournissent chez nous. C'est unique", se réjouit M. Kempenaar.

De nombreux maîtres hollandais ont produit leurs œuvres les plus célèbres au cours de l'âge d'or néerlandais, au XVIIe siècle.

Nombre des pigments qu'ils utilisaient provenaient presque certainement de "moulins de peinture", disséminés dans le paysage néerlandais à l'époque.

Parmi eux se trouve le précieux lapis-lazuli, qui a servi à produire la peinture outremer avec laquelle Vermeer a coloré le tablier de "La Laitière".

«Remonter le temps»

Au Rijksmuseum, le professeur d'art Peter Pelkmans a préparé méticuleusement une pâte à partir de pigments de lapis-lazuli mélangés à de l'huile de lin pour faire de la peinture bleu outremer.

À la Tekenschool (école de dessin) du musée amstellodamois, grâce aux pigments De "Kat", les amateurs et les artistes ont toujours la chance d'apprendre à faire de la peinture comme à l'époque des grands maîtres néerlandais.

"Nous donnons aux gens la chance de remonter le temps", déclare M. Pelkmans à l'AFP, avant de mélanger une terre de Sienne brûlée, notamment très chère à Rembrandt.

Le Néerlandais était cependant connu pour moudre son propre pigment dans un mortier de fer géant dans son atelier, et utilisait un pigment moins cher appelé "smalt" comme substitut aux précieux et coûteux pigments de lapis-lazuli.

Mais ce pigment utilisé par Vermeer était presque certainement broyé dans un moulin à vent, estime l'expert.

Et "souvent, le bleu était la dernière partie d'une peinture commandée. L'artiste ne l'ajoutait qu'une fois qu'il avait été entièrement payé", note-t-il.


Rencontrez la styliste russe qui vit « heureuse » en Arabie saoudite

Depuis son arrivée, Margo Marsden décrit son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les réseaux sociaux. (Fourni)
Depuis son arrivée, Margo Marsden décrit son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les réseaux sociaux. (Fourni)
Margo Marsden, citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, une citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, une citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Short Url
  • Notre installation en Arabie saoudite est la meilleure décision que nous ayons prise pour notre famille, et nous n'avons aucun regret, » a déclaré à Arab News Marsden, styliste professionnelle
  • Margo Marsden a vécu dans plusieurs pays avant de s'installer en Arabie saoudite, notamment en Malaisie, à Singapour, en Italie, en Turquie, au Liban, en Thaïlande, au Royaume-Uni et en Norvège

RIYAD : Margo Marsden s'est installée en Arabie saoudite il y a deux ans, lorsque son mari - un ingénieur britannique spécialisé dans le pétrole et le gaz - a accepté un emploi dans le Royaume. Depuis son arrivée, elle témoigne de son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les médias sociaux. Son profil TikTok indique qu'elle est une « mère russe mariée à un père britannique [...] vivant heureuse en Arabie saoudite ».

« Conformément à nos attentes, nous avons trouvé une immense satisfaction à vivre en Arabie saoudite. Nous considérons que c'est la meilleure décision que nous ayons prise pour notre famille et nous n'avons aucun regret » a déclaré à Arab News Marsden, styliste professionnelle. « Vivre ici est incroyablement revigorant ; on peut sentir de manière tangible les transformations positives qui ont lieu dans le pays, en accord avec l'ambitieux plan Vision 2030. À mon avis, l'Arabie saoudite est idéale pour y vivre pour 2024. »

Mme Marsden est née et a grandi au Kazakhstan avant de s'installer en Russie avec ses parents à l'âge de 14 ans. Elle a vécu dans plusieurs pays avant de s'installer en Arabie saoudite, notamment en Malaisie, à Singapour, en Italie, en Turquie, au Liban, en Thaïlande, au Royaume-Uni et en Norvège.

Vivre ici est incroyablement revigorant ; on peut sentir de manière tangible les transformations positives qui ont lieu dans le pays, en accord avec l'ambitieux plan Vision 2030.

Margo Marsden, styliste russe en Afrique du Sud

Marsden a travaillé à Riyad pendant un mois en 2019 pour le magasin de mode Zara pendant le ramadan, et lorsque son mari lui a parlé de son offre d'emploi, elle a été enthousiasmée par la perspective de visiter à nouveau le Royaume.

« J'adore être ici, et j'ai hâte de partager mes connaissances avec les femmes locales et expatriées, afin d'élever leur niveau de confiance et peaufiner leur identité en matière de mode », a-t-elle déclaré.

Mme Marsden a maintenant plus de vingt ans d'expérience dans la mode. C'est une passion qui a débuté dans son enfance, lorsqu'elle confectionnait méticuleusement des tenues pour ses poupées Barbie avec les conseils de sa mère.

Mme Marsden explique qu'elle a été mannequin – et défilé en Russie, au Kazakhstan, à Hong Kong, en Malaisie, à Singapour, au Sri Lanka, au Liban, en Turquie, à Trinité-et-Tobago et en Thaïlande - avant de se tourner vers l'aspect commercial du secteur, et étudier le stylisme à l'Accademia Italiana de Bangkok et le stylisme personnel au London College of Style. Elle a travaillé comme acheteuse, créatrice de contenu et styliste.

« Mes activités artistiques s'étendent également à la photo ; j'ai coordonné des séances photos pour des clients personnels et professionnels », a-t-elle ajouté.

En tant que styliste, son principal objectif est de « mettre en valeur la beauté naturelle de mes clientes et d'inspirer confiance à chacune d'entre elles ». Bien que Mme Marsden n'ait pas encore de clients dans le Royaume, elle espère, à terme, pouvoir créer sa propre entreprise.

« Je suis impatiente d'offrir mon expertise aux personnes désireuses d'améliorer leur apparence. Aider les autres à paraître et à se sentir au mieux de leur forme me comble énormément », a-t-elle ajouté.

Pour suivre le parcours de Marsden en Arabie saoudite, rendez-vous sur son Instagram @margo.marsden.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Mort à 87 ans de l'Américain Frank Stella, figure du minimalisme

Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain (Photo, AFP).
Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain (Photo, AFP).
Short Url
  • Il avait lancé sa carrière en réalisant des peintures contrastant avec l’expressionnisme abstrait de l’époque, avec peu de couleurs
  • Frank Stella a été reconnu comme un artiste américain majeur avant d’avoir 25 ans et a poursuivi sa carrière pendant plus de six décennies

WASHINGTON: Frank Stella, peintre américain devenu une figure de l’art américain d’après-guerre, notamment avec ses premières œuvres minimalistes, est décédé à l’âge de 87 ans, ont rapporté samedi des médias américains.

Frank Stella s'est éteint dans sa maison de Manhattan, victime d'un lymphome, a rapporté le New York Times.

Il avait lancé sa carrière en réalisant des peintures contrastant avec l’expressionnisme abstrait de l’époque, avec peu de couleurs.

Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain, et au-delà.

Artiste majeur 

Frank Stella a été reconnu comme un artiste américain majeur avant d’avoir 25 ans et a poursuivi sa carrière pendant plus de six décennies.

Il a exploré par la suite la couleur et la forme, réalisant occasionnellement des peintures de forme irrégulière avec des motifs géométriques. Dans les années 1970 et 1980, Stella se tourne de plus en plus vers les œuvres tridimensionnelles, incorporant de l’aluminium et de la fibre de verre dans ses œuvres, avant d'exécuter des sculptures monumentales.

Le musée d'Art moderne de New York lui a consacré deux rétrospectives en 1970 et 1987.


Imane Alaoui, auteure de «Flavors of Morocco Transcended», rejoint E& Beach Canteen pour un cours culinaire en direct ce dimanche

Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
Short Url
  • Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï
  • Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe

DUBAÏ : Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended », invite les aficionados de la cuisine à embarquer pour un voyage culinaire sans précédent.

Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï.

Au cours de cette expérience immersive, les participants visiteront la cuisine marocaine, découvrant et savourant des recettes exquises adaptées aux palais et aux styles de vie modernes. Au cœur de l'événement se trouve le célèbre tajine marocain, pour s'adapter à l'emploi du temps trépidant des habitants de Dubaï.

Flavors of Morocco Trenscended par Imane Alaoui (fournie)
Flavors of Morocco Transcended par Imane Alaoui (fournie)

Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe, en veillant à ce qu'elle soit accessible à tous ceux qui ont une passion pour la cuisine et un amour pour les saveurs diverses. Grâce à ce cours culinaire, les participants acquerront des connaissances inestimables, des compétences pratiques et une nouvelle appréciation de la riche tapisserie de la gastronomie marocaine.

Pour vous lancer dans cette aventure culinaire, rendez-vous sur : www.breakbread.com/experiences .

À propos d'Imane Alaoui :

Passionnée de cuisine et par le partage de son héritage, Imane Alaoui est connue pour son approche innovante de la cuisine marocaine. Elle cherche à inspirer les autres pour embrasser la richesse et la diversité de la gastronomie marocaine.

À propos de « Flavors of Morocco Transcended » (Les saveurs du Maroc transcendées)

« Les saveurs du Maroc transcendées » est un livre de recettes qui réinvente les plats marocains traditionnels pour un public moderne. Le livre présente un mélange harmonieux de saveurs authentiques et de tournures contemporaines, invitant les lecteurs à un voyage culinaire captivant à travers le paysage culinaire vibrant du Maroc.